Salut à vous, nocturniens !

Voici une petite nouvelle que j'ai écrite il n'y a pas longtemps... Bonne lecture ! (J'espère !) :P
Cette nuit où tout avait changé…
J’avais toujours cru que tout ceci serait éternel. Un rêve comateux et tragique, dans lequel tout se perdrait, se mélangerait en un amas sombre et confus qui serait le décor raté d’une pièce de théâtre répétée sans fin. Un décor tellement grotesque, et pourtant éternellement présent.
Je me fichais de autres, de leur malheur, de leur cupidité, de ces multiples failles qu’arboraient leurs masques soi-disant si soigneusement forgés. De vagues morceaux de terre cuite, fissurés, difformes et arrosés de peinture pour donner un aspect agréable à leurs yeux, tellement pathétique aux miens.
Oui, voici ce que je voyais, quand mes yeux désabusés rencontraient ces vies misérables, qui survivaient en s’accrochant désespérément à cette marche à suivre, ce scénario usé et terne qui même après des millénaires continuait de se rejouer, de se répéter en un tintamarre infini qui me rendait sourde. Sourde de pensées, sourde de sentiments. Sourde d’existence.
La vie était un carnaval d’ennui, une clameur indistincte, un océan de désespoir dans lequel ces figurants s’acharnaient à se débattre pour subsister. Mais cette chose que l’on nommait « ma » vie avait-t-elle un sens ? Cette question était en moi depuis toujours, et depuis toujours ma réponse était « non ». C’est pourquoi, je laissais les autres s’acharner à ne pas perdre pied, et je lâchais prise, je m’abandonnais au courant pour qu’il m’emporte où il le souhaitait, du moment que ce soit loin de cette absurde comédie.
Cependant, j’étais toujours là, regardant ce spectacle risible, contemplant ces si innombrables et familières fissures, qui dessinaient des motifs que je ne pouvais pas comprendre. Sans doute étais-je de trop, on m’avait oubliée lors de la répartition des rôles, ou bien avait-on jugé que j’étais sans intérêt. Je l’étais d’ailleurs. Si seulement tout ceci pouvait prendre fin, si seulement cette gigantesque mascarade pouvait s’arrêter, ne serait-ce qu’un instant pour me laisser respirer, pour me laisser entendre la mélodie du monde sans avoir ce brouhaha incessant et insupportable, gâchant tout ce que ce qui m’entourait pourrait avoir de beau. Mais non, le rien a changé le tout, alors que le tout aurait dû dominer le rien. Et je me trouvais toujours là, regardant sans y participer ce ballet destructeur, passive.
«Cette chose que l’on nomme « ma » vie a-t-elle un sens ? »
Même alors que j’étais dans cet état, je me posais cette question. Elle avait au final guidé tout mon passage à l’écart de cette scène. Mais cette fois-ci, j’y trouvais une réponse. Un réponse toute simple, idiote même, mais qui me convenait. J’aurais aimé la partager, mais elle ne correspondait qu’à moi. Et quand bien même quelqu’un aurait été en mesure de croire en cette révélation, je n’aurais pas eu la force de prononcer un seul mot. C’était ironique, lorsque j’avais enfin trouvé quel était mon rôle, je devais me désister. Ç’aurait été beaucoup plus simple si on me l’avait dit dès le début… Mais il faut croire que malgré leurs années d’expérience, ils ont encore des choses à revoir, les scénaristes…
Je me forçais à garder les yeux ouverts. C’était mon dernier acte, il fallait que je tienne mon office jusqu’au bout. Et j’étais contente, car mon masque était mon visage. Au final, il était strié de rouge, formant les mêmes dessins que les fissures, ces motifs dont la signification m’échappait. Mais j’étais quand même moi, et cela me tira un sourire. J’étais moi. J’avais une identité. Un rôle. J’étais…
En un dernier souffle, je fermais mes paupières, pied-de-nez à cette pièce de théâtre dont je me fichais, car au final elle ne m’avait jamais intéressée malgré mon rôle… Ainsi, dans cette nuit où tout avait changé, je me fis finalement emporter par une vague plus forte que les autres, peut-être vers une autre comédie, où j’aurais cette fois un rôle bien défini…
« Mais une pièce de théâtre n’a de raison d’exister que s’il y a des gens pour l’observer…»
Alors ? :P
![[TP]Cette nuit où tout avait changé... 130101075310365731](https://nsa32.casimages.com/img/2013/01/01/130101075310365731.png) | Tu n'avais pas encore eu le droit à ce cadre n'est-ce pas ^^. Et bien voilà c'est officiel, tu as fait des fautes ! "aurait du " -> "dû" "quelqu’un aurait été dans la mesure " -< "quelqu’un aurait été en mesure " "C’aurait " -> "Ç’aurait " " ou j’aurais cette fois un rôle bien défini…" -> "où"
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