Tôle

Messages : 259 Date d'inscription : 12/01/2016
 | Sujet: Le Jogger Ven 1 Juin 2018 - 19:48 | |
| Voici une nouvelle que je suis en train d'écrire. La suite ne devrait pas tarder à arriver. - - - -
Le Jogger
Encore une journée où la chaleur n’avait d’égal que la sueur et la pollution de cette ville grise et triste. Certains aimaient y vivre et d’autres, non. C’était comme ça ici : les gens étaient soit gris soit "vert". C’est-à-dire que la mairie faisait ce qu’elle pouvait pour que ses habitants puissent mieux respirer. Un jour, les employés municipaux plantaient des arbres, des fleurs, et toutes sortes de végétation pour que finalement, le lendemain, des employés de construction viennent faire pousser, juste à côté de cette verdure, de nouveaux bâtiments aux couleurs fades et moroses qui viennent vous enfermer encore un peu plus dans un cercueil de béton et d’acier. Du haut du dernier étage d’un de ces immeubles, Fabien se réveillait. Il était si tôt et pourtant le jour était bel et bien levé. Il devait faire vite pour profiter des derniers instants de fraîcheur pour s’adonner à son jogging quotidien. Sans quoi, la chaleur deviendrait trop insupportable et rendrait l’air tellement irrespirable que pratiquer une quelconque activité physique se révélerait être une véritable torture. La routine était tellement bien installée qu’il n’avait plus besoin de penser quoi faire pour être prêt rapidement : petit-déjeuner léger, ablution, brossage des dents, enfilage des vêtements de sport, ne pas oublier le téléphone et le casque pour la musique et, pour finir, la bouteille d’eau qui est l’objet le plus important juste avant les vêtements. Qui irait courir nu dans la rue à part un homme ou une femme complètement saoule un soir de Nouvel An ? Il était prêt et, comme souvent depuis ces six derniers mois, en forme olympique. Même en habitant au seizième, le sportif prenait toujours l’escalier. “L'ascenseur c’est pour les faibles” pensait-il chaque matin pour se motiver. Ceci dit, ça ne l'empêchait jamais de le prendre au retour de ses séances de courses intensives. “J’ai bien mérité de le prendre cette fois” pensait-il à chaque fois pour se rassurer. Quand il s’est mis à courir, Fabien n’y allait pas tous les jours. Ses muscles le faisaient atrocement souffrir. Et quoi de plus normal pour quelqu’un qui n’avait jamais vraiment fait de sport. Sauf au lycée mais il ne se donnait jamais vraiment à fond. A vrai dire, il préférait passer son temps libre à jouer aux jeux vidéos sur sa console préférée plutôt que de faire du sport. Il aimait manger de tout mais son plus gros problème était ce qu’il préférait par dessus tout : les pizzas, les kebabs et les buffets asiatiques à volonté. D’ailleurs, aussi loin qu’il se souvenait, Fabien avait toujours été en surpoids et n’avait jamais vraiment rien fait pour y remédier jusqu’à il y avait de cela six mois. Et alors qu’il entamait une nouvelle course, Fabien repensait à ce qu’était sa vie avant qu’il en arrive là. Étant à l’époque sans emploi et surtout au chômage, ses journées se suivaient et se ressemblaient toutes. Enfin, c’était le cas trois mois auparavant. Outre le fait que le sportif de 27 ans aux cheveux châtains avait perdu une bonne quinzaine de kilos, il avait également rencontré une femme de son âge. Au départ, ils ne faisaient que se croiser dans le parc situé au cœur de la ville. Blanche courait elle aussi. C’était une belle femme. Du moins, selon les goûts de Fabien. Elle avait des cheveux longs et blonds qui ondulaient sur ses épaules. Du moins, quand elle ne les attachaient pas, comme la plupart du temps. Blanche, même si elle faisait du sport, n’était pas mince et avait même des formes plutôt généreuses et de l'embonpoint. Au départ, Fabien ne la regardait pas car il était trop concentré sur sa course et son désir de perdre du poids. En fait, Blanchette (c’est comme cela qu’il la surnommait) était déjà dans ce parc le premier jour ou le futur sportif était venu y courir. Ils se croisaient de temps en temps. Puis, au bout de deux mois, quand chacun avait enfin remarqué la présence de l’autre et échangé quelques sourires et “bonjour” cordiaux, la belle Blanche fit le premier pas alors que Fabien s’étirait près d’un banc : “ Alors, pas trop dur aujourd’hui ? Demanda Blanche, essoufflée. - Pas plus que d’habitude, répondit simplement Fabien en s’essuyant le front. - Dis, ça fait un moment que je te vois courir ici et... Oh, pardon ! je vous ai tutoyé… - Il n’y a pas de problème. Tu peux me tutoyer, la rassura-t-il. Pas de faux-semblants entre joggers, n’est-ce pas ? Rétorqua-t-il en souriant.”La coureuse en pantalon de survêtement gris et au tennis rouges tenta de cacher son ricanement mais son sourire enjoué et le son aigu qui sortit de sa bouche la trompa. “ C’est vrai t’as raison, reprit-elle. Puisqu’on se croise quasiment tous les jours, je me suis dit que je pouvais au moins venir discuter un peu et me présenter. Je m’appelle Blanche. - Fabien. Ravi… ravi de faire ta connaissance, dit-il devenu timide tout à coup.”Sa timidité n’avait pas échapper à la jeune femme blonde. Ses yeux verts étaient visiblement habitués à décoder les visages. “Je dois y aller, reprit-il l’air pressé. Désolé je dois vraiment partir. - Oh. D’accord, dit-elle, déçue. A bientôt alors, j’espère. - Oui sûrement, finit-il, esquissant un dernier sourire.”Fabien n’avait pas l’habitude qu’une femme, qui plus est une inconnue, vienne lui adresser la parole. De plus, il n’était pas à l’aise avec les femmes. En fait, il n’était pas à l’aise avec les gens en général. Ils se revirent le lendemain, au même endroit et quasiment à la même heure. Puis le jour d’après et ainsi de suite, jusqu’à ce que Blanche fasse le premier pas en l’invitant à boire un verre. Il était tellement timide que Blanche dut faire aussi le premier pas pour leur premier baiser. Ils se voyaient maintenant toujours tous les jours et Blanche venait de plus en plus souvent passer la journée et la nuit chez le jeune homme. Le couple s’entendait bien. A force de passer du temps ensemble, il avait pu montrer leur personnalité profonde. Ils pouvaient parler de tout sans que l’un ne se moque de l’avis de l’autre sauf s’il y avait une bonne blague à faire. Ils riaient sans cesse et Fabien, lui, était sorti d’une espèce de torpeur. Un peu comme si, enfin, il pouvait être lui-même à cent pour cent et que plus rien ne pourra l’en empêcher. Le nouveau sportif était finalement toujours assez en forme pour ne pas prendre l’ascenseur au retour de son jogging matinale. Enfin, c’est ce qu’il pensait jusqu’à ce qu’il prenne la décision de le prendre à mi-chemin, essoufflé comme jamais. Arrivé dans son appartement, il prit une douche avant d’aller dans sa chambre pour voir si Blanche dormait toujours. Et en effet, elle était empaillée, étendue de tout son long en travers du lit. Ce jour là, elle ne voulut pas aller courir car elle ne se sentait pas très bien. Fabien la secoua doucement. Elle ouvrit un œil et mit sa main sur l’avant bras du jeune homme : “ Blanchette chérie, comment tu te sens ? Tu vas mieux ? - Non, Fab’... Ça va pas. Ça va pas du tout, répondit-elle avec du mal, le souffle coupé. - Qu’est-ce que t’as exactement ? C’est la première fois que je te vois comme ça. Tu m’inquiètes. - J’ai… J’ai super mal dans la poitrine (elle toussa si fort que le bruit de sa toux résonna dans les oreilles de son compagnon) ça me brûle, bébé… - Tu veux aller chez le médecin ? Je sais que tu n’aimes pas y aller mais là, ça me semblerait judicieux. Ça m’a tout l’air d’être une grippe ou une saloperie du genre. Demanda-t-il, de plus en plus inquiet. - Je veux bien que tu m’y emmènes, accepta-t-elle. -Très bien, tu peux te lever ? Il faut que je t’aide ?”Elle hocha la tête deux fois en se redressant légèrement sur ses coudes avant de tousser une nouvelle fois et de se mettre sur ses pieds. Ses jambes tremblaient. ...A SUIVRE... - Avant les corrections de Flopostrophe:
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[/i][/b] Le Jogger
Encore une journée où la chaleur n’avait d’égal que la sueur et la pollution de cette ville grise et triste. Certains aimaient y vivre et d’autres, non. C’était comme ça ici : les gens étaient soit gris soit "vert". C’est-à-dire que la mairie faisait ce qu’elle pouvait pour que ses habitants puisse mieux respirer. Un jour, les employés municipaux plantaient des arbre, des fleurs, et toutes sorte de végétation pour que finalement, le lendemain, des employés de construction viennent faire pousser, juste à côté de cette verdure, de nouveaux bâtiments aux couleurs fades et moroses qui viennent vous enfermer encore un peu plus dans un cercueil de béton et d’acier. Du haut du dernier étage d’un de ces immeubles, Fabien se réveillait. Il était si tôt et pourtant le jour était bel et bien levé. Il devait faire vite pour profiter des derniers instants de fraîcheur pour s’adonner à son jogging quotidien. Sans quoi, la chaleur deviendrait trop insupportable et rendrait l’air tellement irrespirable que pratiquer une quelconque activité physique se révélerait être une véritable torture. La routine était tellement bien installé qu’il n’avait plus besoin de penser quoi faire pour être prêt rapidement : Petit-déjeuner léger, ablution, brossage des temps, enfilage des vêtements de sports, ne pas oublier le téléphone et le casque pour la musique et, pour finir, la bouteille d’eau qui est l’objet le plus important juste avant les vêtements. Qui irait courir nu dans la rue à part un homme ou une femme complètement saoule un soir de nouvel an ? Il était prêt et, comme souvent depuis ces six derniers mois, en forme olympique. Même en habitant au seizième, le sportif prenait toujours l’escalier. “L'ascenseur c’est pour les faibles” pensait-il chaque matin pour se motiver. Ceci dit, ça ne l'empêchait jamais de le prendre au retour de ses séances de courses intensives. “J’ai bien mérité de le prendre cette fois” Pensait-il à chaque fois pour se rassurer. Quand il s’est mis à courir, Fabien n’y allait pas tous les jours. Ses muscles le faisaient atrocement souffrir. Et quoi de plus normal pour quelqu’un qui n’avait jamais vraiment fait de sport. Sauf au lycée mais il ne se donnait jamais vraiment à fond. A vrai dire, il préférait passer son temps libre à jouer aux jeux vidéos sur sa console préféré plutôt que de faire du sport. Il aimait manger de tout mais son plus gros problème était ce qu’il préférait par dessus tout : les pizzas, les kebabs et les buffets asiatiques à volonté. D’ailleurs, aussi loin qu’il se souvenait, Fabien avait toujours été en surpoids et n’avais jamais vraiment rien fait pour y remédier jusqu’à il y avait de cela six mois. Et alors qu’il entamait une nouvelle course, Fabien repensait à ce qu’était sa vie avant qu’il en arrive là. Étant à l’époque sans emploi et surtout au chômage, ses journées se suivaient et se ressemblaient toutes. Enfin, c’était le cas trois mois auparavant. Outre le fait que le sportif de 27 ans aux cheveux châtains avait perdu une bonne quinzaine de kilos, il avait également rencontré une femme de son âge. Au départ, ils ne faisaient que se croiser dans le parc situé au coeur de la ville. Blanche courait elle aussi. C’était une belle femme. Du moins, selon les goûts de Fabien. Elle avait des cheveux longs et blonds qui ondulaient sur ses épaules. Du moins, quand elle ne les attachaient pas, comme la plupart du temps. Blanche, même si elle faisait du sport, n’était pas mince et avait même des formes plutôt généreuses et de l'embonpoint. Au départ, Fabien ne la regardait pas car il était trop concentré sur sa course et son désir de perdre du poids. En fait, Blanchette (c’est comme cela qu’il la surnommait) était déjà dans ce parc le premier jour ou le futur sportif était venu y courir. Il se croisait de temps en temps. Puis, au bout de deux mois, quand chacun avait enfin remarqué la présence de l’autre et échanger quelques sourires et “bonjour” cordiaux, la belle Blanche fit le premier pas alors que Fabien s’étirait près d’un banc : “ Alors, pas trop dur aujourd’hui ? Demanda Blanche, essoufflée. - Pas plus que d’habitude, répondit simplement Fabien en s’essuyant le front. - Dit,ça fait un moment que je te vois courir ici et... Oh, pardon ! je vous ai tutoyé… - Il n’y a pas de problème. Tu peux me tutoyer, la rassura-t-il. Pas de faux-semblants entre joggers, n’est-ce pas ? Rétorqua-t-il en souriant.”La coureuse en pantalon de survêtements gris et au tennis rouges tenta de cacher son ricanement mais son sourire enjoué et le son aigu qui sortit de sa bouche la trompa. “ C’est vrai t’as raison, reprit-elle. Puisqu’on se croise quasiment tout les jours, je me suis dit que je pouvais au moins venir discuter un peu et me présenter. Je m’appelle Blanche. - Fabien. Ravi… ravi de faire ta connaissance, dit-il devenu timide tout à coup.”Sa timidité n’avait pas échapper à la jeune femme blonde. Ses yeux verts étaient visiblement habitués à décoder les visages. “Je dois y aller, reprit-il l’air pressé. Désolé je dois vraiment partir. - Oh. D’accord, dit-elle, déçue. A bientôt alors, j’espère. - Oui sûrement, fini-t-il, esquissant un dernier sourire.”Fabien n’avait pas l’habitude qu’une femme, qui plus est une inconnue, vienne lui adresser la parole. De plus, il n’était pas à l’aise avec les femmes. En fait, il n’était pas à l’aise avec les gens en général. Ils se revirent le lendemain, au même endroit et quasiment à la même heure. Puis le jour d’après et ainsi de suite, jusqu’à ce que Blanche fasse le premier pas en l’invitant à boire un verre. Il était tellement timide que Blanche dut faire aussi le premier pas pour leur premier baiser. Ils se voyaient maintenant toujours tous les jours et Blanche venait de plus en plus souvent passer la journée et la nuit chez le jeune homme. Le couple s’entendait bien. A force de passer du temps ensemble, il avait pu montrer leur personnalité profonde. Ils pouvaient parler de tout sans que l’un ne se moque de l’avis de l’autre sauf s’il y avait une bonne blague à faire. Ils riaient sans cesse et Fabien, lui, étaient sortie d’une espèce de torpeur. Un peu comme si, enfin, il pouvait être lui-même à cent pour cent et que plus rien ne pourra l’en empêcher. Le nouveau sportif était finalement toujours assez en forme pour ne pas prendre l’ascenseur au retour de son jogging matinale.Enfin, c’est ce qu’il pensait jusqu’à ce qu’il prenne la décision de le prendre à mi-chemin, essoufflé comme jamais. Arrivé dans son appartement, il prit une douche avant d’aller dans sa chambre pour voir si Blanche dormait toujours. Et en effet, elle était empaillée, étendue de tout son long en travers du lit. Ce jour là, elle ne voulu pas aller courir car elle ne se sentait pas très bien. Fabien la secoua doucement. Elle ouvrit un oeil et mit sa main sur l’avant bras du jeune homme : “ Blanchette chérie, comment tu te sens ? Tu vas mieux ? - Non, Fab’... Ca va pas. Ca va pas du tout, répondit-elle avec du mal, le souffle coupé. - Qu’est-ce que t’as exactement ? C’est la première fois que je te vois comme ça. Tu m’inquiètes. - J’ai… J’ai super mal dans la poitrine (elle toussa si fort que le bruit de sa toux résonna dans les oreilles de son compagnon) ça me brûle, bébé… - Tu veux aller chez le médecin ? Je sais que tu n’aimes pas y aller mais là, ça me semblerait judicieux. Ca m’a tout l’air d’être une grippe ou une saloperie du genre. Demanda-t-il, de plus en plus inquiet. - Je veux bien que tu m’y emmène, accepta-t-elle. -Très bien, tu peux te lever ? Il faut que je t’aide ?”Elle hocha la tête deux fois en se redressant légèrement sur ses coudes avant de tousser une nouvelle fois et de se mettre sur ses pieds. Ses jambes tremblaient. ...A SUIVRE...
- Corrections:
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pour que ses habitants puisse = puissent plantaient des arbre = arbres et toutes sorte = sortes La routine était tellement bien installé = installée rapidement : Petit-déjeuner = : petit brossage des temps = ?? des dents ? vêtements de sports = sport nouvel an : Nouvel An cette fois” Pensait-il = pensait sa console préféré = préférée et n’avais jamais = n'avait Il se croisait = Ils se croisaient et échanger quelques sourires = échangé Dit,ça fait un moment = Dis, ça pantalon de survêtements = survêtement quasiment tout les jours = tous fini-t-il = finit-il Fabien, lui, étaient sortie = était sorti matinale.Enfin = matinale. Enfin elle ne voulu pas = voulut Je veux bien que tu m’y emmène = emmènes
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