| | CC n°109 - Textes | |
| Auteur | Message |
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Phoenix Piou grincheux accro au café
Messages : 1944 Date d'inscription : 06/01/2015
 | Sujet: CC n°109 - Textes Sam 24 Fév 2018 - 21:41 | |
| Hop je vous lance le sujet du CC 109 en catastrophe 
Comme d'habitude vous avez une heure pour faire votre texte à partir du lancement. N'oubliez pas balise et avertissements en cas de besoin !
Amusez-vous bien !Le fruit défendu Les sports de l'au-delà Cinq et trois font huit Aïe ça pique ! Bonus : placer anthochère dans votre texte Sujets choisi par Pho et flo et bonus par K  | |
|  | | K Emmerdeur officiel

Messages : 443 Date d'inscription : 13/11/2017
 | Sujet: Re: CC n°109 - Textes Sam 24 Fév 2018 - 22:18 | |
| L'Auteur refuse le système des balises et demande une entière confiance de la part de ses lecteurs. Par sécurité, il a mis le texte ci-dessous en spoiler. - Spoiler:
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Le fruit défendu
Elle a l’œil enflammé des mauvais jours, augmentant la ressemblance frappante qu’il y a entre son visage et celui d’un oiseau. Non pas ces mignonnes anthochères planant sous le ciel toujours bleu de nos contrés mais des oiseaux de proies voraces déchirant les proies de leurs serres acérées. Ces jours-là, je sais qu’il ne me reste plus qu’à faire le gros dos, laisser l’habitude rejouer les répliques convenues de cette fausse pièce de théâtre répété périodiquement durant les quatre années qu’ont bringuebalé notre couple « Oui chérie. Tu as raison chérie. (Tu me le revaudras salope). » Et puis il faut partir, pour ne pas exploser et essayer de recoller ce qui peut l’être.
Je me sens mal ce soir. C’est sans doute dû à cette longue bataille qui a commencé depuis notre arrivée en France. Patrie des amoureux tu parles, ma colombe est devenue harpie. Je déambule vers ce bar dans ce village de la côte d’Azur dont je ne me souviendrai sans doute jamais du nom. Je souris pour cacher mes problèmes, essaye de faire bonne impression. M’intégrer pour éviter de broyer du noir, être ce pochtron accoudé au zinc comme une algue sur son rocher. Et elle m’a vu.
Elle était jeune, habillée simplement. Je revois encore ce short en jean mettant si bien en avant ses jambes immenses, dont je ne semblais pas voir la fin alors qu’elle était bien plus petite que moi. Magie de la séduction… et de l’alcool sans doute. Je la vois s’approcher, discuter au fur et à mesure… Elle me propose de marcher jusqu’à sa tente. Le camping n’est qu’à un kilomètre. Je la suis. Je suis à sa gauche et ma main touche la sienne. Je ne veux pas la forcer. Elle l’agrippe finalement et s’y accroche fortement, comme s’y sa vie en dépendait.
Pourquoi moi ? Serait-ce mon accent qui la fascine ? On arrive finalement trop rapidement au lieu désiré… Trop rapidement car je n’ai pas eu le temps de retirer mon alliance. Mon cœur bat la chamade. Je prétexte aller me rafraichir. Je dois forcer, mon doigt a pris une couleur violacée. Elle va forcément le remarquer. Je me dirige vers sa tente, entre quasiment en titubant et a levé les yeux sur son corps agenouillé, comme une servante attendant son maître. Je me revois adolescent, comme devant un premier challenge. C’est presque en fermant les yeux que je la déshabille.
Mon dos me fait mal le lendemain matin. Je n’ai plus vingt ans et ne suis plus habitué aux tapis de sol. J’ai été nul hier soir, pas à la hauteur du challenge… Surtout au moment où j’ai rencontré une résistance, donné un coup de rein supplémentaire et fut étonnée de me retrouver couvert de sang. J’ai fait mine que ça allait mais elle s’en est rendu compte et je n’ai plus continué. Quel âge avait-elle ? N’ai-je pas fait une erreur ? Mais déjà elle est partie retrouver ses copines. Je n’étais qu’un coup d’un soir, une anecdote de vacances.
Un kilomètre, cela peut vous paraître long au retour. Je marche sur le bas-côté à un rythme de sénateur. J’ai l’impression d’avoir pris dix ans. J’entends un bruit métallique, ma poche semble trouée. C’est mon alliance. J’essaye de la remettre, en vain.
Quand je suis revenu, mon amour était déjà parti. L’oiseau a dû sentir que le nid devenait inhospitalier et a migré. Sur la table de notre bungalow, se trouve encore un panier de fruit. Je prends un pomme et la croque.
Dernière édition par K le Sam 24 Fév 2018 - 23:29, édité 1 fois | |
|  | | Ouppo Fou du roi

Messages : 578 Date d'inscription : 04/01/2016
 | Sujet: Re: CC n°109 - Textes Sam 24 Fév 2018 - 22:39 | |
| Fruit défendu : ATTENTION peut choquer les personnes sensibles.
Le jardinier était bien embêté.
Les oiseaux venaient toujours essayer de manger ses fraises.
Pour le jardinier il était insupportable que ses fraises soient manger par ces volatiles.
Il installa en conséquence des filets.
Malheureusement, ils ne parvinrent pas à protéger les fruits de ces voraces volatiles.
Le jardinier versa alors du répulsif à oiseau sur ses fraisiers, pour voir, on sait jamais.
Mais pour le même effet que les filets.
Le jardinier se demanda alors très fort comment faire pour satisfaire l'appétit de ces cui-cui qui lui cassaient les chaussettes.
Malheureusement sa femme rentra, alcoolisé et en colère, elle vit son mari seul au milieu du jardin et lui demanda ce qu'il foutait au lieu de travailler.
Le jardinier ne sut que dire, il balbutia que ses fraises... heu... les oiseaux... il fallait bien...
La femme du jardinier le frappa au visage d'un coup de poing des plus cinglant et le tira par les cheveux.
La respiration lourde et le bourdonnement dans les oreilles de la femme du jardinier l'empêchait d'entendre les pleurs et les excuses de son mari qui lui disait "s'il te plaît", qu"il ne l'avait "pas fait exprès" et qu'il "ne recommencerait plus".
La femme du jardinier mit à l'aise son mari dans le fauteuil du salon. C'était le fauteuil préféré du jardinier.
Il était assit et sa femme le regardait et il criait tellement fort qu'il sentait un goût métallique dans sa bouche, accompagné bien sûr du petit goût salé et amer de ses pleurs et de sa morve.
Pourtant, la femme du jardinier n'avait fait que le regarder de son regard imbibé d'alcool et de quelque chose de plus trouble que la colère.
Quelque chose qui était... quelque chose qui était... comme... de l'amour. Une émotion qui pour la femme du jardinier sentait bon comme une tarte du dimanche matin que lui préparait sa mère.
Le jardinier avait épuisé sa voix et crié si longtemps si fort.
Sa femme se mit alors à le frapper de toute ses forces de plus en plus et de plus en plus vite.
Mais le jardinier ne criait pas, sa voix était encore fatiguée et seules quelques larmes témoignaient de ce qui pouvait se passer à l'intérieur de sa pensée.
Lorsqu'elle eut terminé la femme du jardinier pleura elle aussi et partit dans la cuisine faire crépiter la poêle pour y verser quatre œufs, deux pour chacun.
Le jardinier se traîna tant bien que mal à la table de la cuisine et les deux mangèrent silencieusement pour savourer le délicieux goût des œufs au plat, le met préféré du jardinier.
La femme du jardinier débarrassa et lui fit la vaisselle et fila prendre une longue douche tout en murmurant pour lui-même.
Le fils du jardinier allait arrivé aujourd'hui, cela faisait longtemps que son "grand" avait quitté la campagne pour s’installer en ville. Bien sûr il attendait de grandes choses de son fils qui ne l'avait jamais déçu depuis qu'il était parti de la maison familiale, il était le fils unique et aimé de ses parents.
Mais bien sûr le jardinier aurait aimé avoir des petits-enfants, seulement son fils était homosexuel.
Cela avait inquiété le jardinier la première fois que son fils le lui en avait parlé, mais il n'avait jamais cessé de l'aimer pour autant, jamais. Et de toute façon il existait l'adoption après tout.
Ding dong.
C'était le fils qui déjà sonnait à la porte.
Le jardinier lui ouvrit en souriant de ses grandes dents blanche et l'invita à entrer, l'odeur des crêpes de la mère sentait bon.
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|  | | Tifani Commentatrice détaillée et pro du CC

Messages : 299 Date d'inscription : 20/05/2015 Localisation : En cours Humeur : Toujours optimiste
 | Sujet: Re: CC n°109 - Textes Sam 24 Fév 2018 - 22:42 | |
| Cinq et trois font huit
La cage dans laquelle je tourne me parait bien plus étouffante que d'ordinaire. Je cogne mes épaules contre les barreaux, la respiration rauque et haletante, poussant par instants des gémissements qui, je le vois, fend le cœur de mes gardiens. De temps en temps, je m'arrête quelques secondes, plongeant mon regard dans le leur, dans une supplication muette. Ils les ont emportés, qu'ils fassent quelque chose! Je les ai déjà vus emporter les corps froids des nouveau-nés, pour les ramener chauds et remuants. Qu'ils accomplissent leur miracle pour moi! Mais les corps glacés ne reviennent pas, et je recommence à heurter les barreaux, inlassablement. J'ignore les cris plaintifs de mes cinq rejetons, qui cherchent à se réchauffer les uns contre les autres sans ma chaleur. Mais je ne pourrai pas fermer l'œil, pas tant que mes autres enfants ne seront pas revenus.
Mes pattes tremblent sous mon corps devenu trop lourd, quand enfin, le miracle arrive. Mes oreilles se dressent, alors que je vois un adulte arriver à grands pas prudents. Mes yeux ne lâchent pas le paquet enveloppé dans une couverture qu'il tient dans ses bras. Ils hésitent devant mon excitation et ma queue qui fouette l'air, inquiets, mais ils finissent par glisser prudemment le paquet dans la cage. Je plonge aussitôt mon museau dans les couvertures, reniflant bruyamment, puis je me recule avec surprise, le poil hérissé. Cette odeur inconnue est formelle, ces boules de poils ne sont pas les miennes.
Je toise les gardiens un instant, leur signifiant que je ne suis pas dupe, mais devant leur peine, je comprends sans mal. Les corps glacés ne redeviendront pas chauds et remuants ce soir. Mais ceux là sont bien vivants, et leurs gémissements plaintifs ont beau être différents des cris de mes enfants, ils m'appellent à l'aide comme eux. Plongeant de nouveau mon museau entre les couvertures, je les porte doucement jusqu'à ma portée, soigneusement. Puis fermant les yeux, je me laisse tomber à leurs côtés, les laissent s'enfouir dans ma douce fourrure chaude. Je soupire lentement, la tête entre les pattes. Ce soir, le miracle n'aura pas été celui que j'attendais. Mais après tout, cinq et trois font huit. Et je les élèverai tous comme les miens. ------------------------------------------------------------------------------------------------ Si vous voulez voir ce que j'ai écrit sur le forum, c'est ici! Mes textes | |
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 | Sujet: Re: CC n°109 - Textes  | |
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