Messages : 338 Date d'inscription : 19/02/2017 Localisation : Dans le puits Humeur : Imbibé
Sujet: Les mythos logiques Dim 9 Juil 2017 - 15:14
Cette jolie image a été réalisée par l'artiste Artistgem
La momie:
Texte avant la correction par Titi:
Jean-Jacques était plus que lassé par les blagues incessantes de ces vauriens. Chaque week-end, ceux-ci venaient frapper à sa porte avant de décamper en vitesse à chaque fois qu'il venait ouvrir. Parfois même, ils lançaient des pétards sur ses chats ou jugeaient bon de remplir sa boite aux lettres avec de la terre voire de crever les pneus de sa voiture. De plus, ces enfants diaboliques ne cessaient de le surnommer « Momie » en raison de son âge avancé. L’octogénaire avait déjà contacté plusieurs fois les parents de ces morveux par téléphone, en vain, car cela n'avait rien changé. Ces gamins ne tenaient même pas compte de ses menaces d'un jour appeler la police.
Alors qu'il était affalé dans son confortable fauteuil, le vieillard tenait dans ses longues mains une photo de lui lorsqu'il avait à peine vingt-ans, prise en Égypte alors qu'il y menait des fouilles archéologiques. Une époque riche en découvertes et qui lui manquait aujourd'hui énormément. En ce temps, se répétait-il, les plus jeunes savaient respecter leurs aînés, ce qui ne semblait plus être le cas actuellement.
Il se releva dans un souffle pour aller ranger ce portrait auquel il tenait beaucoup dans un tiroir aussi poussiéreux que le reste de sa demeure. Ce fut alors qu'il aperçu par la fenêtre cette sale bande de gamins postée devant chez lui. Il sentit le sang lui monter aux joues mais préféra ne rien dire pour plutôt écouter ce qu'ils complotaient encore contre lui. Pour son âge, Jean-Jacques pouvait en effet se vanter d'avoir une ouïe excellente. Ainsi, quelques faibles murmures lui parvinrent aux oreilles.
Ce groupe de gosses infâmes projetait de lui voler des objets de valeur pour ensuite venir les lui revendre en prétextant une action humanitaire. L'idée était de savoir si le vieillard serait encore assez lucide ou non pour se rendre compte de la supercherie. Entendant cela, Jean-Jacques se mit à jubiler. Il allait les prendre à leur propre jeu et il savait déjà comment il allait y parvenir. D'un pas pressé, il se dirigea vers un ancien coffre qu'il n'avait plus ouvert depuis très longtemps, où résidaient plusieurs de ses trouvailles faites dans la vallée du Nil. Parmi elles, un curieux anneau d'or que ses collègues de l'époque lui avaient décrit comme maudit. Jean-Jacques, très superstitieux, n'avait jamais osé le mettre à son doigt.
Avec un air innocent, il déposa donc la bague en question sur l'appui d'une fenêtre grande ouverte et s'éloigna en sifflotant. De la sorte, il allait pouvoir évaluer la dangerosité de cette relique mais aussi se venger si cette dernière était réellement maudite. Cachés derrière un buisson tout proche, les adolescents farceurs n'avaient rien manqué de la scène et ils désignèrent le plus timide et le plus chétif d'entre-eux pour se risquer à aller effectuer le vol : Tim. Celui-ci tenta de protester en bredouillant quelques paroles mais la pression du groupe était trop forte pour lui et le petit blond se retrouva contraint de courir jusqu'à l'appui de fenêtre pour y chercher l'objet étincelant. À son plus grand soulagement, le vieil homme n’apparut pas lorsqu'il plaça la bague dans sa main avant de déguerpir à toute vitesse.
Tim revint donc victorieux et satisfait vers ses camarades qui l’accueillirent avec une joie silencieuse. Le groupe d'étudiants décida ensuite de se replier chez Leïla, l'unique fille du groupe qui était une charmante personne aux grands yeux noirs et à la longue chevelure aussi bouclée que ténébreuse. D'origine tunisienne par son père, cette belle adolescente était très vite devenue l'un des piliers de ce groupe taquin. Il apparaissait donc évident que son domicile servait souvent de Q.G. pour la petite bande.
Une fois arrivés chez la jeune femme, tous analysèrent l'anneau avec la plus grande curiosité. Ils définirent ensuite qui seraient les deux faux vendeurs qui iraient se présenter chez Jean-Jacques. Kévin et Brandon furent désignés. La mission, elle, aurait lieu demain matin et Tim allait garder la bague avec lui pour la nuit. Ainsi, quelques conversations futiles s'ensuivirent et les garnements quittèrent peu à peu la maison en se donnant rendez-vous pour le lendemain. Quelques instants plus tard, il ne restait plus que Leïla et Tim, tous les deux installés dans le confortable salon. Tim avait toujours eu un faible pour Leïla mais ne lui en avait néanmoins jamais rien dit. C'était cela qui avait fait qu'il n'avait pas encore quitté les lieux.
-Il faut avouer que c'est une jolie bague que tu as dérobé chez la Momie, fit distraitement Leïla. Je me demande comment tu n'as pas encore été tenté de la mettre à ton doigt... -Jolie, oui, fit Tim en s'empourprant comme il le faisait à chaque fois qu'il s'adressait à son amie. -Qu'attends-tu pour l'essayer ? -Ho... heu...
Tim ne se fit pas prier une seconde fois et, désireux de satisfaire sa camarade, s'empressa de maladroitement passer la bague à son annulaire. Contre toute attente, il ressentit une vive brûlure partir de sa main et remonter douloureusement jusqu'à sa tête. Il avait l'impression d'être tout sonné une fois cet étrange choc passé.
-Ça va ? lui demanda Leïla. -Je... oui, répondit le jeune garçon encore déboussolé. -En tous cas cette bague te va bien.
Tim esquissa un faible sourire malgré le fait que cet anneau le mettait de plus en plus mal à l'aise. Instinctivement, il tenta de le retirer, en vain ! La bague ne voulait plus quitter son doigt et, en plus de cela, exerçait sur sa main une chaleur de plus en plus dérangeante.
-Que se passe-t-il ? questionna la jeune femme qui semblait intriguée par l'étrange attitude de son amie il s'agit de Tim donc ami et non amie. -L'anneau... souffla Tim, je n'arrive pas à l'enlever.
Les yeux de Leïla se posèrent alors sur la main du jeune homme et elle laissa échapper un cri aigu lorsqu'elle aperçu de longue griffes noires apparaître aux bouts chaque doigt n'a qu'un bout de chacun de ses doigts. Tim était naturellement lui aussi terrifié par le phénomène. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il était cependant certain d'une chose : l'anneau était à l'origine de cette étrangeté !
-Aide-moi, fit-il. Appelle quelqu'un...
Leïla était toute confuse. Elle ne savait pas qui contacter. Ses parents étaient malheureusement encore au travail et ses voisins refuseraient probablement de croire à une histoire de mains mutantes. Tout au plus, ils interpréteraient cela comme une énième farce. Elle se dirigea alors d'un pas précipité vers la sortie de la pièce dans l'espoir d'y trouver son téléphone afin de contacter un hôpital voire un médecin. À peine eut-elle tourné les talons que Tim émit un long gémissement. Le garçon avait en effet l'impression que son crâne allait exploser et ses yeux passèrent du bleu au rouge.
« Ne me tourne pas le dos ! » fit-il alors d'une voix autoritaire et puissante qui n'était plus la sienne.
Leïla se figea instantanément sur place tant elle était surprise par ce qu'elle ce qu'elle venait d'entendre. Elle se retourna avec prudence et un frisson lui parcouru l'échine quand elle croisa les yeux enflammé de son ami. Les prunelles de ces derniers reprirent leur couleur bleue d'origine et Tim sembla tituber par la suite. Il prit de justesse appui sur un mur tout proche.
-C'est... c'est moi qui ai dit ça ? fit-il lui même étonné par ce qu'il avait ordonné à son amie. -Tu me fais peur, Tim, lui souffla la jeune femme au bord de la panique. Que t'arrive-t-il ? -Je ne sais pas... parvint à articuler le jeune homme avec peine.
Une nouvelle douleur le força à tomber à même le sol et l'obligeait à se tordre pitoyablement, agité malgré lui par d'étranges spasmes. Toutes les parcelles de sa peau le démangeaient et il constata avec effroi que cette dernière prenait une teinte de plus en plus sombre. De plus, les muscles qu'elle couvrait gagnaient progressivement en volume et Tim se sentit assez vite à l'étroit dans ses propres vêtements qui ne tardèrent pas à se déchirer dans le sens des coutures. Tim lança alors à Leïla un regard implorant mais celle-ci était hélas impuissante devant ce spectacle effrayant. Elle en tremblait de tout son corps. Elle glapit lorsque les habits de Tim tombèrent les uns après les autres au sol, incapables de contenir plus longtemps sa nouvelle anatomie. En quelques instants à peine, Tim était passé de frêle et fragile à fort et puissant. Épaules élargies et musculature développée. Sous son front rendu moite par l'intensité de la métamorphose, les deux yeux de l'adolescent redevinrent à nouveau rouges et enflammés.
« Reste ici ! » tonna-t-il à une Leïla qui ne savait plus quoi faire.
Les pupilles de Tim reprirent aussi vite leur couleur habituelle et l'adolescent semblait encore plus confus par ce qui venait de se produire.
-Tim... murmura la jeune femme, ça... ce n'était pas toi... -Non, je ne sais pas ce qui m'arrive... ah !
La colonne vertébrale du garçon subit une souffrance à la fois soudaine et douloureuse. Tim arqua son dos et une longue queue aussi sombre que ténébreuse apparu à l'extrémité de ce dernier. Une nouvelle poussée de croissance arracha à l'adolescent de nouvelles plaintes tandis que ses cheveux passèrent du blond au noir avant de s'allonger à une vitesse surprenante. Deux grandes oreilles émergèrent à travers cette chevelure de nuit. Tim fut incapable de réprimer une nouvelle plainte lorsque son visage s'allongea enfin vers l'avant pour former un museau similaire à celui d'un chacal et gorgé de crocs mortels. Le regard de la créature antique qu'il était devenu prit la teinte rouge qui lui manquait et l'étrange bête se releva de tout son être avec assurance au milieu de vêtements en lambeaux qu'elle avait éparpillé au sol durant le changement. Leïla était impressionnée. L'être qui lui faisait maintenant face devait mesurer plus de deux mètres.
-T... Tim ? « Pas Tim, fit la créature de sa voix surnaturelle sans même bouger sa mâchoire, Anubis. »
Leïla n'en croyait pas ses oreilles. Cela lui paraissait impossible. Elle ne pouvait que vivre un étrange rêve et tout lui semblait pourtant si réel. Ce doute ne manqua pas d'échapper à la divinité de l’Égypte antique qui lui annonça alors :
« Tu ne me crois pas, jeune inconsciente. Laisse-moi te traiter comme une vraie Reine d’Égypte pour te convaincre. »
Être traitée comme une vraie Reine d’Égypte ? Leïla ne comprenait pas ce que la créature entendait par là. Mais cette interrogation ne fut que de courte durée car très vite des bandelettes immaculées apparurent autour de la jeune fille pour s'enrouler impitoyablement autour de son corps de la tête au pied. L'adolescente se sentit étouffer lorsque son visage se fit assaillirent par tous ces tissus venus d'un autre temps. Le corps que ces derniers étaient en train de recouvrir s'écroula aussi inerte qu’asséché à terre aux pieds du dieu antique. Celui-ci, grand corps d'homme à la tête de canidé, caressa la momie du bout de son pied.
« Tes entrailles sont désormais purifiées, ma belle. Aussi pures que celles d'une Reine ! ».
Le dieu funéraire se tourna ensuite vers une glace qui se trouvait non loin et se considéra quelques instants. Il décida alors de matérialiser des attributs royaux autour de son corps. Ainsi, il se retrouva coiffé d'un somptueux Nemès qui lui couvrait désormais le haut ainsi que l'arrière de sa tête et dont les ailes lui encadraient le visage pour retomber plus amincies sur sa puissante poitrine sombre. Plus bas, un pagne orné de précieuses perles vint se draper autour de sa taille alors que ses pieds se retrouvèrent dans le même temps chaussés par de simples sandales.
Satisfait de ses nouveaux vêtements qui lui rappelaient son époque et ses terres d'adoration de jadis, le dieu embaumeur se dirigea vers la sortie de la maison avec pour seuls objectifs de continuer son œuvre de purification et de convertir de nouveaux fidèles. Ce fut donc sans même jeter un dernier regard au corps de Leïla qu'il quitta la pièce. Il ne resta plus dans le salon que le corps momifié d'une jeune farceuse qui avait longtemps passé ses heures à insulter un vieillard de « Momie ».
Invité Invité
Sujet: Re: Les mythos logiques Dim 9 Juil 2017 - 20:37
C'est trop bien, je veux la suite
Yorffeez Vélo bourré au fond d'un puits
Messages : 338 Date d'inscription : 19/02/2017 Localisation : Dans le puits Humeur : Imbibé
Sujet: Re: Les mythos logiques Dim 9 Juil 2017 - 20:57
Sujet: Re: Les mythos logiques Dim 9 Juil 2017 - 21:00
Comme tu veux XD
Yorffeez Vélo bourré au fond d'un puits
Messages : 338 Date d'inscription : 19/02/2017 Localisation : Dans le puits Humeur : Imbibé
Sujet: Re: Les mythos logiques Dim 9 Juil 2017 - 21:11
Cette jolie image a été réalisée par l'artiste YuzuruDropa
Le Yéti:
texte avant correction par Titi:
Assis à l'avant du car et emmitouflé dans une chaleureuse veste rouge, Tim observait distraitement le paysage montagneux qui défilait lentement à travers la vitre. Indifférent au brouhaha créé par ses camarades de classe tous excités à l'idée d'enfin entamer des classes de neiges tant attendues, il ne cessait de penser à sa défunte amie Leïla. Un an, cela allait bientôt faire un an que la jeune fille avait été tuée lorsque Tim avait pris malgré lui l'apparence d'Anubis pour la toute première fois. Alors possédé par la divinité antique, il avait enlevé la vie à sa camarade de classe qui avait eu le malheur de se trouver là. Les événements qui avaient suivis par après (c'est une expression belge, alors je la laisse, car ça existe dans un certain sens, mais je trouve ça bizarre) ne furent guère plus joyeux : le corps momifié de Leïla avait été retrouvé et Tim n'avait cessé d'être longuement questionné à ce sujet peu après avoir récupéré sa forme humaine à quelques pas de chez lui, complètement effrayé par ce qui lui était arrivé. Il avait ensuite fait l'objet de nombreuses démarches oppressantes qui concernaient principalement le décès tragique de son amie et accessoirement l'anneau d'or qu'il portait à son doigt. Ce même anneau responsable de sa malédiction et qu'il ne parvenait à enlever... Se renouvelèrent alors par la suite de nouvelles périodes de possessions, aléatoires et imprévisibles. Très inconfortables. Il avait alors tenté de se rendre chez Jean-Jacques, le vieillard à qui il avait dérobé l'anneau, dans l'espoir d'y trouver des réponses à ses questions. Hélas, il s'était retrouvé devant porte clause. Le vieil homme avait rendu l'âme quelques jours plus tôt. Crise cardiaque, disait-on.
Entre-temps, les autres élèves de sa classe avaient commencé à se méfier de lui, considérant qu'il devait sans doute avoir sa part de responsabilité dans la mort de la populaire Leïla, d'où sa solitude présente dans le car. Quand enfin le véhicule arriva au chalet, les élèves furent répartis par petits groupes dans des chambres de quatre. Tim s'était ainsi retrouvé avec Brandon et Kévin, qui eux aussi avait été des amis de Leïla. Le quatrième occupant n'était autre que Miguel, un jeune surveillant coquet et très sûr de lui d'une vingtaine d'année qui s'était empressé de réquisitionner aux trois garçons leurs téléphones portables, prétextant qu'ils étaient prohibés par le réglementent de l'école même si généralement les enseignants fermaient les yeux sur l'usage de ces appareils. Fraîchement recruté par l'école, Miguel Granpier était un éducateur zélé et prétentieux qui prenait un malin plaisir à étaler auprès de ses collègues son savoir fraîchement acquis lors de ses récentes études. Ceux-ci, alors désireux de s'en séparer, l'avaient donc confiné dans cette chambre d'élèves où il se trouvait actuellement.
-Le souper sera bientôt servi, ne tardez à déballer vos bagages avant de rejoindre vos camarades au réfectoire. Et n'arrivez pas en retard : vos professeurs se feraient un plaisir de me tirer les oreilles...
Les trois élèves acquiescèrent et l'éducateur quitta la pièce. Alors que Tim rangeait ses vêtements dans l'armoire qui se trouvait là, Kévin et Brandon bavardaient gaiement tout en prenant soin de ne pas adresser un seul regard à celui qui avait été anciennement leur ami. Ils quittèrent à leur tour la chambre après avoir grossièrement lancé leurs affaires dans la garde-robe. Ne restait plus que Tim qui, ayant attendu d'être seul, se décida à caresser sa bague. Il avait en effet découvert quelques mois auparavant que l'âme de Leïla était retenue prisonnière dans cette dernière et que cela lui permettait de communiquer avec. Une façon à lui de trouver quelque réconfort car Leïla ne lui reprochait pas sa disparition... Leïla comprenait très bien quel était le mal dont Tim souffrait. Aussi, elle était la seule "personne" à qui le garçon osait se confier quant à sa situation.
-Leïla... -Tim, répondit une voix qui émanait de la bague dont le pouvoir présent ne pouvait s'expliquer que par les mystérieuses liaisons entre Anubis et le monde des morts. -Nous sommes arrivés. Il y a de la neige partout, ici. Peut-être que cela le dissuadera de me posséder ici. La météo d'ici lui serait trop hostile comparée à celle de l’Égypte. -Peut-être, fit la voix d'outre-tombe. -Il m'a possédé trois fois ce mois-ci... et trois musés ont été pénétrés par effraction... j'ai d'ailleurs retrouvé cela à côté de moi après mon dernier changement.
Tim sorti de sa poche une touffe de poils blancs dont la forme évoquait celle d'un scalp. Il tâta la chose l'espace de quelques secondes.
-On dirait qu'Anubis commence une quête de reliques pouvant l'intéresser, suggéra la voix de Leïla. Par contre, j'ignore ce qu'il compte en faire et dans quel but... -Quand on voit ce qu'il a été capable de nous faire avec une seule bague... murmura Tim dépité. -Pourquoi as-tu emmené (on amène ou emmène un humain ou animal ou toute "chose animée" et on apporte un objet) ce scalp avec toi, aussi ? Tu aurais mieux fait de le laisser chez toi.
Tim repensa alors intimement à la façon dont ça s'était terminé la dernière fois qu'il avait suivi les indications de Leïla. Il se dit alors qu'il avait peut-être bien fait d'emmener ce scalp avec lui. Peut-être...
-Le laisser chez moi ? Anubis serait capable de me posséder exprès ne serait-ce que pour aller le récupérer. Et je ne tiens pas à me retrouver à traverser tout l'Hexagone sous la forme d'un homme-chacal que je ne pourrai contrôler. En plus...
Tim n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Miguel entra sans prévenir dans la chambre en désignant le petit adolescent d'un doigt accusateur :
-Je t'ai entendu ! Tu parlais avec quelqu'un ! Tu as un deuxième téléphone sur toi petit futé ! -Non, je... je...
Miguel attrapa Tim par l'oreille :
-Donne-le moi ! siffla-t-il entre ses dents.
Miguel tira de plus belles sur le cartilage et le petit étudiant en lâcha le scalp qu'il tenait.
-C'est quoi cette horreur ? -C'est... aïe !
Un brutal et désagréable frisson secoua Tim qui ressentit une étrange énergie remonter de son cœur à sa tête. Sa vision commençait à se brouiller tandis que ses yeux devinrent momentanément incandescents.
« C'est l'instrument de ta servitude ! » fit Tim d'une voix puissante et empreinte de divinité.
Miguel se figea sur place quand il entendit cela et d'autant plus lorsque son regard croisa celui de sa victime. Tim repoussa ensuite la main de l'éducateur et ramassa la fourrure qui gisait au sol.
« Ce scalp tibétain a besoin d'un hôte. J'ai justement un candidat devant moi. »
-Tim... qu'est-ce que tu racontes ? fit Miguel d'une voix où se mêlaient peur et curiosité.
Le jeune homme, entendant son prénom, porta ses mains à sa tête qui lui semblait presque sur le point d’exploser. Son regard redevint bleu et il frémit à l'idée de savoir qu'Anubis tentait à nouveau de reprendre le contrôle.
-Non, fit Tim, il...il ne mérite pas d'être l'hôte de quelque chose... je sais ce que c'est... c'est trop... Non !
« Ce n'est pas comparable ! Tu es l'hôte d'un seigneur et lui sera l'hôte d'un esclave. »
Devant ce spectacle, Miguel restait sans voix. Tim, qui lui semblait maintenant réellement tourmenté, le mettait très mal à l'aise en dialoguant avec lui-même. Cette voix, ce regard changeant... quelque chose clochait.
-Tim, calme-toi, fit l'éducateur en tentant de masquer tant bien que mal son embarras. Pose ce truc et suis-moi... -Je dois... résister... fit Tim en hoquetant... Toute la classe se trouve au réfectoire... il ne doit pas prendre le contrôle. -Qui ça « il » ? fit Miguel.
« Il voulait sans doute parler de moi », répondit l'adolescent sur un ton redevenu autoritaire.
Sans attendre, l'étudiant écrasa le scalp sur les cheveux soigneusement coiffés de Miguel en prononçant quelques paroles lugubres issues d'un dialecte depuis longtemps oublié. Le scalp en question sembla alors se greffer douloureusement au crâne de l'éducateur qui repoussa instinctivement l'adolescent contre son lit. Tim secoua alors plusieurs fois sa tête et jeta un regard paniqué à Miguel.
-Oh non... qu'est-ce que j'ai fait ? -Mes cheveux ! hurla Miguel irrité aussi bien par son nouveau mal de crâne que par le fait d'avoir été décoiffé par ce jeune perturbateur.
De son côté, l'adolescent sentit de nouvelles crampes lui tordre les muscles et se laissa tomber sur les genoux.
-Non, non... répétait-il tandis que son corps entamait une lente poussée de croissance.
Tous les pores de sa peau s'élargirent ensuite pour laisser un fin pelage sombre apparaître en même temps que ses ongles prenaient la forme de petites griffes noires.
-Pas ici, pas maintenant ! pensa-t-il.
Tim se concentra alors très intensément de sortes que les images de sa classe réunie au réfectoire et celles de Leïla lui revinrent en tête. Ses camarades, aussi aigris pouvaient-ils être envers lui, ne devaient pas connaître le même sort que son amie. Plus il y pensait, et plus sa métamorphose semblait ralentir.
En face de lui, Miguel connaissait un malaise fort étrange également. La fourrure de son indésiré couvre-chef commençait à s'étendre sur les contours de son visage et remplaçait peu à peu ses cheveux bruns par une longue crinière immaculé. Une étrange force lui brûlait les bronches et agitait son être changeant. Paniqué, il observait impuissant ses mains comme ses bras s'épaissir. Il jeta alors un regard à Tim qui semblait lui aussi se trouver dans une situation inconfortable. Une goutte de sueur perla sur son front quand il remarqua que l'adolescent, dont les yeux étaient successivement bleus puis rouges, était plus grand que d'habitude et même recouvert par endroits d'un étrange pelage ténébreux.
-Que... que se passe-t-il ? murmura l'éducateur.
Aucune réponse. Juste de nouvelles secousses prenant d'assaut l'accompagnant qui suffoquait de plus en plus à cause de l'épaisse fourrure qui apparaissait sur son corps. C'était sans compter que sa peau se faisait aussi résistante qu'épaisse. Il avala avec peine quand le son de ses os s’allongeant parvint jusqu'à ses oreilles.
-Tim...
Mais Tim ne lui répondait rien, trop occupé à lutter comme il ne l'avait jamais fait contre sa propre métamorphose. Jusqu'ici, Anubis avait presque toujours attendu que le garçon fusse isolé pour le posséder et, excepté Leïla, il n'y avait jamais eu de mort. Aujourd'hui, la situation était différente et Tim voulait plus que tout éviter un carnage. Il fixa alors son anneau avec insistance avant de fermer les yeux pour penser à Leïla malgré les spasmes et les maux dont il était atteint. Il revit les traits de son amie, son sourire et enfin cru entendre sa voix venir de l'anneau qui lui murmurait : « courage ».
Là, un choc puissant fit s'écrouler Tim au sol qui, dans un long soupir, évacua un épais nuage de fumée noire. Cette émanation maléfique continuait de s'extraire de sa bouche et de ses narines pendant que son corps reprenait sa taille normale et que ses poils tombèrent par petites touffes au sol. Ses doigts reprirent leur apparence humaine et la brume qu'il venait de cracher malgré lui forma un grand tourbillon entre lui et Miguel avant de se fondre dans la bague. Malgré les plaintes de l’éducateur, le garçon resta quelques instants inerte et bouche bée. Il avait réussi. Pour la première fois, il était parvenu à retenir Anubis ! Pour une fois, il ne se réveillerait pas sur un petit terrain vague, étourdi et fatigué avec un chendjit pour seul vêtement après avoir commis une vague de méfaits dans des musées.
Tim aurait pu se féliciter d'être parvenu à réaliser un tel exploit mais la situation présente ne le lui permettait pas. Face à lui, un Miguel qui se tordait tristement au sol, incapable de freiner ce qui était en train de lui arriver. Les vêtements du prétentieux, troués par endroits, se déchiraient au fur et à mesure que ses muscles gagnaient en volume et que germait sur tout son corps un épais et long pelage blanc. L'éducateur au visage à présent déformé, dont l'apparence était plus primitive qu'humaine, laissa échapper un long cri de douleur, révélant de la sorte quelles dents pointues se trouvaient dans sa bouche.
-Monsieur... monsieur Miguel tenta Tim.
Celui-ci tentait de répondre pendant que ses bras et ses jambes se faisaient plus longs, plus grossiers.
-Ah... à l'aide... tenta une dernière fois l'adulte avant de laisser échapper un nouveau cri.
Mais Tim n'aurait rien pu faire et songea que seul le responsable de cette métamorphose aurait pu faire quelque chose pour le pauvre Miguel : Anubis... et personne ne savait quels tristes desseins le dieu antique avait planifié pour la créature qu'allait devenir l'éducateur. Anubis l'ayant lui-même qualifié d'esclave. Un dieu égyptien utiliser un yéti, songea Tim. Peut-être toutes les créatures et divinités légendaires étaient-elles liées entre elles par une entité ou une énergie encore inconnue, ce qui pourrait expliquer pourquoi Anubis s'en prenait depuis quelques mois dans des musées de cultures différentes.
Un nouveau cri arracha Tim à ses pensées et l'adolescent constata la poussée rapide de deux cornes aussi grises que tordues sur le crâne de ... Miguel qui n'était plus vraiment Miguel. En fait, seul un morceau de pantalon encore accroché à cette créature laissait deviner qu'elle avait était autrefois un homme... ladite créature se releva maladroitement et fixa Tim d'un regard noir avant de jeter à coup d’œil à ses mains, puis à ses bras et enfin au reste de son corps...
-Monsieur Miguel ?
Le primate releva la tête vers l'adolescent et la secoua négativement. Dans un grognement, il se rapprocha de l'élève, menaçant de lui asséner un premier coup. Tim tenta alors de s'enfuir mais trébucha sur sa valise. Instinctivement, il plaça ses mains devant son visage et un éclair de peur apparu dans les yeux du yéti. La bague ! Quelque chose en elle l'effrayait. Sans demander son reste, il s'enfuit en traversant la fenêtre dans un grand fracas. Peu après, plusieurs professeurs entrèrent dans la chambre au pas de course.
-Qu'est-ce que c'est que ce raffut ? Tout le monde vous attend pour le repas et... oh !
Les enseignants paraissaient abasourdis devant le désordre qu'il y avait dans la pièce.
-Et ce prétentieux de Miguel ose nous faire la moral au sujet de la discipline ! rugit l'un d'eux. Il va m'entendre ! Où est-il ?
Alton Casseur de forum depuis 2005
Messages : 571 Date d'inscription : 12/04/2015 Localisation : La taverne la Pomme de Pin Humeur : Eh Chaussette !
Parlons peu, parlons commentaire détaillé, je sors mes crayon de couleurs, mon avis très subjectif et plus que faillible, et mon esprit aussi affûte que Clipy le trombone, de Windows XP et je te suis dans tes rocambolesques pérégrinations égyptiennes.
Yorfeez a écrit:
Jean-Jacques était plus que lassé par les blagues incessantes de ces vauriens. Chaque week-end, ceux-ci venaient frapper à sa porte avant de décamper en vitesse à chaque fois qu'il venait ouvrir. Parfois même, ils lançaient des pétards sur ses chats ou jugeaient bon de remplir sa boite aux lettres avec de la terre voire de crever les pneus de sa voiture.
Un début de texte plutôt efficaces, on à une idée des personnages de la situation, ça se laisse lire aisement, bref c'est cool !
De plus, C'est très personel, Mr Chieur bonjour, mais je n'aime pas trop le de plus ici qui est un peu faible d'autant plus que que l'éléméent est important, tuu gagnerais, à mon humble avis, à remplacer par une formule, type "pire que tout" ... ces enfants diaboliques ne cessaient de le surnommer « Momie » en raison de son âge avancé. L’octogénaire avait déjà contacté plusieurs fois les parents de ces morveux par téléphone, en vain, car cela n'avait rien changé. Ces gamins ne tenaient même pas compte de ses menaces d'un jour appeler la police.
Alors qu'il était affalé dans son confortable fauteuil, le vieillard tenait dans ses longues mains une photo de lui lorsqu'il avait à peine vingt-ans, prise en Égypte alors qu'il y menait des fouilles archéologiques. Une époque riche en découvertes et qui lui manquait aujourd'hui énormément. En ce temps, se répétait-il, les plus jeunes savaient respecter leurs aînés, ce qui ne semblait plus être le cas actuellement.
Il se releva dans un souffle pour aller ranger ce portrait auquel il tenait beaucoup dans un tiroir aussi poussiéreux que le reste de sa demeure je trouve cette image sympa. Ce fut alors qu'il aperçu par la fenêtre cette sale bande de gamins postée devant chez lui. Il sentit le sang lui monter aux joues : La colère non ? (Ou alors je connais pas cette expresion c'est possible, hein j'ai 4 en culture) mais préféra ne rien dire pour plutôt écouter ce qu'ils complotaient encore contre lui. Pour son âge, Jean-Jacques pouvait en effet se vanter d'avoir une ouïe excellente. Ainsi, quelques faibles murmures lui parvinrent aux oreilles.
Ce groupe de gosses infâmes décidément tu manque pas de terme pour les décrire ces mioches projetait de lui voler des objets de valeur pour ensuite venir les lui revendre en prétextant une action humanitaire Là par contre ça me pose un problème, je suis sans doute nul en grand banditsme, mais ça me semble un peu stupide comme plan. Si une bande de crétin viennent me vendre un objet qui a disparut chez moi, ben j’appelle batman pour qu'il vienne coller une trempe à ces tanches et les envoie faire un petit séjours à Arkam au frais de la princesse à manger matin midi et soir des bat-calmants entre deux séances de bat-camisole, (ouais je suis un peu rancunier ), à la limite ils iront revendre à un autre type qui n'a rien à voir avec la choucroute, d'autant plus que la revenante n'a pas une importance capitale, pour la suite, dans la mesure ou sa tourne mal avant.. L'idée était de savoir si le vieillard serait encore assez lucide ou non pour se rendre compte de la supercherie. Entendant cela, Jean-Jacques se mit à jubiler. Il allait les prendre à leur propre jeu et il savait déjà comment il allait y parvenir. D'un pas pressé, il se dirigea vers un ancien coffre qu'il n'avait plus ouvert depuis très longtemps, où résidaient plusieurs de ses trouvailles faites dans la vallée du Nil. Parmi elles, un curieux anneau d'or que ses collègues de l'époque lui avaient décrit comme maudit Oh que c'est roublard (moi avec Batman je fais petit bras) J'auras juste aimer un savoir un peu plus sur cette histoire d'anneau, là la malédiction arrive trop rapidement sans plus d'explication, c'est un peu dommage, en détaillant sur quelques ligne seulement un le bijoux, la malédiction aurait une place un peu plus importante . Jean-Jacques, très superstitieux, n'avait jamais osé le mettre à son doigt. On le comprend, moi je garde pas ça chez moi, je te balance dans un endroit ou j'ai la paix, (ou alors je fais un cadeau, ah oui comme ton perso) .
Avec un air innocent, il déposa donc la bague en question sur l'appui d'une fenêtre grande ouverte et s'éloigna en sifflotant. J'imagine la scène d'ici, ça donne un petit côté cartoon qui tranche un peu avec le texte, mais pourquoi,ça peut peut-etre déranger mais c'est pas mon cas, De la sorte, il allait pouvoir évaluer la dangerosité de cette relique mais aussi se venger si cette dernière était réellement maudite (cette violence). Cachés derrière un buisson tout proche, les adolescents farceurs n'avaient rien manqué de la scène et ils désignèrent le plus timide et le plus chétif d'entre-eux pour se risquer à aller effectuer le vol : Tim. Celui-ci tenta de protester en bredouillant quelques paroles mais la pression du groupe était trop forte pour lui et le petit blond se retrouva contraint de courir jusqu'à l'appui de fenêtre pour y chercher l'objet étincelant. À son plus grand soulagement, le vieil homme n’apparut pas lorsqu'il plaça la bague dans sa main avant de déguerpir à toute vitesse.
Tim revint donc victorieux et satisfait vers ses camarades qui l’accueillirent avec une joie silencieuse. Le groupe d'étudiants décida ensuite de se replier chez Leïla, l'unique fille du groupe qui était une charmante personne aux grands yeux noirs et à la longue chevelure aussi bouclée que ténébreuse. D'origine tunisienne par son père, cette belle adolescente était très vite devenue l'un des piliers de ce groupe taquin. Il apparaissait donc évident que son domicile servait souvent de Q.G. pour la petite bande.
Une fois arrivés chez la jeune femme, tous analysèrent l'anneau avec la plus grande curiosité. Ils définirent ensuite qui seraient les deux faux vendeurs qui iraient se présenter chez Jean-Jacques. Kévin et Brandon furent désignés. La mission, elle, aurait lieu demain matin et Tim allait garder la bague avec lui pour la nuit. Ainsi, quelques conversations futiles s'ensuivirent et les garnements quittèrent peu à peu la maison en se donnant rendez-vous pour le lendemain.
Rien à dire sur ce passage, c'est fluide, tu déroule gentiment ton histoire, c'est sympa
Quelques instants plus tard, il ne restait plus que Leïla et Tim, tous les deux installés dans le confortable salon. Tim avait toujours eu un faible pour Leïla mais ne lui en avait néanmoins jamais rien dit. C'était cela qui avait fait qu'il n'avait pas encore quitté les lieux.
-Il faut avouer que c'est une jolie bague que tu as dérobé chez la Momie je trouve cette réplique peu naturelle, mais c'est peut être moi, fit distraitement Leïla. Je me demande comment tu n'as pas encore été tenté de la mettre à ton doigt... -Jolie, oui, fit Tim en s'empourprant comme il le faisait à chaque fois qu'il s'adressait à son amie. -Qu'attends-tu pour l'essayer ? -Ho... heu...
spoiler:
Psst, c'est une idée à la con !
Tim ne se fit pas prier une seconde fois et, désireux de satisfaire sa camarade, s'empressa de maladroitement passer la bague à son annulaire. Contre toute attente : AMHA il y a moyen de trouver plus violent comme formulation, , il ressentit une vive brûlure partir de sa main et remonter douloureusement jusqu'à sa tête. Il avait l'impression d'être tout sonné une fois cet étrange choc passé.
-Ça va ? lui demanda Leïla. -Je... oui, répondit le jeune garçon encore déboussolé. -En tous cas cette bague te va bien.
Tim esquissa un faible sourire malgré le fait que cet anneau le mettait de plus en plus mal à l'aise un peu faible là aussi, mal à l'aise c'est tout ? tu viens de prendre l'équivalent 100 Volt dans le museau, l'ami, tu peux te sentir un peu concerné non ? blague à part c'est un peu ce que je reproche à tout ce passage, on comprend bien que ce qui est train de se passer, mais ça manque un peu de fracas. . Instinctivement, il tenta de le retirer, en vain ! La bague ne voulait plus quitter son doigt et, en plus de cela, exerçait sur sa main une chaleur de plus en plus dérangeante Pareil .
-Que se passe-t-il ? questionna la jeune femme qui semblait intriguée par l'étrange attitude de son amie. -L'anneau... souffla Tim, je n'arrive pas à l'enlever.
Les yeux de Leïla se posèrent alors sur la main du jeune homme et elle laissa échapper un cri aigu lorsqu'elle aperçu de longue griffes noires apparaître aux bouts de chacun de ses doigts. Tim était naturellement lui aussi terrifié par le phénomène. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il était cependant certain d'une chose : l'anneau était à l'origine de cette étrangeté !
-Aide-moi, fit-il. Appelle quelqu'un...
Leïla était toute confuse. Elle ne savait pas qui contacter. Ses parents étaient malheureusement encore au travail et ses voisins refuseraient probablement de croire à une histoire de mains mutantes : Cette réaction semble un peu rationnelle pour ce qui est train de se passer.. Tout au plus, ils interpréteraient cela comme une énième farce. Elle se dirigea alors d'un pas précipité vers la sortie de la pièce dans l'espoir d'y trouver son téléphone afin de contacter un hôpital voire un médecin J'aurais inversé, mais c'est un détail..
À peine eut-elle tourné les talons que Tim émit un long gémissement. Le garçon avait en effet l'impression que son crâne allait exploser et ses yeux passèrent du bleu au rouge. Mais heu, ça va trop vite, on veut plus de description
« Ne me tourne pas le dos ! » fit-il alors d'une voix autoritaire et puissante qui n'était plus la sienne. Ça c'est cool, cette idée que ce n'est plus la voix mais encore son comportement, c'est très chouette
Leïla se figea instantanément sur place tant elle était surprise par ce qu'elle ce qu'elle venait d'entendre. Elle se retourna avec prudence et un frisson lui parcouru l'échine quand elle croisa les yeux enflammé de son ami. Les prunelles de ces derniers reprirent leur couleur bleue d'origine et Tim sembla tituber par la suite. Il prit de justesse appui sur un mur tout proche.
-C'est... c'est moi qui ai dit ça ? fit-il lui même étonné par ce qu'il avait ordonné à son amie. -Tu me fais peur, Tim, lui souffla la jeune femme au bord de la panique. Que t'arrive-t-il ? -Je ne sais pas... parvint à articuler le jeune homme avec peine.
Ce moment de relâchement, est top pour refaire monter la pression derrière
Une nouvelle douleur le força à tomber à même le sol et l'obligeait à se tordre pitoyablement, agité malgré lui par d'étranges spasmes : Wala : là on ressent tout le drame de la situation . Toutes les parcelles de sa peau le démangeaient et il constata avec effroi que cette dernière prenait une teinte de plus en plus sombre. De plus Pareil qu'au début, les muscles qu'elle couvrait gagnaient progressivement en volume et Tim se sentit assez vite à l'étroit dans ses propres vêtements qui ne tardèrent pas à se déchirer dans le sens des coutures. Je te l'ai déjà dit, mais tes métamorphoses sont cool Tim lança alors à Leïla un regard implorant mais celle-ci était hélas impuissante devant ce spectacle effrayant. Elle en tremblait de tout son corps. Elle glapit lorsque les habits de Tim tombèrent les uns après les autres au sol, incapables de contenir plus longtemps sa nouvelle anatomie. En quelques instants à peine, Tim était passé de frêle et fragile à fort et puissant. Épaules élargies et musculature développée. Sous son front rendu moite par l'intensité de la métamorphose, les deux yeux de l'adolescent redevinrent à nouveau rouges et enflammés.
« Reste ici ! » tonna-t-il à une Leïla qui ne savait plus quoi faire.
Les pupilles de Tim reprirent aussi vite leur couleur habituelle et l'adolescent semblait encore plus confus par ce qui venait de se produire.
-Tim... murmura la jeune femme, ça... ce n'était pas toi... -Non, je ne sais pas ce qui m'arrive... ah !
La colonne vertébrale du garçon subit une souffrance, ça sonne étrange à la fois soudaine et douloureuse en trop vu que le mot souffrance est un peu plus haut. Tim arqua son dos et une longue queue aussi sombre que ténébreuse apparu à l'extrémité de ce dernier. Une nouvelle poussée de croissance arracha à l'adolescent de nouvelles plaintes tandis que ses cheveux passèrent du blond au noir avant de s'allonger à une vitesse surprenante. Deux grandes oreilles émergèrent à travers cette chevelure de nuit. Tim fut incapable de réprimer une nouvelle plainte lorsque son visage s'allongea enfin vers l'avant pour former un museau similaire je suis pas fan de se terme pour les comparaison, mais encore une fois c'est très personnel à celui d'un chacal et gorgé de crocs mortels. Le regard de la créature antique qu'il était devenu prit la teinte rouge qui lui manquait et l'étrange bête se releva de tout son être avec assurance au milieu de vêtements en lambeaux qu'elle avait éparpillé au sol durant le changement. Leïla était impressionnée. L'être qui lui faisait maintenant face devait mesurer plus de deux mètres.
-T... Tim ? « Pas Tim, fit la créature de sa voix surnaturelle sans même bouger sa mâchoire, Anubis. »
Leïla n'en croyait pas ses oreilles. Beaucoup trop faible, Fuit petite ! Cela lui paraissait impossible Pareil. Elle ne pouvait que vivre un étrange rêve et tout lui semblait pourtant si réel. Ce doute ne manqua pas d'échapper à la divinité de l’Égypte antique qui lui annonça alors :
« Tu ne me crois pas, jeune inconsciente. Laisse-moi te traiter comme une vraie Reine d’Égypte pour te convaincre. »
Être traitée comme une vraie Reine d’Égypte ? Leïla ne comprenait pas ce que la créature entendait par là. Mais cette interrogation ne fut que de courte durée car très vite des bandelettes immaculées apparurent autour de la jeune fille pour s'enrouler impitoyablement autour de son corps de la tête au pied. L'adolescente se sentit étouffer lorsque son visage se fit assaillirent par tous ces tissus venus d'un autre temps. Le corps que ces derniers étaient en train de recouvrir s'écroula aussi inerte qu’asséché à terre aux pieds du dieu antique. Celui-ci, grand corps d'homme à la tête de canidé, caressa la momie du bout de son pied.
Ce passage est terribles, mais très efficace, chapeau !
« Tes entrailles sont désormais purifiées, ma belle. Aussi pures que celles d'une Reine ! ». Humour divin je suppose, bon je vais pas trop me moquer, les bandelette ça va pas trop avec mon teint ...
Le dieu funéraire se tourna ensuite vers une glace qui se trouvait non loin et se considéra quelques instants. Il décida alors de matérialiser des attributs royaux autour de son corps. Ainsi, il se retrouva coiffé d'un somptueux Nemès qui lui couvrait désormais le haut ainsi que l'arrière de sa tête et dont les ailes lui encadraient le visage pour retomber plus amincies sur sa puissante poitrine sombre. Plus bas, un pagne orné de précieuses perles vint se draper autour de sa taille alors que ses pieds se retrouvèrent dans le même temps chaussés par de simples sandales.
Satisfait de ses nouveaux vêtements qui lui rappelaient son époque et ses terres d'adoration de jadis, le dieu embaumeur se dirigea vers la sortie de la maison avec pour seuls objectifs de continuer son œuvre de purification et de convertir de nouveaux fidèles. Ce fut donc sans même jeter un dernier regard au corps de Leïla qu'il quitta la pièce. Il ne resta plus dans le salon que le corps momifié d'une jeune farceuse qui avait longtemps passé ses heures à insulter un vieillard de « Momie ». LA conclusion est plutôt bien trouvé
Du coup conclusion : Même si je râle un peu, c'est vraiment chouette, ça se lit vite, on est emporté par l’histoire, le rythme est bien maîtrisé, l'évolution de métamorphose est vraiment sympa à lire, pour un texte qui s'inscrit dans tout un corpus (j’imagine ) de transformation, ça fonctionne vraiment.
J'ai seulement deux petits bémols à mettre, le premier est comme je l'ai pas mal souligné (désolé si je radote) c'est le manque de force de certaine phrases, on a un peu l’impression que les persos et le narrateur sont un peu détaché de ce qui se passe, ils racontent de façon très factuelle la situation, sans trop faire passer la violence de tout ce bazar (Qui est quand même d'un certain sadisme), c'est d'autant plus dommage que certains passages sont saisissants !
Un peu moins embêtant, et peut être que je me trompe, mais je pense que ton idée était d'écrire des métamorphoses et que cette histoire de vol et d’ancêtre est un prétexte pour lancer la roue infernale et faire une parallèle avec la momie. Il en ressort je trouve une impression d'histoire un peu forcée, le plan d'une intelligence douteuse des gamins, le coup fourbe de grand-père qui n'est pas présenté comme un tel connard dans la début, il a même plutôt l'air bienveillant, sinon il aurait déjà appeler les flics, cette histoire de QG, tout cela sonne un peu artificiel. C'est pas hyper grave, puisque ça n'a pas l'aire d'être le centre de l'histoire (encore une fois je peux me planter) mais en s'attachant aux persos, leurs sort fenestres serait encore plus frappant !
Wala maintenant que j'ai bien causé, je vais me taire et viendrais (un jour ... quand les astres seront propice) refaire un petit com pour l'autre histoire de Yeti !
Yorffeez Vélo bourré au fond d'un puits
Messages : 338 Date d'inscription : 19/02/2017 Localisation : Dans le puits Humeur : Imbibé
revendre en prétextant une action humanitaire Là par contre ça me pose un problème, je suis sans doute nul en grand banditsme, mais ça me semble un peu stupide comme plan. Si une bande de crétin viennent me vendre un objet qui a disparut chez moi, ben j’appelle batman pour qu'il vienne coller une trempe à ces tanches et les envoie faire un petit séjours à Arkam au frais de la princesse à manger matin midi et soir des bat-calmants entre deux séances de bat-camisole, (ouais je suis un peu rancunier Twisted Evil ), à la limite ils iront revendre à un autre type qui n'a rien à voir avec la choucroute, d'autant plus que la revenante n'a pas une importance capitale, pour la suite, dans la mesure ou sa tourne mal avant.
Bon, comme tu l'as vu, l'initiative de ces garnements est justifiée par la suite. ^^
sourire malgré le fait que cet anneau le mettait de plus en plus mal à l'aise un peu faible là aussi, mal à l'aise c'est tout ? tu viens de prendre l'équivalent 100 Volt dans le museau, l'ami, tu peux te sentir un peu concerné non ? blague à part c'est un peu ce que je reproche à tout ce passage, on comprend bien que ce qui est train de se passer, mais ça manque un peu de fracas.
Okok. Donc enrichir le champs lexical de la douleur dans ce passage ?
Ses parents étaient malheureusement encore au travail et ses voisins refuseraient probablement de croire à une histoire de mains mutantes : Cette réaction semble un peu rationnelle pour ce qui est train de se passer.
D'accord, mais c'était aussi pour anticiper les Yan Moix en herbe qui seraient venus me dire : "Pourquoi elle a pas appelé ses parents ou ses voisins LOL"
Du coup conclusion : Même si je râle un peu, c'est vraiment chouette, ça se lit vite, on est emporté par l’histoire, le rythme est bien maîtrisé, l'évolution de métamorphose est vraiment sympa à lire, pour un texte qui s'inscrit dans tout un corpus (j’imagine ) de transformation, ça fonctionne vraiment.
Content que ça te plaise ! ^^
Cornedor Divine cerfette et ses lapins multicolores
Messages : 5120 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
Je sais ce que je suis. Et je sais ce que je ne suis pas. Je suis un chaos de rêves et de couleurs, je suis un Cerf divin chimérique, je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel. Et toi, qui es-tu ?
Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face...
*** Cap' d'aller lire ?
→ Venez fouiller dans mes écrits... Y'en a pour tous les goûts !
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Flopostrophe Créature du Nord à l'humour absurde
Messages : 990 Date d'inscription : 19/01/2017 Localisation : Sur le toit Humeur : Le temps passe trop vite
Tout petit commentaire: j'ai lu les deux parties d'une traite, et ça en jette pas mal, comme on dit dans le milieu ^^ On reconnait bien là ton style, avec tes métamorphoses et tes "qu'est-ce qui m'arrive??"... Mais on ne s'en lasse pas, continue à nous faire manger des histoires d'humains mutants, c'est top et t'écris bien! Par contre après la première partie, on se dit "ah c'est la fin de l'histoire, voilà. Ah non, y a la suite en dessous, tiens... Puis finalement ça se tient. Et de nouveau là je me dis qu'on dirait la fin de l'histoire... tu vas faire une suite?
Merci pour vos commentaires et vos lectures Lapine et Flo' ^^
Hi!Hi! Oui ça va être ma marque de fabrique ^^ Je t'avoue que lorsque j'avais écrit le premier texte, je ne lui avais pas imaginé de suite. J'ai écris "Le Yéti" une année après avoir rédigé "La momie" ^^
J'ai encore deux récits sur les mésaventures de Tim dans mes dossiers.
Messages : 338 Date d'inscription : 19/02/2017 Localisation : Dans le puits Humeur : Imbibé
Sujet: Re: Les mythos logiques Sam 22 Juil 2017 - 17:42
Bien le bonjour ! Je poste ici le troisième épisode de notre cher Tim. Une nouvelle qui cette fois met à l'honneur l'héroïne d'un artiste de DeviantArt, DrSGrowth : Lady France.
Il s'agissait ici de m'essayer à une transformation en géante mais aussi caricaturer un président américain bien connu... J'espère que vous apprécierez ! ^^
Lady France:
avant correction par Titi:
Une seule chose était parvenue à rassembler la juste Lady France et le cruel Anubis, une seule : la lutte contre un ennemi commun. Et pas n'importe quel ennemi, car leur adversaire désigné n'était nul autre que l'homme aux commandes d'une des plus grosses puissances mondiales, à savoir, les États Impériaux d'Amérique. Le récemment auto-proclamé Empereur des ISA avait en effet entrepris de persécuter les populations marginales et avait, accessoirement, racheté les pyramides égyptiennes pour les transformer en hôtels ! La colère d'Anubis avait été telle que Tim, son jeune hôte, s'était de nouveau retrouvé malgré lui sous le contrôle et l'apparence de cette puissante divinité. Pis, la haine qui animait désormais le dieu chacal était si importante qu'il en était parvenu à maintenir cet état pendant plusieurs semaines. Un véritable record car d'ordinaire sa sorcellerie sur le corps et l'esprit de l'adolescent n'agissait que pendant quelques heures voire deux jours tout au plus. Cette ire par rapport au destin que l'Empereur réservait aux pyramides était de toute évidence plus forte que l'humanité du petit Tim. Anubis avait ainsi eu plus que le temps nécessaire pour retrouver une personne susceptible de lui apporter de l'aide. Une aide de taille : Lady France, cette héroïne aux couleurs de la République, tantôt minuscule, tantôt géante, qui fascinait les petits comme les grands.
Celle-ci, qui était une jeune croyante de dix-huit ans connue dans son entourage sous le nom de Sali Maradh, n'avait pas été très emballée à l'idée de faire équipe avec ce monstre. En effet, cette créature d'outre-tombe, en plus de tourmenter un hôte innocent, momifiait, cambriolait et asservissait lorsque l'occasion se présentait. Lady France servait la justice, pas les lubies d'un dieu ténébreux qu'elle ne vénérait pas. Or, Anubis était parvenu à la convaincre que l'Empereur était une menace beaucoup plus présente, imminente et importante. À juste titre car le souverain des ISA avait décidé de rendre la vie impossible à ceux qui, comme Lady France, se revendiquaient d'une religion qu'il méconnaissait et craignait grandement...
Ainsi, Lady France et Anubis avaient projeté de tendre une embuscade à l'Empereur lors de son prochain séjour dans la vallée du Nil. Une action qui se voulait symbolique car, pour Anubis, elle se déroulait dans une région où il avait longtemps été vénéré. Quant à Lady France, l'idée d'affronter l'injustice au Magrheb, la terre de ses ancêtres, lui était très plaisante.
Ce fut donc incognitos qu'ils se rendirent tout deux jusqu'en Egypte. Lady France s'était contenté de réaliser le voyage sous son apparence d’innocente étudiante en droit. Pour Anubis, les choses avaient été plus compliquées mais plusieurs pirouettes, que lui permettaient de réaliser ses pouvoirs divins, lui suffirent à tromper les douaniers qui n'avaient pas été dupés par son grotesque long manteau à capuchon.
A présent cachés derrière un imposant tas de caisses, tous deux guettaient le venue de l’Empereur. Face à eux, le Khéotel qui n'était autre que l'ancienne pyramide de Khéops à présent décorée de lumières scintillantes, animée de musiques de toutes sortes et parsemées d'écrans publicitaires. Sous son masque d'héroïne, Lady France se pinça les lèvres avec agacement en devinant combien Anubis gesticulait à côté d'elle.
-C'est pas le moment de nous refaire une « crise », asséna-t-elle à la créature.
Une crise, c'était ainsi qu'elle appelait les brefs moment durant lesquels Tim tentait de reprendre le contrôle, ce qui arrivait à Anubis une ou deux fois par jour.
-Anubis ! gronda-t-elle silencieusement.
L'homme-chacal tressaillit puis secoua sa gueule animale dans tous les sens avant de soupirer lourdement, tentant de récupérer son calme. L'héroïne nota que les yeux de la créature étaient maintenant plus rouges que d'ordinaire.
-C'est bon, murmura le dieu égyptien satisfait d'avoir à nouveau gagné cette lutte interne. Quel sale gosse ! -J'ai de la peine pour lui, confessa Lady France. Quand l'Empereur aura été neutralisé, tu laisseras Tim reprendre son apparence normale ET ses esprits. -Ça sera à moi d'en décider...
L'héroïne siffla de mépris avant de reprendre son observation attentive des lieux. Tandis qu'elle luttait pour supporter l'haleine de chacal d'Anubis qui avait commencé à lui conter les morts les plus idiotes auxquelles il avait assisté, une certaine agitation anima la place. L'Empereur arrivait ! Immédiatement, elle imposa au dieu égyptien de se taire en lui tenant fermement le haut et le bas de son museau. La divinité émit de sourdes protestations d'indignation puis un sourd grognement de colère quand ses yeux se posèrent à leur tour sur le souverain américain, équipé d'une armure de haute technologie, d'un sourire faux et de sa célèbre mèche blonde.
-Du calme, Anubis, fit Lady France. Pense au plan...
Le plan en question consistait à laisser entrer l'Empereur et ses gardes du corps dans la pyramide, où seraient alors réveillées des momies qui y étaient encore cachées depuis l'Antiquité... Phénomène que seul Anubis était capable de provoquer. L'agitation que cela provoquerait disperserait à coup sûr les sbires du tyran, ce qui permettrait à Lady France d'intercepter le souverain plus facilement.
-Le plan, murmura Anubis. Oui, le plan...
Tandis que l'Empereur disparaissait à l'intérieur du bâtiment accompagné de sa puissante escorte, le dieu ancien s'assit en tailleur avant d'entrer dans une concentration intense. Tous ses poils se dressèrent et une aura rouge se forma autour de son corps pendant que d'épais nuages noirs se dessinaient au-dessous de l'hôtel. Puis, sans prévenir, de puissants éclairs frappèrent le sommet de la pyramide, faisant sursauter au passage les gardiens qui se trouvaient devant l'entrer. Un long silence suivit... puis des cris et des sirènes se firent entendre de l'intérieur. Panique, agitation... Les momies étaient vraisemblablement revenues du monde des morts et Lady France comprit que c'était à son tour d'intervenir. Il lui fallait maintenant profiter de la confusion qui régnait pour capturer l'Empereur.
Effectuant un saut habile et presque artistique pour passer de l'autre côté des caisses, elle se révéla aux quelques gardiens qui n'avaient pas encore fuis. Ceux-ci, uniquement équipés de matraques télescopiques et de tasers, l'assaillirent sans hésiter, peu impressionnés par sa silhouette fine et frêle. Pourtant, elle en désarma un premier avant d’en assommer plusieurs autres via quelques prises et coups bien placés qu'elle maîtrisait à la perfection. Tournoyant dangereusement parmi ses agresseurs, l'héroïne leur assénait de dangereuses ripostes et semait le trouble parmi ces agents.
Derrière elle, Anubis continuait sa méditation magique. Plus l'esprit du dieu chacal éveillait de macchabées et plus les nuages au-dessus de la pyramide gagnaient en densité. Mais un phénomène auquel il ne s'était pas attendu survint... les émanations célestes venaient de former un visage géant qui ressemblait très fortement à celui de Tim et un sinistre « Aidez-moi ! » se fit entendre dans le ciel. Cette phrase eut pour effet de provoquer un véritable choc sur Anubis qui sortit sa transe avant de tomber sur le dos :
-Sale gosse, murmura-t-il encore sonné. Sale gosse...
Déconcentrée par cet événement, Lady France jeta un œil vers les caisses derrière lesquelles était toujours dissimulé son partenaire :
-Anubis, demanda-t-elle inquiète, ça va ?
Mais avant de recevoir la moindre réponse, la jeune femme fut fourbement le correcteur le considère faux, et sur internet je ne trouve rien, mais je laisse quand même, n'ayant pas trouvé d'autre adverbe venant de fourbe attrapée par derrière et endura une clé de bras qui la força à tomber à genoux. Son assaillant jubilait maintenant avec fierté de sa prise. Immobilisée par la douleur, elle regarda inquiète autour d'elle : en plus des gardiens, accouraient maintenant vers sa personne quelques dangereux gardes de l'Empereur, reconnaissables aux combinaisons noires et dotées de multiples gadgets qu'ils portaient.
-C'est le moment, murmura-t-elle pour elle-même.
Et elle activa la main de Fatma qu'elle portait autour de son cou, incrustée de petites pierres bleues aussi scintillantes que des étoiles. Ce trésor de grande valeur constituait l'instrument précieux duquel elle tirait tous ses pouvoirs. Son corps commença alors à s'agiter au plus grand étonnement du garde qui la maintenait. Celui-ci resta bouche bée quand il vit que les épaules et les jambes de sa captive commençaient à s'étirer. De petits sons d'os qui s'étiraient accompagnaient cette poussée de croissance qui obligea le gardien médusé à la libérer de sa prise. Sous son masque, Lady France esquissa un sourire. La magie du collier continuait d'agir son être qui se faisait de plus en plus imposant au milieu de ce petit attroupement armé et béat dont les membres hésitaient désormais à agir. Certains d'entre-eux avaient déjà entendu parler de Lady France mais n'y avaient jamais vraiment cru. Du moins, jusqu'à aujourd'hui... Le cœur de Sali battait désormais la chamade dans sa poitrine tandis que ses ennemis lui paraissaient de plus en plus petits.
-Empêchez-la de continuer, beugla l'un des gardes avant de la mettre en joue.
Le soldat tira sans hésiter sur la jeune femme. Son canon cracha sur elle un grand filet qui entoura tout son corps. Mais l'efficacité de ce piège ne fut que de courte durée. Il se déchira en effet de toutes parts tandis que la jeune femme voyait sa croissance s'accélérer. Sa combinaison d’héroïne, par contre, continuait de s'adapter à ce changement de taille, ce que de simples vêtements n'auraient pu faire. Elle se souvenait en effet du jour où elle était devenue géante pour la toute première fois : un moment embarrassant du fait que ses habits de jeune femme n'avaient pas résisté à cette croissance soudaine... Par ailleurs, cet événement avait même provoqué la destruction de la cabane où Sali avait l'habitude de jouer pendant son enfance et la jeune femme avait été contrainte de cacher son intimité en s'aidant des plus grands morceaux de planches brisées qu'elle avait trouvé.
-Attention ! cria un militaire quand il remarqua que la dame était maintenant encore plus grande que la pyramide.
Lady France gagna encore quelques mètres supplémentaires tandis que son ombre jetait sur les environs une immense silhouette droite et fière. Tous les hommes qui se trouvaient là restèrent un moment impressionnés par cette colossale femme à capuchon rouge, vêtue d'une combinaison tricolore qui soulignait avec élégance toutes les courbes et rondeurs de son corps nubile. Profitant de la confusion qui figeait ses ennemis, Lady France en balaya une dizaine d'un coup à l'aide de sa botte droite à présent démesurée. Ses victimes se retrouvèrent ainsi jetées plusieurs mètres plus loin tandis, inconscientes dans le sable chaud.
-Où est l'Empereur ? demanda-t-elle d'une voix autoritaire et assurée. Livrez-le moi et je ne vous ferai aucun mal.
Les soldats et les gardiens échangèrent alors des regards consternés, hésitant à livrez leur souverain à cette justicière qui menaçait de leur faire passer un sale quart d'heure s'ils ne s’exécutaient pas. Ce fut alors que plusieurs dizaines de momies sortirent de la pyramide. Leur aspect cadavérique et terrifiant horrifia d'ailleurs plusieurs militaires qui prirent à leur tour la poudre d'escampette.
-Revenez ! tonna une voix contrariée au milieu de ce régiment d'os.
L'Empereur. Les macchabées étaient parvenus à neutraliser l'Empereur malgré sa puissante escorte et son armure sophistiquée maintenant sévèrement abîmée ainsi que l'avait prévu le plan. Dépassées par le nombre des morts contrôlés par Anubis, les troupes d'élites américaines n'étaient pas parvenues à protéger leur chef qui fut ainsi traîné de manière triomphante aux pieds de la justicière. Replaçant brusquement sa mèche blonde sur le côté, le milliardaire impérial leva les yeux sur Lady France. Irrité, il s'empourpra :
-Pas impressionné ! cria-t-il en colère. Mon mur est encore plus grand que vous ! -Tu devras répondre de tes actes, bonhomme, lui asséna Lady France. -Une femme n'a pas à me parler ainsi, vociféra-t-il. Je vais t'attraper par la ch...
Mais le souverain fut coupé par l'intervention d'un soldat resté en retrait qui demanda avec inquiétude en désignant le ciel :
-Qu'est-ce que c'est...
Lady France se détourna pour constater que le visage nuageux de l'adolescent était toujours présent dans le ciel. Un nouveau cri céleste se fit alors entendre : « J'en ai marre ! Je veux rentrer ! »
Et sans prévenir, la fumée sombre s'écrasa derrière les caisses où Anubis était toujours allongé, ce qui jeta sur les lieux un brouillard sombre et opaque qui, quand il se dissipa enfin, laissa voir que les momies, désormais brisées et immobiles au sol, n'étaient plus animées par la puissante magie du dieu chacal. D'ailleurs, celui-ci n'était plus. Seul un adolescent blond vêtu d'un Nemès et d'un pagne trop grands pour lui se tenait la. Quittant cette cachette en vacillant, il toussa plusieurs fois avant de tomber dans l'inconscience.
-Tim ! s'alarma Lady France.
Profitant de la situation, l'Empereur se releva avant de se jeter dans le premier véhicule qu'il aperçu. Activant le contact à l'aide de son gant d'une technologie quasi-futuriste. Il ordonna aux restes de ses soldats :
-Saisissez-vous de lui et ramenez-le à l'ambassade ! Envoyez-moi un tweet quand ça sera fait !
Et il démarra en trombes, filant au nez et à la barbe de Lady France qui avait maintenant le choix entre se lancer à la poursuite du tyran ou sauver le petit Tim. Faisant claquer sa langue d’agacement, elle mis très vite hors d'état de nuire les derniers soldats qui avaient osé s'interposer entre elle et le garçon et ce via quelques pichenettes bien placées. Puis, s'assurant que les lieux était devenus sûrs, elle reprit sa taille humaine avant de se pencher sur le garçon épuisé :
-Trois semaines, murmura-t-elle. Tous tes proches doivent être morts d'inquiétude. Je vais te ramener chez toi, Tim.
À cette phrase, l'adolescent revint à lui et ouvrit ses paupières avec peine :
-Lady... Lady France... je... comment ? -Anubis a dû utiliser tellement de magie pour réanimer les morts qu'il n'a plus été capable de t'empêcher de revenir... ça ne faisait pas partie du plan mais... -Des morts... un plan... je ne comprends pas... -C'est une longue histoire, coupa la jeune femme. Une bien longue histoire..
Tim fut ainsi reconduit chez lui par son héroïne préférée, à la plus grande joie de sa famille et de son entourage qui avaient tous été rongés par l'inquiétude suite à cette disparition étrange d'une vingtaine de jours. Disparition qui fut imputée par Lady France à l'Empereur, permettant ainsi de ne pas dévoiler à tous la seconde identité de Tim. Le souverain américain, quant à lui, continuait toujours de sévir de l'autre côté de l'Atlantique même s'il avait abandonné ses projets pour les pyramides. Il avait par ailleurs mis près d'un mois à réparer son armure pour la changer en exosquelette qu'il s'était juré d'utiliser avec plus d'habilité habilEté.
Flopostrophe Créature du Nord à l'humour absurde
Messages : 990 Date d'inscription : 19/01/2017 Localisation : Sur le toit Humeur : Le temps passe trop vite
Sujet: Re: Les mythos logiques Dim 23 Juil 2017 - 12:16
Excellent troisième récit, Yor! Avec un mélange d'humour, d'originalité et d'imagination, le tout est très agréable à lire!
Messages : 1102 Date d'inscription : 29/06/2016 Localisation : Dans la région de la cancoillotte Humeur : Miaou
Sujet: Re: Les mythos logiques Mar 25 Juil 2017 - 17:55
J'ai corrigé La momie. Si j'ai le temps, je m'occupe de Le Yéti (pourquoi une majuscule à Yéti et pas à momie ?) tout à l'heure. Et pour Lady France, on verra plus tard xD
Pour l'instant je trouve l'histoire prenante. Y a ce côté "glauque mais pas trop". Je m'attendais à tout sauf
ne déroulez pas pour ne pas être spoilé.e.s:
à ce que Tim devienne Anubis. Je m'attendais à un loup-garou venant de toi,
et je dois dire que tu m'as eue xD
------------------------------------------------------------------------------------------------ Si tu as un souci, n'hésite pas à me MP
Hey, pssst, Invité , j'ai répertorié tous les textes que j'ai postés sur le forum ~ici~ Fais-y un tour si le coeur t'en dis
Les mercredis, 21h30 environ (heure française), je lance le CC. Vous pouvez d'ailleurs m'envoyer vos suggestions par mp (ou discord).
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- "Je leur rendrai ce grand service parce qu'on ne me l'a pas rendu à moi." (Philippe Labro - Les cornichons au chocolat)
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Je te juge:
Yorffeez Vélo bourré au fond d'un puits
Messages : 338 Date d'inscription : 19/02/2017 Localisation : Dans le puits Humeur : Imbibé
Sujet: Re: Les mythos logiques Mar 25 Juil 2017 - 18:16
Ihih! Merci pour la lecture et les corrections !
Content de voir que tu aimes ! ^^
Concernant la surprise:
Je ne fais pas que sur les lycanthropes^^ Je me suis déjà essayé à des chimères, wendigos et autres Galopa