Créon, laisse ton trône [-12]

[Avertissement : comme l'inspiration originale provient de la tragédie Antigone est ses multiples morts bien que ça ne l'évoque pas clairement, je mets ce texte en -12 ans.]

Créon, laisse ton trône

Antigone est partie.
Ils sont tous partis.
Dans le palais il ne reste que Créon.
Il n'est pas comme les autres non.
Ah non.
Petit con.
Il pense faire le bien.
Mais il fait plus le mal.

Il reste dans un palais désert.
Envers sa mère aucun complexe d'Oedipe.
Sa vie est complexe.
Mais on peut lui faire un constat simple.
Je vais le lui faire, moi.
Je vais lui créer de l'émoi.
Je vois bien qu'il ne compte plus les mois.

Mais les années.
Dans son palais.
À garder la tête haute sous une épée de Damoclès.
Il n'est plus lui-même.
Il doit le redevenir.

Il a perdu son instinct.
Il a perdu sa magie.
Il a perdu son visage.
Il ne fait que le masquer.
Son pays l'a perdu. Certes.
Il ne l'a jamais aimé, mais ce n'est pas une raison.
Toi qui te vantes d'en avoir.
Créon moderne réveille-toi.

Raisonne sans raison.
Écris sans écrire.
Aime en aimant.
Aime-toi en t'aimant.
Redeviens en redevenant.

Tu pensais leur faire du bien.
Mais rien.
Tu te faisais plus du mal.
La peur de les blesser n'a pas blessé ta peur.

Et ils sont tous partis désormais.
Tu dois t'y faire Créon.
Là.
Maintenant.
Oui, en ce moment.
Cesse de penser.
Ou pense à toi.
Et lève-toi.

Marche dans ce labyrinthe du désert.
Et explore.
Re-vis.
Retourne.
Je connais bien ça moi.
C'est pour ça que je te dis ça moi.

Vivre.
Peur.
Souffrir.
Pourrir.
Nourrir.
Suivre.
Lueur.

J'y vois comme une psychanalyse de Créon... je ne te savais pas féru de mythologie ^^

Hello, merci pour le retour. En effet ça faisait longtemps que je voulais faire une sorte d'analyse entre Créon et moi. En ce qui concerne la mythologie ça me passionnait quand j'étais au début du collège mais j'ai pas mal lâché. Bien que je trouve ça toujours super intéressant ! Une "ancienne passion" en quelque sorte.