Texte du CC comme tel, je l'ai pas modifié. Donc c'est fait en une heure, désolé je corrigerais pas.

A cause d'une erreur il allait devoir redoubler une année.
Une herbe grise et solitaire l'entourait, il faisait nuit. Rien, pas de larme, pas de bruit. Il ne pensait pas, il n'avait pas mal, pas froid, il n'éprouvait pas. C'était de ce calme dont il avait besoin maintenant, la brume des senteurs claires du printemps, la chaleur comme une couverture.
***
-Vous voyez bien que c'est une erreur, j'y suis allé à l'examen.
-On peut rien pour vous, l'ordinateur dit que vous y êtes pas allé. Vous aurez pas votre année.
-Sérieusement ? Je fais comment, maintenant ?
-Comme tout le monde, monsieur. Désolé, au revoir.
***
A l'intérieur, quelque chose comme une paille aspirait, aspirait.
Il se sentait de plus en plus...
Sa main massa ses yeux, il se remit à écouter le silence ronronner et à penser à ce qu'il avait de beau. Une vie, une parfaite santé, une famille qui le soutenait, des amis.
***
-Thomas.
-...
-Thomas !
-Oui ?
-Thomas, tu redoubles ? C'est quoi ce ramassis de conneries ?
-J'y peux rien, y a eu un bug, je sais pas. J'ai pas envie de redoubler non plus.
-Fils. On t'a mis dans cette école, on paye pour toi et là, tu fais quoi ? Tu redoubles ? Tu crois qu'on a tant de fric que ça ? Déjà que tu t'es réorienté deux fois, parce que tu te plaisais pas dans les écoles que je t'avais trouvées !
-J'y peux rien je te dis !
-Merde ! J'en ai rien à foutre ! Ta voiture tu peux te le mettre au cul !
-J'en veux pas de ta PUTAIN DE BAGNOLE ! J'EN AI JAMAIS VOULU !
-
Mais qu'est-ce que tu veux alors ! -RIEN, RIEN DE TOI ! T'ENTENDS ? VA TE FAIRE FOUTRE ! JE VEUX JUSTE VIVRE MA VIE ! VIVRE
MA VIE !
MA VIE !***
Pourquoi ?
Une pensée humide, soufflée de l'intérieur qui tonnait comme une goutte qui tombe dans une grotte seule.
Pourquoi ?
Une goutte d'encre qui ploc avant de se répandre partout dans un verre d'eau cristal, une entropie soudaine.
***
-Tiens encore des manif' contre le mariage gay.
-On dirait. J'ai rien contre eux... mais c'est pas naturel quand même.
-...
-Je veux dire... normalement c'est un homme et une femme, tu vois.
-...
-Tu m'écoutes, Thomas ?
-Je t'écoute, maman.
-Qu'est-ce que tu en penses, toi ?
-Bah... ouais, après tant qu'ils font de mal à personne.
-Mais tu imagines ? Les pauvres enfants ? C'est un papa et une maman, ils peuvent pas faire d'enfants les couples comme ça.
-On a vu ce que ça a fait de beau toi et papa.
-Mais ça n'a rien à voir.
-Je sais.
***
Une voiture au loin traversa l'obscurité, l'herbe était toujours grise, la nuit toujours noire, les lampadaires observaient toujours avec attention le jeune homme qui était assis là, par lui même, à cette heure.
Ploc
Pourquoi ?
Plic
Pourquoi ?
Sa peau s'ouvrait en petits fendillements, une fumée noire s'en échappait, de l'intérieur il pouvait se sentir briser de partout.
Plic ploc plic
La pluie tombait, il était assis toujours.
Plic ploc plic plic ploc
Il était fatigué, il tremblait, il leva la tête et vit les étoiles briller.
A côté de lui, sans l'entendre, une jeune femme s'était installée tranquillement.
Elle l'avait entouré d'un bras.
Il pleurait.
Il pleuvait.
Et la jeune femme lui tendit un mouchoir.
Un homme plus vieux, à la barbe blanche vint les rejoindre, lui aussi s'installa à côté du jeune homme et mit son bras autour de ses épaules et tous ensemble dans l'herbe grise, ils regardaient la pluie d'étoiles.
- Avant les corrections de Flopostrophe:
-
A cause d'une erreur il allait devoir redoubler une année.
Une herbe grise et solitaire l'entourait, il faisait nuit. Rien, pas de larme, pas de bruit. Il ne pensait pas, il n'avait pas mal, pas froid, il n'éprouvait pas. C'était de ce calme dont il avait besoin maintenant, la brume des senteurs claires du printemps, la chaleur comme une couverture.
***
-Vous voyez bien que c'est une erreur, j'y suis allé à l'examen.
-On peut rien pour vous, l'ordinateur dit que vous y êtes pas aller. Vous aurez pas votre année.
-Sérieusement ? Je fais comment, maintenant ?
-Comme tout le monde, monsieur. Désolé, au revoir.
***
A l'intérieur, quelque chose comme une paille aspirait, aspirait.
Il se sentait de plus en plus...
Sa main massa ses yeux, il se remit à écouter le silence ronronner et à penser à ce qu'il avait de beau. Une vie, une parfaite santé, une famille qui le soutenait, des amis.
***
-Thomas.
-...
-Thomas !
-Oui ?
-Thomas, tu redoubles ? C'est quoi ce ramassis de conneries ?
-J'y peux rien, y a eu un bug, je sais pas. J'ai pas envie de redoubler non plus.
-Fils. On t'a mit dans cette école, on paye pour toi et là, tu fais quoi ? Tu redoubles ? Tu crois qu'on a tant de frics que ça ? Déjà que tu t'es réorienté deux fois, parce que tu te plaisais pas dans les écoles que je t'avais trouvé !
-J'y peux rien je te dis !
-Merde ! J'en ai rien à foutre ! Ta voiture tu peux te le mettre au cul !
-J'en veux pas de ta PUTAIN DE BAGNOLE ! J'EN AI JAMAIS VOULU !
-Mais qu'est-ce que tu veux alors !
-RIEN, RIEN DE TOI ! T'ENTENDS ? VA TE FAIRE FOUTRE ! JE VEUX JUSTE VIVRE MA VIE ! VIVRE MA VIE ! MA VIE !
***
Pourquoi ?
Une pensée humide, souffler de l'intérieur qui tonnait comme une goutte qui tombe dans une grotte seule.
Pourquoi ?
Une goutte d'encre qui ploc avant de se répandre partout dans un verre d'eau cristal, une entropie soudaine.
***
-Tiens encore des manif' contre le mariage gay.
-On dirait. J'ai rien contre eux... mais c'est pas naturel quand même.
-...
-Je veux dire... normalement c'est un homme et une femme, tu vois.
-...
-Tu m'écoute, Thomas ?
-Je t'écoute, maman.
-Qu'est-ce que tu en penses, toi ?
-Bah... ouais, après tant qu'ils font de mal à personne.
-Mais tu imagines ? Les pauvres enfants ? C'est un papa et une maman, ils peuvent pas faire d'enfants les couples comme ça.
-On a vu ce que ça a fait de beau toi et papa.
-Mais ça n'a rien à voir.
-Je sais.
***
Une voiture au loin traversa l'obscurité, l'herbe était toujours grise, la nuit toujours noir, les lampadaires observaient toujours avec attention le jeune homme qui était assit là, par lui même, à cette heure.
Ploc
Pourquoi ?
Plic
Pourquoi ?
Sa peau s'ouvrait en petits fendillements, une fumée noire s'en échappait, de l'intérieur il pouvait se sentir briser de partout.
Plic ploc plic
La pluie tombait, il était assis toujours.
Plic ploc plic plic ploc
Il était fatigué, il tremblait, il leva la tête et vit les étoiles briller.
A côté de lui, sans l'entendre, une jeune femme s'était installé tranquillement.
Elle l'avait entouré d'un bras.
Il pleurait.
Il pleuvait.
Et la jeune femme lui tendit un mouchoir.
Un homme plus vieux, à la barbe blanche vint les rejoindre, lui aussi s'installa à côté du jeune homme et mit son bras autour de ses épaules et tous ensemble dans l'herbe grise, ils regardaient la pluie d'étoile.
- Corrections:
-
l'ordinateur dit que vous y êtes pas aller = allé
On t'a mit dans cette école = a mis
Tu crois qu'on a tant de frics que ça = fric
les écoles que je t'avais trouvé ! = trouvées
Une pensée humide, souffler de l'intérieur = soufflée
Tu m'écoute, Thomas ? = écoutes
la nuit toujours noir = noire
le jeune homme qui était assit là = assis
une jeune femme s'était installé tranquillement = installée
ils regardaient la pluie d'étoile = étoiles