Allez ! Je me lance et poste une petite mini nouvelle =) J'espère qu'elle vous plaira, n'hésitez surtout pas à critiquer de manière hardcore, je ne prends rien mal.
Être seul est un art. Marcher sur les quais de la Seine, sans autre compagnie que soi-même… Regarder les reflets orange des lampadaires apparaître sur l’eau alors que la nuit s’installe. S’imprégner de l’ambiance des rues de Montmartre lorsqu’on les emprunte en silence, comme pour ne jamais les rendre.
Ces précieux moments de solitude, Georges les apprécient à leur juste valeur. Il en a un besoin vital. Parfois pour penser … Souvent pour se vider la tête. En cela, les nuits de Paris sont ses meilleures alliées : simplement belles ou tristement noires, elles ont toutes un charme particulier.
Georges n’arrive que peu souvent à décrire cette sensation, mais il s’y essaye tout de même :
« Tu vois, commence-t-il avec précaution, c’est comme un vieux morceau de Jazz. Un vieux Jazz lancinant dont tu découvres une nouvelle note chaque soir ! Ce léger son de trompette qui a toujours été là, mais qui t’as toujours échappé. »
Marie remet ses cheveux en place, face à lui. Elle à cette moue aux lèvres… Cette moue qu’il aime et déteste à la fois. Ce signe qu’elle ne prend pas le moins du monde au sérieux ses délires existentiels, mais qui lui donne une nonchalance irrésistible. Très bien. Un autre essai :
« Comme un polar bien noir, qui t’offre un nouveau chapitre dès que tu franchit le seuil de chez toi. »
Cette fois, c’était plus clair… Et pourtant le sourcil gauche de Marie se soulève nettement.
« Non ?
- Tu veux que je réponde ?
- Mais oui ! Comment est-ce que tu vois ça ?
- Bon, lache-t-elle dans un soupir, mais tu ne vas pas aimer ça. Je suis pas douée pour parler par images.
- Essais voir…
- Paris c’est… Bruyant comme un mioche qui a perdu sa mère dans un supermarché, ça pue comme un mioche que tu dois changer toutes les demi-heures, et c’est aussi désagréable qu’un mioche qui… Enfin qu’un mioche quoi. »
Un sourire se dessina tout seul sur le visage de Georges. L’humour pince-sans-rire de son ancienne collègue allait lui manquer.
« Toujours décidée à nous quitter alors ?
- Ouais, répond-elle sans une hésitation, dès que mon appart’ trouve preneur. Mais on pourra toujours…
- Oui… »
Il sourit encore, alors qu’une vague de tristesse l’envahit petit à petit. Elle part. Et il n’a toujours rien tenté.
Cette fois, il ne trouve aucun réconfort dans l’idée de passer la nuit seul, à errer sans but dans les rues froides de son quartier.
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