Mission Apocaslip

Allez hop, on se prépare à conclure. je commence à manquer d'idées.

Journal d'un effacé, entrée 45 :
Je ne sais pas encore comment je disparaîtrait définitivement. Néanmoins, j'appréhende car ma santé se détériore chaque jour sans que je ne trouve la raison. Je ne suis plus impacter par l’âge et je n’ai plus la notion du temps. Inexorablement, j’arrive probablement vers ma fin. Après tout, je suis mort une première fois vers la cinquantaine, il n’est donc pas impossible que mes séjours en monde virtuel aient diminués mon espérance de vie restante.
Tiens, voilà quelque chose de plus rassurant. Mandak est dans le secteur et je suis en train de préparer mon message posthume. Tout va se goupiller finalement, la vie suit son court.  A part une famille sur Terre, des informations capitales et des “amis” sur Extradonnya, je ne laisse rien derrière moi.
Voilà Mandak, il change vraiment de mes autres interlocuteurs. Il n'est guère causant et scanne toute la zone d'entraînement. Il ne retire pas son casque, mais je peux deviner sans mal où se pose son regard. Le village s'étend au loin, on peut l'apercevoir de là où on se trouve. J'ai constitué un observatoire pour voir l'ensemble de la plaine...

Entrée 46

Bam, plus de quatre pages. Un peu en avance et un peu plus de mots, mais je le met quand même.

Journal d'un effacé, entrée 46 :
Mandak est un surnom, en entier cela signifie “Manda Kill”. Je ne crois pas avoir besoin de traduire en français ces termes. Cela tombe sous le sens, c’est un chasseur qui applique le code d’une société dont il imite l'apparence. Cela me dit vaguement quelques histoires, mais je manque de connaissance. Comme quoi, même dans un monde où le savoir est à porté de mains, il m’arrive d’ignorer et d’apprendre encore des choses.
Ce personnage tout droit sorti des légendes technologique n’a vraiment pas son pareil pour combattre et évoluer en ces lieux. Tout donne l’impression d’être un jeu pour lui. Je fais mon possible pour lui de donner de la difficulté et j’expérimente la création d’avatar. A défaut de refonder une famille, j’aurai au moins un “héritier” qui suivra j’espère mes traces et mon parcours.
Je croyais être devenu un professeur, mais je ne suis qu'un éternel élève. Je l'ai compris à mes dépend, en fait tout ici me dépasse. je n'avais que la face immergée de l'iceberg. J'ai reproduit une base aux allures spatiales, les horizons qui s'ouvrent devant moi sont juste incroyables...

Entrée 47

Encore trois entrées après celle-ci et l'histoire est bouclée. j'espère que ça vous aura plût.

Journal d'un effacé, entrée 47 :
Je peux créer beaucoup de choses à partir du virtuels, mais ils existe des limites, pour que ce soit réel, il faut du sacrifice de ma personne. Cela veut dire que tant que j’existe, les endroits et objets que j’ai construit ne seront pas réels. Alors que si j'incorpore une partie de moi-même  dans la conception, la chose perdura après moi.
Je me sert donc de Manda Kill comme modèle pour réaliser une sorte d’alter égo qui me survivra. Je n’attend pas à ce qu’iel fasse pareil que moi et reste sur Extradonnya. Au contraire, je préférerai qu’iel aille où bon lui semble en évitant la sédentarité. Je n’ai pas encore décider de son sexe, il ne sera probablement pas définis. Je me demande si je ne vais pas faire en sorte qu’iel décide de ce qu’iel veut être.
Mandak de son côté , continue de s’entraîner. Il ne va pas rester longtemps, mais il m'a promis qu'il viendrait chercher mon "successeur". Il a bien évolué, son armement est plus performant et ses gestes plus précis.  Il s'est efforcé de se concentrer sur le plan équipement et mental...

Entrée 48

On approche de la conclusion. Ca m'a motivé pour reprendre l'écriture, je vais tenter de garder le flux.

Journal d'un effacé, entrée 48 :
Le physique est moins important quand on peut triompher  avec la tête et les matériaux. Étonnant de la part de l’ancien avatar d’un humain qui faisait office de “chien de garde”. La mentalité de Wifran a bien changé depuis qu’il est libre et cela a déteint sur Mandak. Celui-ci s’est émancipé de son “créateur” et choisira désormais la voie qu’il emprunte.
Je lui souhaite de trouver son bonheur quoi qu’il lui arrive et réarrange une dernière fois sa précieuse armure. Elle est désormais plus résistante à de nombreux impacts et lui permet une légère mobilité spatiale. Ainsi rejoindre un vaisseau en mouvement ou faire de la reconnaissance dans l’espace, lui posera moins de soucis.
Il s'est bien sûr entraîné à abattre des ennemis irréels et à éviter des projectiles. Cependant, sa véritable amélioration réside dans la vitesse de ses gestes, un équipement plus performant et une meilleure utilisation de son mental. Il est beaucoup plus dangereux et réactif qu'avant. Cela dit, sa manière de combattre à relativement changé. Il privilégiera la stratégie plutôt que le contact. C'est incroyable ce que l'on peut devenir ici...

Entrée 49

Ca y est le point final est arrivé. Demain viendra le mot de la fin.

Journal d'un effacé, entrée 49 :
Extradonnya est un monde qui permet beaucoup de possibilités d’évolution. Mais on peut aussi choisir de vivre en ces lieux sans augmenter grandement sa puissance. En effet, les tech autochtones et autres méca créatures sont moins infecté par  l’impact de renforcement.
Je regarde à nouveau le portail s'ouvrir sur un autre monde, un nouvel univers. Combien de fois, j’ai eu envie de suivre ces gens qui sont passés et qui ne reviendront probablement jamais. Je suis resté ici plus ou moins seul avec la culpabilité et la peur du monde extérieur. Voilà pourquoi je souhaite que mon avatar ne fasse pas les mêmes erreurs.
Je repense encore à ma famille sur Terre, ma fille, Sarah et son petit ami, Hugo. Ils suivent toujours leurs parcours entre vie de couple, études et héroïsmes. Tout cela me manque, mais avais-je le droit d’aller les revoir. Moi Falso, je ne suis plus que l’ombre du dénommé Franck que j’étais. Il est trop tard pour revenir en arrière. Si je n'étais pas mort, j'aurai pu devenir grand-père. J'y ai laissé mes os, bientôt, je ne serais plus qu'un squelette sans histoire que beaucoup ont déjà oublié...

Entrée finale

Je reprend les mots du début et je boucle avec un personnage. Dernier clin d’œil. Merci d'avoir suivi.

Hasard, mise en situation :
Frank Starik alias Falso était un être humain bloqué dans un monde virtuel et ne pouvait en sortir. Il passait ses journées à écrire dans un journal de bord. Il n’avait plus d'existence réelle et se questionnait sur sa raison de vivre dans sa dimension-prison. Il arpentait l'endroit en faisant de temps à autres quelques rencontres. Il évoluait, cogitait et repensait à son ancienne vie sur Terre. Il était témoin de bien des changements, mais n’était plus acteur de sa propre histoire.

Entrées 1 à 7 ; 8 à 14 ; 15 à 21 ; 22 à 27 ; 28 à 35 ; 36 à 42 ; 43 à 49.

Cause, remise en question :
Une bien triste fin pour un si éminent collègue. Ainsi, Frank devenu à jamais Falso, disparaît dans l’anonymat, loin de tout. Il ne laissait derrière lui que des informations collectées sur le fonctionnement du monde Extradonnya. Si on en croit son récit, il y a séjourné pendant près d’un an et ne s’est mêlé que très rarement aux habitants. Il libère un cyber-loup, Tyto qui est allé vivre dans un village plutôt accueillant. Sur Terre, sa fille, Sarah a continué sa vie avec son mari Hugo alias Red Phoenix. Ils ont eu un enfant que Falso ne connaîtra pas.
Il restait bien l’avatar, mais il n’y a presque pas de trace dans ce “Journal d’un effacé”. Impossible donc ce savoir ce qu’iel est devenu. Je suis tombé par hasard sur ces mots et j’ai pris la liberté de les archiver pour la bonne cause. Un tel savoir ne devait pas être effacé, surtout s’il tombait entre les phalanges d’un antiquaire un peu dégénéré. BS