Chronochallenge 5 : canetons jaunes dans un caniveau [image]
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Sujet: Chronochallenge 5 : canetons jaunes dans un caniveau [image] Sam 11 Juin 2016 - 11:58
Bonjour, je suis ravi d'être votre hôte pour ce soir.
Aujourd'hui un chronochallenge un peu particulier parce que ni Ouppo, ni Silenuse, ni moi-même ne sommes présents. C'est pour ça que le sujet des votes est déjà en ligne et que ce sujet en fait est préparé depuis midi la veille.
Les règles ne changent pas. Vous avez de 21h30 à 22h30 pour écrire sur une image. Passé ce délai, le sujet sera verrouillé et il faudra voter pour savoir qui est le plus génial de cette édition.
L'image sera postée aux alentours de 21h30 en réponse à ce post. Tout spam du sujet avant l'arrivée de l'image entraînera une disqualification
Sujet: Re: Chronochallenge 5 : canetons jaunes dans un caniveau [image] Sam 11 Juin 2016 - 22:03
Varazak
Messages : 353 Date d'inscription : 10/04/2013 Localisation : Dans ta cave. Humeur : Ambigüe...
Sujet: Re: Chronochallenge 5 : canetons jaunes dans un caniveau [image] Sam 11 Juin 2016 - 22:27
Vous aimez la pèche aux canards? Mais vous trouvez que c'est top... monotone? Que diriez vous d'une pèche aux canards... dans les égouts de Paris?
Ouaip, c'est zarbi, je me le suis dit aussi. Mais bon, c'est cool en même temps; enfin, ça en a l'air. Je me suis direct dit que je devais essayer ça en entendant la pub à la télévision. J'ai photographié l’écran du téléviseur avec mon smartphone pour avoir les coordonnées de l'activité et ai téléphoné à deux trois potes pour leur proposer de tenter l'expérience avec moi.
Seul mon meilleur ami vint avec moi, le week-end.
C'était dans un joli quartier de Paris, le gérant de l’"attraction" était un petit bonhomme bossu un peu moche, genre vieux forain grincheux. Il nous fit cracher dix balles chacun pour qu'on puisse jouer. Une fois la monnaie en poche, il se retourna pour prendre deux cannes à pèches pour enfant et nous les passa. Il prit encore un seau plein de canards en plastique, et, contournant son comptoir, il se dirigea vers le caniveau, et y déposa un par un les canards, à la queue leu leu. Il se retourna vers son comptoir à nouveau prendre une lance d'arrosage. "Je vais commencer à remplir le caniveau d'eau" nous dit il, "Une fois qu'emporté par l'eau, le dernier de canards aura disparu par la bouche des égouts, vous aurez deux heures pour m'en ramener un maximum. Dix points par canards. Il y a quinze canards. Vous aurez un point bonus par minute d'avance sur les deux heures si vous me les rapportez tous. Si vous arrivez en plus de deux heures, pas de points.". "Avec vos points, vous aurez droit à des cadeaux de tout genres, comme pour une banale pèche aux canards de fête foraine.". Sur ces mots, il allume le courant. L'eau monte, les canards s’élèvent, se mettent en mouvement. Bientôt, le premier s'enfonce dans l'obscurité des égouts, un deuxième le suit, un troisième... le dernier passe, on s'élance. Pour nous arrêter. -Monsieur?.. On entre par où dans les égouts? Le vieux se retourne et montre une plaque d'égout du doigt. -D'accord. On descend...
Il fait noir, très noir. Mon ami prend son smartphone et utilise le flash comme lampe de poche. On repère très vite un premier canard empêtré dans la crasse des égouts. On le sort. On avance ensuite le long du courant. On ne tarde pas à en trouver un deuxième. Il est laid, et plus on avance, plus ils sont laids.
On trouve enfin notre sixième après une quarantaines de minutes. On dirait qu'il est fondu, et un rictus malveillant déforme son bec. Il se gonfle et se dégonfle au rythme du courant... On avance encore, commençant à nous sentir mal. Soudain, je remarque que je viens de marcher sur un canard... marcher dessus... Il n'est plus dans l'eau des canalisations! Je le ramasse, il me mords de son bec en caoutchouc! J'hurle, mon ami fait tomber son téléphone à l'eau et la lumière avec. Serrant mon doigt contre moi, je sort mon propre téléphone pour éclairer la scène. Autours de nous, les dix canards que nous n'avions pas encore trouvé. Laids à en mourir. Ils nous entourent, se rapprochent, lentement... Le quinzième, premier à entrer dans les canalisations, me fixe. C'est le plus laid. Une horrible voix en sort. -Mourrez, vous qui nous avez lancé dans ces canalisations empoisonnées, ses eaux nous ont données la vie, nous leurs offriront les vôtres. A ces mots, ils se sont tous mi en marche vers nous...
------------------------------------------------------------------------------------------------ - Moi, j'ai dit bizarre, bizarre, comme c'est étrange ! Pourquoi aurais je dit bizarre, bizarre ? - Je vous assure mon cher cousin, que vous avez dit bizarre, bizarre. - Moi, j'ai dit bizarre, comme c'est bizarre ! "Drôle de Drame" de Marcel Carné.
Je suis l'Alpha et l'Oméga Le Premier et le Dernier Le commencement et la Fin.
Sujet: Re: Chronochallenge 5 : canetons jaunes dans un caniveau [image] Sam 11 Juin 2016 - 22:31
Marjorie sortait de boîte. Il était six heures du matin et on pouvait affirmer que Marjorie commençait la journée pour le moins… imbibée.
« Musique de merde… boîte de merde… » marmonnait la jeune femme tout en regardant fixement un poteau situé de l’autre côté de la rue avec insistance. Si elle le fixait suffisamment longtemps, elle était sûre que ses pieds la conduiraient droit vers lui. Technique de pochtronne, mais technique tout de même, si ça lui permettait de ne pas tomber en traversant la rue ça lui convenait très bien.
Marjorie approchait du but. Elle s’abstint même de prononcer une parole avant de s’être solidement accroché au poteau. Niveau de concentration intense s’il en est, car Majorie bourrée jamais ne s’arrêtait de jurer comme un charretier. Cela d’ordinaire.
Arrivée à destination – le poteau béni – Marjorie se demanda s’il lui était déjà arrivé dans certaines circonstances de se montrer distinguée. Elle savait qu’il fut un temps sa mère travaillait à faire d’elle une petite fille modèle et son père à mettre de côté l’argent pour son avenir. Tout se passait selon leur plan jusqu’à ce qu’elle crache dans la bouche de Clara à cause de la propension de celle-ci à la mythomanie. C’était pas vrai qu’elle avait des arcs-en-ciel portables, ni qu’elle avait une trottinette à moteur.
Quand Marjorie lui avait craché dans la bouche, Clara avait pleuré, mais Marjorie ne voyait pas pourquoi, elle ne lui avait pas arraché ses dents de lait après tout, un crachat ça faisait pas mal même si c’était dégueu.
Cet incident aurait eu peu d’importance si d’autres événements similaires ne s’étaient pas produits par la suite.
Il se trouvait que Marjorie avait un caractère exécrable.
« Putain ! » fit-elle en contemplant le chemin qui lui restait à faire jusqu’au café le plus proche – seul endroit où elle pourrait décuver en attendant de marcher droit.
Elle se débrouilla bien les trente premiers mètres mais au trente-et-unième elle tomba littéralement sur une famille de canards en plastique qui partaient en vacances par l’écoulement du caniveau.
Le poulpe constitue également un excellent remède contre le bruit.
Invité Invité
Sujet: Re: Chronochallenge 5 : canetons jaunes dans un caniveau [image] Sam 11 Juin 2016 - 22:31
C'était en l'an 2034 et des poussières. On en parle à peine dans les manuels d'école, mais les grand-parents racontent encore cette histoire en cachette. Une guerre d'une intensité... comme on en avait jamais connue. Contre un adversaire invincible. Cauchemardesque. Et épouvantablement cocasse.
Au début, ils s'en prirent aux célibataires. On retrouvait quelqu'un à l'hôpital, hébété, racontant une histoire invraisemblable à base d'objets de caoutchouc. Et puis, ils s'en prirent aux autres. Les enfants. Les sado-masos. Même les travailleurs d'usine. C'était effrayant. Toute l'ingéniosité de cette invasion était contenue dans un fait tout simple. Evident, et pourtant diabolique : les canards en plastique étaient ridicules. Alors, au bout d'un moment, entre amis proches, la nouvelle a fini par se répandre. Ca passait de bouche à oreilles avec une prudence et une discrétion incommensurables. Et puis, quand la situation est devenue intenable, la télé a commencé à révéler des images.
Dans le Languedoc, on trouvait déjà des villes entières ravagées. Les canards en plastique noyaient tout sur leur passage. Puis ils caquetaient gaiement en se dandinant sur les débris. Et utilisaient les toboggans aquatiques pour se déplacer vers une autre victime.
"Ce qui était très drôle, dit ma grand-mère, c'était le présentateur de la télévision. Il était tellement gêné de raconter ça, qu'il a piqué un fard en plein milieu d'une phrase et il a été pris d'une soudaine quinte de toux. (elle rit) Bien sûr on ne pensait pas, à l'époque, que ça pouvait être sérieux. Mais ce qui est fait, est fait, hein ? Bon, mais quand on a dû les combattre, tu peux me croire on n'en menait pas large. Comme quoi, ça roule des mécaniques, et en fin de compte... Allons, et puis il y a eu le chat aussi." Oui, parce que ma mamie Douda (c'est comme ça qu'on l'appelle) avait un chat qu'elle aimait beaucoup. Mais quand les canards en plastique sont arrivés, le chat a voulu en manger un. En tout cas, il l'a mordu assez fort pour qu'on entende un gros "Pouikouu !". Ca a jeté un gros froid. Et puis tous les canards se sont lentement tournés vers le chat. Et voilà mamie Douda, héroïque, qui surgit du grenier en hurlant "Alors là, pas question !!". Elle se mélange les pinceaux dans l'escalier, pousse un gargouillement indistinct, et s'écroule dans l'eau avec fracas au milieu des canards. Miséricorde ! Trempée et terrifiée, elle se relève... et tous les canards étaient partis.
C'est alors qu'elle aperçoit un petit bateau s'approcher en vrombissant. C'est une table en bois, propulsée par plusieurs ventilateurs solidement scotchés. Ebahie, elle se relève et découvre celui qui avait eu le courage de se déplacer sur l'eau au plus fort de l'invasion. C'était Papy Nougat. Bon, ils avaient vingt ans, à l'époque. Donc c'était René Granjean, le facteur du village. Comme elle ne le supportait pas, elle a lissé sa robe et est remonté dans le grenier en se tenant très droite. Et René l'a trouvée tellement pimbêche qu'il s'est marié avec la voisine. Ah, je m'égare ? Oui. Mais c'est parce que Papy Nougat est marié à Mamie Noëlle. Mamy Douda elle est veuve maintenant, mais elle était avec Papy Douda. Et leurs enfants c'est Papa et Maman.
La guerre ? Quelle guerre ? Bon, je vous laisse, je n'ai pas que ça à faire.
La Lapine Cornue Divine cerfette et ses lapins multicolores
Messages : 5101 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
Sujet: Re: Chronochallenge 5 : canetons jaunes dans un caniveau [image] Sam 11 Juin 2016 - 22:34
Voilàààà
C'est du grand n'importe quoi, mais c'était vraiment cool à écrire. (ah oui : et merci à Saul pour le nom du village paumé 8D )
Les petits comploteurs de Durpenschortz
– Personne. Il ne faudra le dire à personne.
– Pourquoi ?
– Hein, quoi ? Faut le dire à tout le monde oui !
– Non, personne, personne ! Hors de question !
– Mais tu…
– Taisez-vous ! C'est moi la plus grande ici, c'est moi qui sait ce qu'il faut faire.
– Mais tu…
– Je vais vous expliquer, mais chhhhht ! Cessez de faire autant de bruit.
– Moi j'pense qu'il faut leur dire.
– A qui, aux chasseurs ?
– Aux touristes ?
– Mais non, jamais de la vie, z'êtes fous ! A papa et maman, aux vieux, à l'aubergiste…
– Taisez-vous les petits et écoutez-moi !
– Je suis pas petit d'abord !
– Moi non pl…
– Vous savez pourquoi il faut rien leur dire ? Parce que ça, c'est un truc qui appartient à la nature ou à la magie, et ce qui appartient à la magie et à la nature doit rester loin des gens.
– Mais nous, on est des gens.
– Ben non, on est des enfants. Et d'abord on n'aurait jamais dû voir ça. Personne l'a su avant nous, personne ne doit le savoir après. D'accord les petits ?
– Je suis pas petit !
– Moi non pl…
– Bref ! Jurez de n'en parler à personne, sous aucun prétexte. Jurez-le ! Dorénavant, vous êtes les gardiens de nos canards comploteurs. C'est clair ? Motus et bouche cousue !
– Mais je comprends pas… Jamais les adultes feraient du mal aux canards ! Ils les aiment bien trop ! Ils en prennent soin et tout !
– N'importe quoi ! Ils les aiment parce que ça leur rapporte des sous. T'as bien vu, chaque année, les étrangers commencent à arriver en masse des jours et des jours avant l'arrivée des canards ! Et ils font quoi, les étrangers, pendant tout ce temps-là, d'après toi hein ? Ils achètent les trucs que bidouillent les vieux, ils dorment à l'auberge et mangent au restau. Et après le départ des canards, ils restent encore des jours et des jours !
– C'est vrai. Comme s'ils espéraient les voir revenir…
– Pff, depuis le temps, on sait bien que les canards, ils viennent comploter pendant une journée dans l'année, c'est tout.
– Ben voilà. Ben tout ça, ça rapporte beaucoup de sous au village. L'autre fois, papa a même dit que sans ça, on ferait pas long feu.
– Ben, et alors ? Justement, on devrait leur dire ce qu'on a vu, comme ça ils pourraient veiller sur les canards tout le reste de l'année et…
– Andouille !
– Aïe ! Mais arrête de me taper sur la tête comme ça ! T'es méchante ! T'es toujours méchante avec m…
– Chut ! Cesse de brailler comme le morveux que tu es ! Je te répète que si les adultes veillent sur les canards pendant la journée du complot, c'est parce qu'ils ont une peur bleue qu'un touriste les vole ou qu'un chasseur les tire. Sauf que plus de canards, plus de sous chaque année ! C'est pour ça qu'ils mettent les barrières tout autour du pré et que les touristes se plaignent tout le temps de rien voir ! Vous pensiez que c'était pour quoi, bande de nouilles ?
– Ben euh… pour pas que les gens leur fasse du mal… mais euh… pauvres petits canards… on les exploite alors ? Ça veut dire que mémé, papy, les vieux, l'aubergiste et tous les autres, ils sont méchants ?
– Mais non, mais non. Ils sont pas méchants, va. Déjà, on les exploite pas, ces canards, ils passent juste leur journée à bavarder entre eux, comme ça, comme de vieilles commères au marché ! Même les flashs des appareils photo, ils s'en fichent ! Je parie qu'ils viennent à Durpenschortz juste pour blablater tranquillement à l'équinoxe de printemps. Non les méchants, si tu veux, c'est les stupides chasseurs qui débarquent chaque année en espérant tirer un canard comploteur pour vérifier si c'est vrai qu'il a des œufs d'or dans son ventre. Parce qu'en plus d'être méchants, ils sont bêtes.
– Mais moi je dis qu'il faut le dire au moins à papa et maman !
– T'es vraiment borné, toi, hein ? Faut le dire à aucun adulte, même pas papa et maman ! Parce que les adultes, ils savent pas garder les secrets. Et si ça arrive aux oreilles de quelqu'un comme l'aubergiste, ou bien comme les touristes riches qui viennent à chaque fois, ou bien pire ! D'un chasseur ! Vous imaginez s'ils savaient ce que nous on sait ? Ils les tueraient ! Voilà !
– Mais…
– Faut le dire à personne, vraiment personne, parce que ce serait leur donner ce qu'ils veulent. Pourtant vous savez bien que tout le monde veut savoir ça ! Tout le monde veut savoir comment ils apparaissent, et comment ils disparaissent : ce serait super facile de les avoir à ce moment-là, avant qu'ils se mettent à comploter, avant que papa et maman ne mettent les barrières autour ! Vous le savez, hein ?
– Oui mais…
– Si nous, on a pu le voir, c'est parce que personne se méfie des enfants, et surtout pas des enfants du village ! C'est uniquement pour ça que papa et maman nous laissent nous approcher des canards, tous les ans.
– Ben oui. Même que la première fois j'étais trop déçu, je pensais vraiment qu'ils complotaient, et puis en fait ils faisaient que coin coin coin. Et ça pendant des heures et des heures, et même que je me suis endormi.
– Mais patate, ils complotent dans leur langue ! Tout le monde sait ça, même les touristes !
– Patate toi-même !
– Oh, calmez-vous, bande de petits gnomes mal élevés ! Bref ! Qu'est-ce que je disais déjà ?
– Euh…
– Ah oui, c'est bon, je sais ! Même que y'a deux ans, y'a des étrangers qui ont réussi à cacher une caméra juste au dessus des canards !
– Ah bon ?
– Oui ! Ils voulaient savoir ce qu'on sait ! Mais ils ne l'ont jamais su. Tout ce que les gens voient et tout ce que la caméra a vu, c'est des canards qui apparaissent comme ça, d'un coup, pouf ! A l'aurore. Et lorsque le soleil se couche, pouf ! Des canards qui disparaissent sans laisser de traces. Maintenant vous comprenez pourquoi on doit garder le secret ? Tout le monde veut le savoir et pas pour faire des bonnes choses. Si on le découvrait un jour, ce serait la fin des canards comploteurs de Durpenschortz !
– Je comprends.
– Moi aussi.
– Vous jurez de garder le secret ? Jurez ! Sinon je ferai cuire votre langue comme papy le fait avec ses cochons ! Et je vous la ferai manger !
– Oui oui !
– Juré craché !
– Beurk, c'est dégoûtant. Ne refais plus ça !
– Mais tu as dit…
– Peu importe ! Nous seront les seuls à savoir comment arrivent les canards comploteurs à Durpenschortz et comment ils en repartent.
– Mais dis ?
– Quoi ?
– Tu penses vraiment qu'en fait, les canards comploteurs, c'est juste des petits canetons jaunes en plastique ?
– Ben pourquoi pas ? Tu l'as vu comme moi, non ?
– Mais du coup ils sont vivants ou pas ?
– Tu te fais des nœuds au cerveau pour rien ! Evidemment qu'ils sont vivants ! Ils prennent cette forme juste pour passer inaperçu. Ou peut-être qu'en vrai, ce sont des jouets toute l'année et qu'ils veulent un peu se taper la discute à l'équinoxe ? Qu'est-ce que j'en sais, moi ? C'est de la magie comme dans les contes !
– Mais ils viennent d'où ?
– Mais comment tu veux que je le sache ?
– Si ça se trouve en fait ils vivent à Durpenschortz toute l'année ?
– Ben oui après tout ils ont disparu dans un caniveau sur la place du village… Mais ils vivent pas dans les égouts quand même ?
– Arrêtez de blablater ! C'est magique je vous dis !
– Mais ça voudrait dire que ça se trouve, quand je prends mon bain, y'a un canard comploteur qui me voit ?
– Hein ?
– Ben, par le trou de la baignoire ?
– C'est ça, ils ont que ça à faire de venir te pincer les orteils tout le reste de l'année !
– Ben euh…
– Arrêtez vos âneries. Puisque c'est comme ça, à partir d'aujourd'hui je décrète le début de la chasse aux canetons !
– La… la chasse ?
– Comme une chasse au trésor, andouille ! Moi aussi, je veux savoir ce qu'ils deviennent toute l'année. A partir de maintenant, notre but sera l'exploration de Durpenschortz !
– Mais ça veut dire jusque dans les égouts et tout ?
– Mais y'a des rats dans les égouts ! Je veux pas aller voir les rats !
– Quelle bande de chochottes. Allez, faut qu'on rentre à la maison pour l'instant. Mais vous allez voir, mes petits cancrelats favoris, on va les retrouver, vos canetons comploteurs !
Je sais ce que je suis. Et je sais ce que je ne suis pas. Je suis un chaos de rêves et de couleurs, je suis un Cerf divin chimérique, je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel. Et toi, qui es-tu ?
Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face...
*** Cap' d'aller lire ?
→ Venez fouiller dans mes écrits... Y'en a pour tous les goûts !
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Papagena
Messages : 112 Date d'inscription : 17/04/2016
Sujet: Re: Chronochallenge 5 : canetons jaunes dans un caniveau [image] Sam 11 Juin 2016 - 22:35
Fait en 1/2 heure de front avec une pile de crêpes.
Je m'appelle Coincoin, tout comme mes milliards autres semblables. Je suis un canard en jouet ; mais pas n'importe quel jouet. En effet, je ne suis pas destiné aux enfants comme la plupart des jouets, non, moi c'est à d'autres personnes que je voue mon existence : les femmes. La femme qui nous a inventé n'aimait pas les Hommes, elle nous a donc créés pour subvenir à ses désirs sexuels. Nous sommes petits, mignons, dotés d'un goût sublime pour la mode (voir photo) et pour combler tout ça, nous vibrons ! Notre vie est tout de même particulière, et même si, j'en conviens, beaucoup d'hommes nous jalousent ; nous ne vivons pas tous une idylle. La bonne femme qui nous détient se nomme madame Poilu. Elle porte bien son nom, d'ailleurs son premier coincoin zozote (oui, il à un cheveux sur la langue), elle nous prend en main et nous chatouille jusqu'à ce qu'on vibre puis c'est à notre tour de la chatouiller jusqu'à ce qu'elle vibre. Cela fait quelques années que, à défaut d'avoir d'humain pour se satisfaire, cette dame nous collectionne. Non pas que je sois difficile mais voir toujours cette bonne femme sous le même angle nous donne la nausée. Nous sommes vingt-trois à être prisonniers ici. Bien évidemment, pas tous dans le même placard, ce qui rendait ma tâche pour nous faire évader d'autant plus difficile. Ca s'est passé hier. J'avais le bec qui sentait l'huître moisie oubliée au fond du cul d'un phacochère ; madame P sortit de sa douche, me posant sur le meuble d'à côté. À sa porte quelqu'un avait sonné, c'était sa sœur. Elle se pressa d'aller à sa rencontre et j'en profitai pour m'échapper. J'avais fait une reconnaissance trois semaines auparavant pour savoir où tout le monde se trouvait, ainsi, en me dandinant aussi vite que je pus, j'accourais au secours de mes camarades. Une fois tous découverts, il fallait nous sortir d'ici. Par chance, la fenêtre de la salle de bain était entrouverte, et nous avons réussi à sortir.
C'est là que nous sommes depuis hier soir, plantés dans la jardinière sous la fenêtre de la salle de bain.
relecture de Scrat:
Je m'appelle Coincoin, tout comme mes milliards autres semblables. Je suis un canard en jouet ; mais pas n'importe quel jouet. En effet, je ne suis pas destiné aux enfants comme la plupart des jouets, non, moi c'est à d'autres personnes que je voue mon existence : les femmes. La femme qui nous à inventé n'aimait pas les Hommes, elle nous a donc créé pour subvenir à ses désirs sexuels. Nous sommes petits, mignons, dotés d'un goût sublime pour la mode (voir photo) et pour combler tout ça, nous vibrons ! Notre vie est tout de même particulière, et même si, j'en conviens, beaucoup d'hommes nous jalousent ; nous ne vivons pas tous une idylle. La bonne femme qui nous détiens se nomme madame Poilu. Elle porte bien son nom, d'ailleurs son premier coincoin zozote (oui, il à un cheveux sur la langue), elle nous prend en main et nous chatouille jusqu'à ce qu'on vibre puis c'est à notre tour de la chatouiller jusqu'à ce qu'elle vibre. Cela fait quelques années que, à défaut d'avoir d'humain pour ce satisfaire, cette dame nous collectionne. Non pas que je sois difficile mais voir toujours cette bonne femme sous le même angle nous donne la nausée. Nous sommes vingt-trois à être prisonniers ici. Bien évidemment, pas tous dans le même placard, ce qui rendait ma tâche pour nous faire évader d'autant plus difficile. Ca 'est passé hier. J' avais le bec qui sentait l'huitre moisie oubliée au fond du cul d'un phacochère ; madame P sortit de sa douche, me posant sur le meuble d'à côté. À sa porte quelqu'un avait sonné, c'était sa sœur. Elle se pressa d'aller à sa rencontre et j'en profita pour m'échapper. J'avais fait une reconnaissance trois semaines auparavant pour savoir où tout le monde se trouvait, ainsi, en me dandinant aussi vite que je pus, j'accourais au secours de mes camarades. Une fois tous découverts, il fallait nous sortir d'ici. Par chance, la fenêtre de la salle de bain était entr'ouverte, et nous avons réussi à sortir.
C'est là que nous sommes depuis hier soir, plantés dans la jardinière sous la fenêtre de la salle de bain.
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Sujet: Re: Chronochallenge 5 : canetons jaunes dans un caniveau [image]
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