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 | Sujet: Re: Lorsque nous créerons la vie, lorsque nous vendrons du rêve Sam 8 Aoû 2015 - 10:56 | |
| Je.... Juste c'est beau Bravo |
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Cornedor Divine cerfette et ses lapins multicolores

Messages : 5120 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
 | Sujet: Re: Lorsque nous créerons la vie, lorsque nous vendrons du rêve Sam 8 Aoû 2015 - 12:24 | |
| Coucou vous deux ! Ah, votre réaction me fait plaisir... je voulais faire un truc qui prenne aux tripes, et... ça n'a pas l'air trop raté. Alors, merci pour votre lecture et vos commentaires !  Bon, maintenant que la fin dramatique est passée, je peux vous mettre l'épilogue potentiel (par ce mot je veux dire qu'il est additionnable à l'histoire, mais loin d'être obligatoire !) Vous me direz quelle fin vous préférez... ^^ - Epilogue potentiel :
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Perline ne le sut que bien plus tard, mais les DNPets américains avaient survécu. Après l'assassinat de Draco qui fit réagir la communauté mondiale, ils réussirent à passer un accord avec la firme. Ils obtinrent le droit de rouvrir les laboratoires concernés, à condition qu'ils s'en occupent eux-mêmes et en portent entièrement la responsabilité. Une organisation sans faille se mit très vite en place. Les vitamines furent de nouveau produites en grande quantité, distribuées dans tous les Etats-Unis puis à l'échelle mondiale. Les brevets et méthodes concernant les DNPets leur revinrent bientôt, ce qui leur permit de se reproduire et de reconstituer une communauté digne de ce nom. DNPetsTown devint une véritable ville-Etat, métropole qui s'étendit sur plusieurs dizaines de kilomètres. D'autres communautés semblables virent progressivement le jour sur chacun des continents. Désormais, rares étaient les DNPets qui restaient vivre aux côtés des hommes. Les jeunes nouvellement créés étaient vendus à une famille humaine, puis rejoignaient les leurs une fois adultes. Système infaillible qui faisait gonfler le capital de leur peuple, tout en leur octroyant la liberté. Les hommes ne pouvaient plus se passer de ces compagnons idéaux ; ils achetaient, achetaient, étendant l'emprise de la firme sur eux-mêmes. En revanche, les DNPets avaient appris, dans l'angoisse et la mort, à devenir autonomes…
Ils embauchèrent de la main d'œuvre humaine dans leurs usines ; l'offre étant conséquente et les emplois bien payés, des centaines, puis des milliers d'hommes et de femmes se laissèrent tenter.
Bientôt apparut une nouvelle société. Celle que les DNPets avaient créée, celle qu'ils contrôlaient.
Personne ne s'en rendait bien compte. Extérieurement, les hommes vivaient comme ils l'avaient toujours fait : travaillant chaque jour, consommant en abondance. Les DNPets, eux, étaient produits en masse, organisés en société égalitaire, et complètement libres. Leurs anciens maîtres assuraient désormais leur survie. Sans même s'en rendre compte…
Des années passèrent. L' homme perdit progressivement tout ce qui avait fait de lui un être supérieur ; désormais, il avait tout de l'esclave. Les deux peuples finirent par oublier qu'un jour, ils avaient joué ensemble, qu'ils s'étaient parlé de cœur à cœur et considérés comme des âmes sœurs.
Jour 40574
Deux jeunes Dienpetès exploraient l'anneau de forêt qui encerclait leur ville. Elles chahutaient entre les racines centenaires, se bousculant et s'interpellant à coups d'insultes taquines. – Je crois bien que nous sommes perdues, ma chère, dit soudain la première, un grand oiseau à tête de renard, au pelage aussi noir que nuit. – Ah, je me demandais si c'était le cas pour toi aussi, répondit la seconde, une panthère écailleuse qui aimait se faire surnommer "Dragon". – Je propose que… qu'on revienne sur nos pas. Mmh ? – Je suis d'accord. Euh… J'espère qu'on a marché droit. – Je ne crois pas avoir bu ce matin… Son amie lui envoya une bourrade. – Andouille, dit-elle affectueusement. Je la refais. J'espère qu'on a marché en ligne droite. – Attends, je vais aller voir là-haut… Histoire de repérer un peu les environs. L'oiseau à tête de renard s'étira les ailes, puis se propulsa dans la ramure de l'arbre le plus proche. Elle bondit de branche en branche, jusqu'à se dresser tout là-haut, silhouette noire et ronde se découpant sur fond de ciel bleu. – Ouh là là ! (Sa compagne tendit l'oreille afin de mieux l'entendre.) On est vachement loin de la ville, dis donc! C'est hallucinant ! – Plus loin que la dernière fois ? – Rien à voir ! On est paumées dans un vrai désert, héhé. L'observatrice fit un bond et dégringola jusqu'au sol, ailes étendues en une élégante corolle noire. Sur chacune de ces plumes trempées dans l'encre, une ocelle de braise formait un bijou écarlate. – Bon, et du coup, direction ? – Hmm… Elle fit mine de lever une plume afin de sentir le vent ; son amie la bouscula dans un éclat de rire. – Par là. Et cette fois, va falloir marcher droit ! – Je ne pense pas avoir bu ce matin, la taquina son amie écailleuse. – Très drôle ! Elles prirent la direction souhaitée, faisant craquer les brindilles sous leurs pattes. Quand soudain apparut un petit être devant elles. Sa peau était glabre et basanée, ses grands yeux vifs pleins d'intelligence. Il portait de lourds vêtements de peau tannée, ce qui fit tiquer les deux amies. Elles se regardèrent, avant de reporter leur attention sur l'énergumène. – Un homme, ici ? – Un petit homme, même. – Qu'est-ce qu'il fait là ? – Si loin de la ville… Le gamin tétanisé se tenait immobile, comme sculpté dans la pierre ; jusqu'à ce qu'il dégaine une petite dague d'un mouvement fulgurant. – Hé, calme, gloussa l'oiseau. – On te veut pas de mal, petit, dit gentiment la seconde. Qu'est-ce que tu fais là ? – Laisse, il doit être perdu. – Perdu ? Il porte des habits en peau animale ! – Oui, et bien, dans tous les cas, ça sert à rien de lui poser la question. Tu sais bien qu'il ne va pas répondre… – Vous allez me manger ? coupa l'enfant, dague pointée devant lui. "Dragon" laissa échapper un hoquet de surprise. Les deux avaient reconnu les mots et compris la phrase ; l'accent était étrange, les mots lents et lourds étaient différents des leurs rapides et tronqués, mais il s'agissait bel et bien de la même langue. La renarde hésita un bref instant puis se pencha vers le gamin. – Non, non, t'inquiète. On… euh… on ne fait de mal à personne. – Je vais m'enfuir, prévint l'enfant après une minute d'hésitation. "Dragon" sourit. – D'accord. Mais dis-moi, où est-ce que tu vis ? – Là, répondit-il du tac au tac comme si ça allait de soi. – Et où as-tu appris à parler ? – Ici. – Je vois, dit la renarde qui se fendait la poire. Tout est clair. Elles échangèrent un regard complice, puis reportèrent leur attention sur le petit être, qui hésitait visiblement à se carapater comme il l'avait prévu. – On vient de la ville là-bas, nous, indiqua la renarde. – C'est loin ? – Ouh là oui ! – En fait on est complètement perdues. – Vous voulez que je vous guide dans la forêt ? dit-il avec réticence, levant ses grands yeux noirs sur les deux Dienpetès. J'ai pas le droit. Mais je peux le faire. – Oooh, il est adorable ! – Trop chou. – Pourquoi t'as pas le droit ? s'enquit "Dragon". La petite bouille lisse se plissa de contrariété. – Parce que… On doit pas parler à des DNPets. Jamais. – Des Dienpetès, tu veux dire ? – Minute. Tu penses que ce petit serait… – Un humain sauvage. – Sauvage ! Bon sang, c'est génial. Moi qui pensais que ces tribus vivaient au fin fond du désert ! Et ils parlent ! Le petit s'impatienta. – Bon alors, vous voulez que je vous guide ou pas ? – Oui ! Oui oui. Merci beaucoup. – Il est trop chou ! – J'avais cru comprendre… – Vous vous appelez comment ? Moi c'est Elliot. – Tu peux m'appeler Dragon. Bon, en fait mon nom c'est Ecaille… Mais appelle-moi Dragon, c'est plus cla… – Moi c'est Encre. – Encre, Ecaille, répéta le gamin en hochant la tête avec sérieux. D'accord. D'un geste vif et soudain, il fit volte-face et commença à s'éloigner. Avant de s'immobiliser : – Bon alors, vous venez ou quoi ? – Oooh, trop ch… – Je sais ! Les deux amies lui emboîtèrent le pas, enjambant les racines ; échangeant quelques commentaires gloussants sur leur aventure. – Sérieux, tu le trouves pas trop mignon, toi ? – Si. – Je me demande… hésita Ecaille. – Quoi ? Oh, attends, laisse-moi deviner. Tu veux le ramener à la maison ? Son interlocutrice afficha un air penaud. – Comment t'as su ? – Euh, Dragon… Les hommes travaillent dans les usines. Ils ne se baladent pas en ville, ils ne vivent pas avec nous… – Oui mais ces hommes-là sont idiots, aussi bovins que des vaches. Et encore, les vaches au moins sont gentilles. Mais on parle d'un enfant intelligent, là. T'as déjà vu une vivacité pareille chez un homme de la ville ? – Les hommes de la ville sont des bêtes de somme, grommela Encre avec réticence. Ils ne savent que travailler et manger ce qu'on leur donne. – Voilà. Mais ce petit-là ferait… eh bien… je me disais… – Quoi donc ? Un sourire radieux apparut sur le visage de Dragon ; elle envoya un clin d'œil au gamin, dressé sur une racine et retourné vers elles. – Et si nous l'apprivoisions ? Il pourrait devenir notre animal de compagnie…
------------------------------------------------------------------------------------------------ Je sais ce que je suis. Et je sais ce que je ne suis pas. Je suis un chaos de rêves et de couleurs, je suis un Cerf divin chimérique, je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel. Et toi, qui es-tu ? Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face... *** Cap' d'aller lire ? → Venez fouiller dans mes écrits... Y'en a pour tous les goûts !  .[/center] | |
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Ilya mord-sith démoniaque


Messages : 764 Date d'inscription : 19/09/2012
 | Sujet: Re: Lorsque nous créerons la vie, lorsque nous vendrons du rêve Dim 9 Aoû 2015 - 14:46 | |
| NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON Pas Asmar!!!!!!!!!!!  Bon, sinon, que dire? Super bien écrit. J'aurai pu trouver cette histoire dan une librairie. C'est trop triste  La suite!!!!!!!!!!! | |
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Tiunterof Gardien grincheux de la CB

Messages : 1851 Date d'inscription : 24/10/2012 Localisation : U.R.S.O Humeur : sss
 | Sujet: Re: Lorsque nous créerons la vie, lorsque nous vendrons du rêve Dim 9 Aoû 2015 - 18:10 | |
| L'épilogue est vraiment très très bien écrit aussi, mais je le trouve déprimant. :c De toute façon, le déclin des civilisations humaines je trouve toujours ça déprimant, dans les livres, les films ou autre. :/ | |
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Cornedor Divine cerfette et ses lapins multicolores

Messages : 5120 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
 | Sujet: Re: Lorsque nous créerons la vie, lorsque nous vendrons du rêve Mer 12 Aoû 2015 - 10:29 | |
| Ilya : mais... c'est la fin  *s'enfuit ventre à terre* Après tu as l'épilogue, posté ci-dessus, mais c'est tout x) Merci de ta lecture en tout cas ! Tiun : Je sais je sais x)) En tout cas merciiiiii  ------------------------------------------------------------------------------------------------ Je sais ce que je suis. Et je sais ce que je ne suis pas. Je suis un chaos de rêves et de couleurs, je suis un Cerf divin chimérique, je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel. Et toi, qui es-tu ? Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face... *** Cap' d'aller lire ? → Venez fouiller dans mes écrits... Y'en a pour tous les goûts !  .[/center] | |
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Invité Invité
 | Sujet: Re: Lorsque nous créerons la vie, lorsque nous vendrons du rêve Mer 12 Aoû 2015 - 12:43 | |
| Je te l'avais dit sur la CB mais c'est vraiment une chouette histoire, rondement mené, bien écrite, touchante, efficace. La fin est violente. Mais comme dedans je suis un romantique intellectuelle badass je me tait et j'apprécie. Merci pour l'hommage, merci pour ces mots  |
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