Je fais des cauchemars.. Je fais beaucoup de cauchemars.. Beaucoup trop, trois à quatre chaque nuit.
J’essaye de les noter dans un carnet posé sur ma table de chevet, ça fait maintenant un mois que j’emmagasine les récits de mes nuits agitées ou les simples bribes encore dans ma mémoire.
Mes nuits se passent toujours de la même façon, je vais me coucher, je me réveille avec le coeur battant vers 2-3h du matin, j’ouvre mon carnet, j’écris ce dont je me souviens puis je me rendors. Je me réveille en sursaut à 4h09, j’ouvre mon livre, j’écris, je me rendors. Pour finir je me réveille tétanisé à 6h34, j’ouvre mon journal lentement, j’écris encore en tremblant et soit je continue le supplice encore une fois soit je me lève.
Je n’ouvre jamais mon carnet en journée, en fait je ne l’ai jamais ouvert sauf pour noter mes terreurs nocturnes. J’ai peur de me souvenir.
Je vois un psychologue depuis quelques mois, il m’encourage à l’ouvrir, à lire, à affronter et vaincre mes peurs, il dit que mes cauchemars s’arrêteront peut-être si je ne les refoule pas. C’était lui déjà qui m’a encouragé à acheter le carnet. Si j’écris ces lignes c’est parce que ce soir je vais le faire, ce soir je ne vais pas dormir, je vais lire et réécrire sur ces feuilles ces rêves qui me hantent.. Quand j’aurais fini j’écrirais mon ressenti.
Je n’ai pas fini de lire mes cauchemars.. En réalité je n’en ai lu que trois mais une personne apparaît dans ces trois cauchemars, au cours d’une même nuit j’ai rêvé trois fois de la même personne. Ce serait un homme plutôt petit et un peu gros, un sourire au coin des lèvres, il me fixerait peut importe la situation.. Ça commence déjà à être dérangeant.. Je continue.
Voici des extraits :
N°7
Ma soeur, le crâne rasé dans une salle de bain, son corps nu est recouvert de cheveux qu’elle vient de raser, elle me fixe, elle me répète que c’est la fin, c’est la fin, c’est la fin, c’est la fin.
Elle regarde par dessus mon épaule, elle se fige, je me retourne. L’Homme me dit que je ne pourrais pas sauver les gens que j’aime.
N°10
Je suis devant un miroir, mon reflet me sourit alors que je ne souris pas. Il se met à rire, de plus en plus fort, il hurle de rire, son rire résonne dans mon crâne, il frappe à l’intérieur du miroir. Je cligne des yeux.
Je me retrouve dans le miroir, il me demande en continuant de rire: « Qu’est-ce que ça fait d’être le reflet de soi-même ? »
Deuxième battement de cil, c’est maintenant l’Homme qui se tient face à moi. Il sourit et je lui dis: « Qu’est-ce que ça fait de ne pas être réel ?
-Je suis là non ? Comment puis-je être plus réel ? »
N°11
Une pièce sombre, je ne vois rien, mes parents sont éclairés au loin, l’obscurité m’oppresse, mon coeur me fait mal, ils me regardent avec pitié. Je suis moi enfant, j’ai peur, mes parents partent, j’essaye de les suivre mais mes bras sont retenus, je me débats, je ne les vois plus, ils sont partis, une main rassurante se pose sur mon épaule, c’est l’Homme... Papa.. maman.. vous ne m’aimez pas..?
J’ai prêté mon carnet à mon psychologue, je n’ai pas dépassé le 11ème "souvenir".. Il m’a dit que c’était déjà une progression, que je suis perturbé par quelqu’un et que mes rêves sont sans doute ce que je rejette, une vérité glacée qu’il faut que je brise.
J’ai hurlé en plein milieu de la séance, je me rappelle de chaque mot que j’ai hurlé comme si je les avais appris par cœur : « Docteur ! Docteur ! Docteur ! Arrêtez vos phrases qui n’ont aucun sens ! Comprenez-moi ! Aidez-moi ! Sauvez-moi. Ou achevez-moi.. ». Il m’a dit de me reposer. J’ai peur...
J’ai peur... J’ai peur de fermer les yeux, de les ouvrir, j’ai peur d’être fatigué de dormir, j’ai peur de le voir encore, « L’Homme » voilà comment il s’est présenté à moi...
Je ne sais plus quand il l'a fait... l’a-t-il seulement fait ? Il me l’aurais dit avant que j’écrive mes cauchemars ? Après ? Il me l’a dit en rêve ? L’ai-je vu avant que mes nuits deviennent abominables ? Il faut que je dorme... Mon Dieu ayez pitié...
Toujours le même rituel nocturne, je ne me souviens toujours de rien, je tourne en rond.. Tout ce qu’il y a autour de moi me protège, chaque meuble, chaque regard, chaque sensation me rappelle que je ne dors plus, je suis réveillé, je suis réveillé.. Il n’est pas là.
J’ai décidé d’arrêter de lire mes anciens... « rêves» je vais juste lire ceux que j’ai écris la veille. J’ai la sensation que ce sera plus utile.
N° 34
Il y a un bloc de marbre je crois, L’Homme taille quelque chose dedans, un travail qui demande de temps. Il me laisse voir son œuvre : un homme avec une capuche qui a l’air d’avancer avec crainte. Il me regarde d’un air surpris, il me demande si je me souviens. Non, non je ne m'en souviens pas mais je lui réponds, « Ça arrive ».
N°35
Je suis devant les corps démembrés de mon père et de ma soeur, dans cette voiture accidentée que j'allais faire brûler. Tout était prémédité. Une balade, un virage trop serré, puis le fossé.
Le meurtre de ma soeur, un tournevis dans la trachée lui a suffi.
La torture du père, puis la dissection et enfin, le bûcher.
Et je les regardais brûler, brûler sans rien ressentir, sans rien dire, sans rien penser. Je porte un masque, je me vois de l’extérieur c’est le visage de l’homme.
Je m’arrête au n°35.. Le dernier sera pire que les autres je n’ai plus la force de subir ça.. Je suis en larmes. QU’EST-CE QUE C’EST ? CET « HOMME » ? Pourquoi ? Pourquoi je dois subir ça ? Je n’en peux plus.. Je m’en vais.
En me levant j’ai eu un flash, un cauchemar... peut-être est-il dans le carnet mais.. j’ai un mal de crâne horrible. Voilà ce dont je me souviens :
N°?
J'étais de nouveau enfant, et mes parents, paniqués, voulaient me mettre un pyjama avant de sortir de la maison pour nous cacher dans une cave.Une immense tornade, comme l'on n'en voit que dans les films, fonçait droit sur nous, lentement, irrémédiablement. Hypnotique, elle avançait, et je refusais de m'habiller, absorbé par sa sinistre fureur. Elle avala la maison d'en face dans un vacarme assourdissant. Mes parents hurlaient, mais plus rien ne comptait. La tornade arrivait, doucement, avec une puissance terrifiante. La sensation du verre de la fenêtre qui se brise se fait ressentir, puis plus rien.
Le temps soudain était comme arrêté, quelqu’un me tendait la main…. Il dit qu’il est L’Homme qui peut me sortir de là.. Je prends sa main, il me ramène à lui.. Il m’embrasse, il me lèche doucement le cou, je suis paralysé, il me murmure que tout va changer pour moi, il commence à glisser sa mains dans mon pantalon, je le regarde horrifié, le temps redémarre, la tornade nous broie.
Je.. comment je peux m’en rappeler de façon aussi précise.. Je reste de longues minutes à fixer cette feuille.. Mon dieu mais qu’est-ce que c’était que ça…
Je prends une valise au hasard, je mets des affaires à la va-vite dedans, je dois partir d’ici, je me sens épié, je me sens en danger.. J’ai l’impression d’avoir été violé depuis que je l’ai écrit, je deviens complètement fou et ignoble ou bien est-ce vraiment arrivé ? Je deviens fou ? Je deviens fou. Je deviens fou ! Je suis fou ?
J’ai roulé sans m’arrêter pendant des heures, je suis bloqué sur une aire d’autoroute, sans essence, alors j’écris en attendant le réparateur. Je pense juste que ces cauchemars m'ont abîmé l’esprit, j’ai besoin de vacances. Si on me demandait pourquoi je suis partie comme ça de chez, ou bien pourquoi je roule dans une direction sans m’arrêter depuis des heures, ni même pourquoi je n’ai pas pensé a prendre de l’essence; je répondrais que je ne sais pas mais que je ne dois pas rester. J’ai envie de partir mais je regrette d’être parti… Le réparateur ne va pas tarder, il est temps il fait presque nuit.
Je me suis endormi, où est mon carnet.. tant pis
N°37
Je suis dans un cimetière. Il fait noir, je suis angoissé, il n’y a pas un bruit. J'ai les mains pleines de sang et j'ai une pelle près de moi. Je me mets à creuser dans une tombe, et un squelette animé sort de la sépulture. Il se met à me mordre et à arracher ma chair avec le peu de dents qu'il lui reste. Je ne peux pas bouger, je ne peux que ressentir la douleur de la chair qu’il arrache. Puis je vois mes parents arriver au loin dans leur voiture, et je crie, mais ils ne se pressent pas trop. Au fur et à mesure que le squelette me mange, il se transforme peu à peu en moi-même, et moi en squelette. Il me pousse dans la tombe, et il la referme. Puis mes parents arrivent, et le squelette part avec eux. Papa, maman.. POURQUOI ?! L’Homme tend la main vers la tombe, il me dit que le choix est déjà fait.
Il est 2h34, il n’arrivera pas ce soir, je vais.. « dormir » dans ma voiture, je ne trouve plus ce foutu carnet !
N°38
L’Homme descend dans une cave, un enfant et sa mère sont enchaînés, je suis comme invisible dans un coin de la pièce. Il sourit a la mère, il se mit à la frapper, encore, et encore, et encore, jusqu’à ce qu’elle soit inerte a terre. Il lui enleva le peu d’habit qu’elle avait et demanda à l’enfant de la regarder. Il ne la regarda pas, l’Homme insista, le gamin regarda par terre, l’Homme laissa la femme avec l’arcade sourcilière ouverte, le visage boursouflé et des côtes faillées.
Le petit de huit ans venait de lever la tête, il fixa l’Homme, il fit de même. L’Homme prit la tête de l’enfant et il la frappa contre le mur. Il déshabilla ensuite l’enfant, il baissa sa braguette et… il a souri. Je venais de fermer les yeux je me bouchais les oreilles autant que je le pouvais, l’enfant hurlait, la mère suppliait d’être prise à la place de son fils. Puis.. le silence.
Quand je rouvris les yeux, la salle était vide, il ne restait que du sang séché, il me fixa. « Tu sais ce qui t’attend maintenant », dit-il avec des sanglots dans la voix. Il me sauta a la gorge, il essaya de m’étrangler, « Mais ton choix est déjà fait n’est-ce pas !? ».
Je ne veux plus dormir, je ne peux plus dormir.. J’en peux plus je craque, ceci est donc une très longue lettre d’adieu. Ces rêves m’ont tué, ces rêves m'ont.. Non l’Homme, l’Homme de mes rêves, l’Homme dans ma tête m'a tué. J’ai un pistolet dans ma valise.. Le voilà mon choix ! Mon choix est fait ça te va?!
Une voiture klaxonne derrière, il sort de sa voiture et s’approche de ma fenêtre:
« Ça va aller ? Qu’est-ce que vous faites ici ? »
Je lui ai expliqué mon trajet et le fait que j’attendais une dépanneuse,
« Vous allez où ? je peux vous déposer ».
Peu importe où.. un endroit calme où je pourrais enfin dormir pour l’éternité, un balle de plomb sera mon somnifère. Je pris ma valise, mon pistolet était dans ma poche, je me sentais mal à l’aise, j’avais l’impression de l’avoir déjà vu..
Il tendit la main vers ma valise, il était éclairé par les phares de sa voiture, c'était un homme petit et un peu gros: « Votre choix est fait ? ». Où avais-je entendu ça ? Où l'avais-je déjà vu ? Je ne sais plus.. Mais j’ai su que si je partais avec lui, je serais témoins d’un spectacle que je ne voulais pas voir..
Je me suis jeté sur lui et je lui ai défoncé le crâne avec la crosse du pistolet.. Il est mort ? Il est mort. Il est mort ! Je l'ai tué. J’ai le sentiment d’avoir sauvé des dizaines de personnes. Je vais bien dormir ce soir. Je mis ma capuche et j’avançais avec crainte, ceci n’est donc pas une lettre d’adieu mais un aveu : J’ai tué un monstre et j’ai adoré ça.
![[-18] L'Homme 130101075310365731](https://nsa32.casimages.com/img/2013/01/01/130101075310365731.png) | Correction de Jack Vessalius
3 à 4 chaque nuit -> trois à quatre (pas de chiffres sauf horaires, dates, adresses....) dans un carnet poser -> posé ca fait maintenant 1mois -> un mois mes nuits agité -> agitées les simples brides -> bribes mes nuits ce passent -> se je me réveil -> réveille je me réveil -> réveille et sois -> soit je continu -> continue enfaite -> en fait mes terreurs nocturne -> nocturnes depuis quelque mois -> quelques a l'ouvrir, a lire et a affronter -> à,à,à mes cauchemars s'arrêterons -> s'arrêteront peut être -> peut-être je ne les refoules pas -> refoule qui m'a encourage a acheter -> à ces rêve -> rêves qui me hante -> hantent mon ressentie -> ressenti je n'en lu -> je n'en ai lu que 3 -> trois (même remarque, vous avez déjà vu tout écrit en chiffres dans un livre ??) une personne apparait -> apparaît j'ai rêve 3 fois -> trois (idem) Ca serais -> ce serait au coin des lèvre -> lèvres je continu -> continue voici des extrait -> extraits qu'elle vient de rasée -> raser je ne me pourrais pas sauvé -> sauver mon reflet me sourie -> sourit il se met a rire -> à rire qu'est ce que -> qu'est-ce l'Homme qui se tiens -> tient face a moi -> à il souris -> sourit qu'est ce que -> qu'est-ce que un pièce sombre -> une mon coeur me fais mal -> fait mes bras sont retenu -> retenus je me débat -> débats ils sont parties -> partis une mains rassurante -> main mon carnet a mon psychologue -> à
Je termine la correction plus tard.
Correction du Cerf divin Je continue 
vérité glacé → vérité glacée en plein milieux → en plein milieu je me rappel de chaque mots → je me rappelle de chaque mot Arrêter vos phrases qui n’on aucun sens → Arrêtez / qui n'ont Il m’a dit de reposer. → de me reposer (non ? ) comment il c’est présenté a moi → il s'est / à moi quand il a fait.. l’a t’il seulement fait → quand il l'a fait / l'a-t-il Il me l’aurai dit → il me l'aurais dit Mon dieu → mon Dieu chaque regards → regard me rappel → me rappelle mes ancien.. « rêves» → mes anciens... Attention aux points de suspension, tu en mets toujours deux or il en faut trois... ça sera plus utile → ce sera (moins oral) N° 34 : dans ce paragraphe, attention au temps, tu passes du présent au passé simple au passé composé... Je remets tout au présent, après tu fais comme tu veux. Il y a bloc de marbre → un bloc de marbre d’avancé → d'avancer
Oups, faute de temps, je reprendrai un peu plus tard, désolée ^^"
Correction de Jack Vessalius
une ballade -> balade lui a suffit -> suffi je porte a masque -> je porte un les autre -> les autres je suis en larme -> larmes qu'est ce que c'est -> qu'est-ce cette "homme" -> cet un cauchemars -> cauchemar peut être -> peut-être est il -> est-il ce que je me souviens -> ce dont je me souviens absorbée -> absorbé (peso masculin si j'ai bien suivi) la mains -> main l'Homme qui peux -> peut je prend ça mains -> je prends sa main a glisser -> à sa mains -> main de longue minute -> de longues minutes a fixer -> à fixer qu'est ce que -> qu'est-ce que je met -> je mets a la va-vite -> à la va-vite je l'ai écris -> écrit mon abimé -> m'ont abîmé j'ai besoin de vacance -> vacances d'être partie -> parti (perso masculin) ou est mon carnet -> où est j'ai les mains en pleine -> pleines la chaire qu'il arrache -> chair tend la mains -> main l'Homme descends -> descend un enfant et sa mère son enchainé -> sont enchaînés il se mit a la frappé -> à la frapper jusqu'a -> à 8ans -> huit ans (idem, chiffres en lettres) de levé -> lever l'Homme pris -> prit il a sourit -> souri je venais de fermé -> fermer a la place -> à dit il -> dit-il des sanglot -> sanglots n'est ce pas -> n'est-ce pas ces rêves m'ont tués -> m'ont tué ces rêve mon -> rêves m'ont de mes rêve -> rêves ma tué -> m'a le voila -> voilà ça te vas -> va qu'est ce qe -> qu'est-ce le faites que -> le fait que je peux vous déposez -> déposer peux importe où -> peu importe où si partais -> si je partais je lui défoncé -> je lui ai défoncé des dizaines de personne -> personnes |