| | Chronochallenge n°50 | |
| Auteur | Message |
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Tiunterof Gardien grincheux de la CB

Messages : 1849 Date d'inscription : 24/10/2012 Localisation : Sur la CB, comme toujours. Humeur : sss
 | Sujet: Chronochallenge n°50 Sam 25 Mar 2017 - 21:29 | |
| C'est partit les cocos, vous avez une heure pour écrire un texte (peu importe la forme, poésie, prose, théâtre) à partir d'un de ces thèmes : -Lointains rivages.
-La musique du silenceEt le thème musical : (Pas adapté à l'hyperacoustie, désolé) https://www.youtube.com/watch?v=cRtraG0y2Xw |
|  | | La Lapine Cornue Divine cerfette et ses lapins multicolores

Messages : 5101 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
 | Sujet: Re: Chronochallenge n°50 Sam 25 Mar 2017 - 21:38 | |
| ça manque d'images, tout ça  ------------------------------------------------------------------------------------------------ Je sais ce que je suis. Et je sais ce que je ne suis pas. Je suis un chaos de rêves et de couleurs, je suis un Cerf divin chimérique, je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel. Et toi, qui es-tu ? Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face... *** Cap' d'aller lire ? → Venez fouiller dans mes écrits... Y'en a pour tous les goûts !  .[/center] |
|  | | Titi

Messages : 868 Date d'inscription : 29/06/2016 Localisation : Dans la région de la cancoillotte :la: Humeur : Pépouze la pelouse
 | Sujet: Re: Chronochallenge n°50 Sam 25 Mar 2017 - 22:05 | |
| LA PURETE DE TON EAU L’horizon surplombé par l’astre lunaire, Dévoile au jeune couple amoureux, Un décor aussi divin que somptueux, Planté au bord de la mer. Vers les lointains rivages, Leurs yeux timidement se posent. Leurs teints vifs comme la rose, Suggèrent qu’ils ne seront pas sages. Sur le sable, elle s’allonge, nue, Offrant à son amant une superbe vue. Près de son bouton, sa bouche se dirige, Et vers l’infini, les yeux de la belle se figent. Son intimité, doucement s’irrigue, Alors qu’adroitement, la langue navigue. La chaleur, soudainement, la possède, Et à la jouissance, complètement, elle cède. L’homme, victorieux, l’enlace tendrement, Puis avec elle, admire la beauté du firmament. Après avoir bien profité de cette ivresse, Ils s’en vont avant que les premiers rayons ne naissent.  ------------------------------------------------------------------------------------------------ Hey, pssst, Invité , j'ai répertorié tous les textes que j'ai postés sur le forum ~ ici~ Fais-y un tour si le coeur t'en dis (ce n'est pas à jour hélas)Les mercredis, 21h30 environ (heure française), je lance le CC. Vous pouvez d'ailleurs m'envoyer vos suggestions par mp (ou discord).CDF (Poésies, Chansons, Chamarrés) , mon signe distinctif est ♫- "Je leur rendrai ce grand service parce qu'on ne me l'a pas rendu à moi." (Philippe Labro - Les cornichons au chocolat) "Ce n'est pas parce qu'on a les meilleurs intentions au monde, qu'on ne fait pas des dégâts." - https://youtu.be/pR3lqr7_KBY- Tous mes sens charmés Hypnose et divins délices J'aime les haïkus |
|  | | La Lapine Cornue Divine cerfette et ses lapins multicolores

Messages : 5101 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
 | Sujet: Re: Chronochallenge n°50 Sam 25 Mar 2017 - 22:39 | |
| C'EST PARTI Sur le thème de la musique.  (J'AVAIS FINI A 33 très exactement mais il a fallu mettre en page  ) - Spoiler:
-
A ceux qui m'ont appris à dégoupiller des grenades La nuit dépose doucement son grand manteau de nuit sur la ville grise. Les pistes entrecroisées déroulent leur long lacis de béton à perte de vue ; des lampes pareilles à des éclats d'étoiles parsèment leur bord, les changent en bijoux scintillants sur l'herbe rase perlée de rosée.
Il est l'heure et sur le tarmac, le silence se fait, un silence lourd d'attente que rien ne viendra briser.
Les avions sont au repos. Ils sont tous rentrés au bercail, en sécurité. Rangés hors d'atteinte de l'ennemi, hors d'atteinte de ces colons d'un nouveau temps qui viennent poser des mines dans notre pays, piéger les abribus et les aéroports, tendre des embuscades et se faire exploser les tripes dans une salle de spectacle.
Notre pays ?
Voilà que je parle comme eux à présent.
Voilà que j'imite les hommes.
Les avions dorment dans leurs abris d'acier et de verre, et nous, comme de petits simulacres de chair et de plumes qui les remplaçons au crépuscule, sommes arrachés de nos niches et poussés dans le grand vent de la nuit. Comme presque tous les soirs, les hommes viennent et nous délivrent, dénouent les lacets de cuir qui entravent nos pattes et nous courbaturent sur nos perchoirs en plastique la journée durant. Oiseaux de jour nous étions ; mais sous la volonté des hommes et la force de leurs mains de fer, rapaces nocturnes nous sommes devenus. Mal réveillés à cette heure où nous devrions cesser la chasse et rentrer nous blottir dans nos nids, nous voici postés en ligne le long de notre balustre de lancement, tels les petits soldats que nous sommes, au garde à vous dans la brise glacée de cet hiver qui n'en finit pas. Qui n'en finira jamais.
Mes yeux se ferment malgré moi et je dois me faire violence pour les ouvrir sous ma capuche de plastique, ou du moins mon œil droit, le seul qu'il me reste depuis mon enrôlement. Depuis que je suis devenu un faucon de l'armée. Qu'un radar équipe mon cerveau et qu'une antenne de radio perce la peau de mon crâne, lancinant mes rêves de grésillements dans mon sommeil ; et que l'un de mes yeux n'est plus qu'une lentille de verre équipée d'une caméra infrarouge. Mes pattes ont été scarifiées par l'ablation de mes serres, afin que je ne blesse aucun soldat lors de nos séances d'entraînement ; de toute manière, je n'en ai plus besoin, à présent que ma vie se résume à aller larguer des grenades à la face de l'ennemi, de cet ennemi embusqué, plus coriace qu'une tique ventousée au dos d'un chien, dont nos soldats ont si peur ici.
Mes camarades se dressent à mes côtés ; je les sens sans pouvoir les voir, la tête toujours couverte du caparaçon qui est censé m'empêcher de voler. Croient-ils vraiment que cela m'arrêterait ? L'odeur et les caresses du vent me guident bien mieux que la vue. Mais je ne fuirai pas ; je sais trop bien ce qui arrive aux rapaces fuyards. De part et d'autre de notre ligne mal réveillée, deux soldats en uniforme encadrent notre rambarde, surveillant leur montre. L'escadron des faucons ne doit pas être lancée à tout-va ; nos déplacements sont extrêmement contrôlés dès lors que notre chargement d'explosifs est en place. Un officier ne va pas tarder à venir nous en équiper. Puis nous suivrons l'itinéraire affiché dans notre cerveau, ce plan lumineux lardé d'éclats de douleur, et nous irons à nouveau accomplir notre mission de mort.
Le voici, il s'approche de moi de son pas raide et durci par l'uniforme ; il accroche le paquet habituel à mes pattes liées, puis tire d'un coup sec sur mon capuchon et l'univers sombre et froid de la nuit se déverse en moi. Je cligne des paupières ; mes capteurs s'adaptent à ma vision et d'un coup sec apparaissent les habituels rehauts lumineux, de rouge, de violet et de jaune, qui soulignent les moindres détails de ce que je vois.
Tous mes camarades sont prêts et deux montres sonnent à l'unisson ; il est l'heure d'aller tuer.
Un canal crypté vibre le long de mon antenne radio, transperce mon crâne et ouvre sa fenêtre d'indications dans mon esprit. L'officier à ma gauche brandit le bras avant de taper sur le bois de notre balustre, la faisant trembler ; nous décollons maladroitement, alourdis des silhouettes noires de nos grenades.
Une tourmente d'odeurs, de sensations et de souvenirs manque me faire perdre la tête lorsque j'atteins la brume humide au dessus de l'aéroport, perdu dans ce ciel qui avant m'ouvrait un champ de possibilités et tant de rêves de chasses et de voyages. Aujourd'hui mes os grincent dans le vent, ces os cloîtrés qui ne bougent pas de la journée, et ma tête est vide, seulement emplie du lancinant chaos des voix de soldats qui vogue sur les ondes.
Comme toujours j'erre quelques temps entre la brume et les nuages, goûtant le vent et la pluie le long de mes plumes, les pensées vides et blanches ; il faut pourtant que je me décide à lever le camp, à foncer sur cette planque de terroristes qui clignote en rouge dans ma carte lumineuse, à dégoupiller ces grenades et à virer de l'aile juste avant l'explosion et les cris.
J'en ai plus qu'assez de ce simulacre de vie.
Un an que je me traîne dans ce faux destin de rapace, de pion sans serres et sans liberté, avec un misérable matricule tatoué sous l'aile gauche et une stupide antenne forant chaque jour qui passe un trou plus douloureux dans les os de mon crâne.
Cette guerre ne m'a jamais concerné.
Un an que je compte les jours, les heures et les minutes, les secondes qui me séparent de mon vol nocturne, tout cela pour le détester lorsqu'il advient enfin et ne plus souhaiter que retourner au fond de ma cage obscure et puante.
Un an que je vois le même désespoir sans fond dans les prunelles de mes camarades muets, ce désespoir usé jusqu'à la corde qui bientôt disparaîtra lui aussi et nous laissera plus vides que des coquilles, plus vides que ces épouvantails sans âme que nous sommes déjà devenus.
Là-bas, dans cet aéroport que je connais trop bien, courent ces fourmis en uniforme qui ne jurent que par leur guerre sainte, que par leur territoire profané, leur nation détruite et leurs ennemis sans honneur.
Que m'importe, à moi, les raisons des uns et des autres ? Ces hommes vêtus de noirs qui chaque jour tuent des innocents et progressent dans ce pays, ils ne m'ont jamais fait de tort. Qu'ils piègent et massacrent autant qu'ils le voudront ! Qu'ils leur déracinent leurs idéaux de liberté et d'égalité, à ceux-ci qui m'exploitent comme un drone imbécile, qui nous achètent, nous dressent, nous vendent et nous mettent à la benne lorsque nous ne sommes plus bons à rien, qui usent et abusent de notre soumission forcée ! Qu'ils les exterminent, eux et leur paix factice bâtie sur des années d'asservissement sanglant.
Ce ne sont pas les démons tout en noir qui ont mérité mes grenades.
D'un coup sec, je vire sur l'aile et fonce, à travers le ciel lourd et noir, vers l'infrastructure silencieuse qui me sert de prison. Et vers ceux qui courent et s'agitent tels des fourmis au travail, investis du bien de leur nation.
Priant pour atteindre le tarmac avant qu'ils ne repèrent quelque chose d'anormal sur leurs radars, je virevolte à travers le vent et le brouillard, transperçant le vent et les flocons glacés qui obstruent ma vue.
Mes doigts dépourvus de griffes sont bien serrés autour de la grappe d'explosifs que je sens peser, immobile, menaçante, juste sous mon ventre.
A ceux qui m'ont appris à dégoupiller des grenades.
La prochaine fois, n'oubliez pas de nous lobotomiser.
------------------------------------------------------------------------------------------------ Je sais ce que je suis. Et je sais ce que je ne suis pas. Je suis un chaos de rêves et de couleurs, je suis un Cerf divin chimérique, je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel. Et toi, qui es-tu ? Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face... *** Cap' d'aller lire ? → Venez fouiller dans mes écrits... Y'en a pour tous les goûts !  .[/center] |
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 | Sujet: Re: Chronochallenge n°50  | |
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