Un petit sonnet.
Les longues ballades, dont le temps se nourrit
Cultivent cette amie, la grande Solitude,
Belle et toride fleur, château d'épines rudes
Poussant sur les terres, du malheur affranchit
Sur ce chemin perdu, dansent les fleurs mortes
A ce bal éclairé par les riches couleurs
Qui chantent à l'Automne, ces bien tristes chaleurs
Chaleurs des vents haineux, démons de toutes sortes,
Les rayons, désoeuvrés, ne peuvent passer
Les tendres ramages des cimes du sorbier,
Qui, terrible orgueilleux, aime étendre son ombre
O rose, naîtras-tu, dans cet enfer radieux?
Sous le plus petit nid ou le plus grand décombre?
Va t'en trouver, au loin, d'autres atroces lieux
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Naître dans un chou.
Grandir sur une rose.
Vivre sur un chardon.
Mourir sur un lotus.