Messages : 1098 Date d'inscription : 29/06/2016 Localisation : Dans la région de la cancoillotte Humeur : Miaou
Sujet: CC 4.08 Sujets Sam 29 Aoû 2020 - 21:30
Voici les sujets du CC de ce soir :
1. Détermination 2. Pacifiste 3. Parasite 4.
------------------------------------------------------------------------------------------------ Si tu as un souci, n'hésite pas à me MP
Hey, pssst, Invité , j'ai répertorié tous les textes que j'ai postés sur le forum ~ici~ Fais-y un tour si le coeur t'en dis
Les mercredis, 21h30 environ (heure française), je lance le CC. Vous pouvez d'ailleurs m'envoyer vos suggestions par mp (ou discord).
CDF (Poésies, Chansons, Chamarrés) , mon signe distinctif est ♫
- "Je leur rendrai ce grand service parce qu'on ne me l'a pas rendu à moi." (Philippe Labro - Les cornichons au chocolat)
"Ce n'est pas parce qu'on a les meilleurs intentions au monde, qu'on ne fait pas des dégâts." - https://youtu.be/pR3lqr7_KBY
- Tous mes sens charmés Hypnose et divins délices J'aime les haïkus
Je te juge:
Spangle
Messages : 281 Date d'inscription : 30/03/2020 Localisation : Bzak
Sujet: Re: CC 4.08 Sujets Sam 29 Aoû 2020 - 22:23
Parasite [tout public]
Elle devait avoir le ténia, cette nana. Elle mangeait comme si on allait lui prendre, elle dévorait, elle engloutissait. Sa main s’étendait sur la table et rapprochait les aliments au fur et à mesure qu’ils disparaissaient de devant elle. Paf, le saucisson, bim, le pain, boum les cornichons. Pour finir plus personne ne mangeait, on la regardait faire. Ça ne semblait pas la gêner, elle continuait à ravager la table de pique-nique dans un silence de mort. Elle ne faisait pas de bruit en mangeant, c’était déjà ça.
Le sentiment d’une espèce de catastrophe s’est imposé à moi. Je me suis demandé comment on en était arrivé·es là. Elle s’était approchée pour saluer Damien, s’était assise au bout du banc, et puis tout s’était enchaîné. Quelqu’un lui avait proposé des chips, elle avait un peu tapé dedans mais rien d’anormal. Elle avait demandé si elle pouvait prendre un bout de Comté, on lui avait répondu « Bien sûr, prends tout ce que tu veux ! » et elle avait commencé à piocher dans la nourriture, de plus en plus vite, de plus en plus voracement.
Ariel tenta de relancer la conversation, je suivis mais je n’arrivais pas à parler naturellement, j’étais absorbé·e par le spectacle. Sam qui s’y était mise aussi ne s’en sortait pas mieux. On se disait : « ça va s’arrêter, elle ne devrait bientôt plus avoir faim ». Mais son bras, tel une pelle de chantier, continuait à rassembler la bouffe autour d’elle, et ça finissait dans sa bouche en un rien de temps. Elle n’était pourtant pas si grande, sa bouche. C’était une nana… très ordinaire, je dirais. Une jolie blonde un peu potelée, mais pas grosse, au nez retroussé et parsemé de taches de rousseurs.
— Et sinon, tu fais quoi dans la vie ? Ariel tentait le tout pour le tout : engager la conversation avec elle. Nous étions tendus par le suspens : comment allait-elle réagir ? Elle fit tourner sa main au niveau de sa mâchoire pour indiquer qu’elle finissait sa bouchée avant de répondre. Machinalement, elle en prit une autre, mais son buste s’était relevé de la table et tourné vers Ariel. Enfin, elle déglutit et lâcha avec le plus grand naturel : — Je suis éducatrice spécialisée. Je m’occupe d’enfants avec des déficits importants. Elle nous laissa digérer l’information. Bon sang ! Elle n’était pas pauvre au point de manquer de nourriture, alors quoi ? Elle enfourna quelques bouchées supplémentaires, puis se tournant de nouveau vers Ariel, elle lui rendit la politesse : — Et toi ? Ariel répondit qu’elle terminait ses études de physique. Elle la questionna plus avant, comme si tout ce qu’elle disait la passionnait. En même temps elle lança à Damien, qu’elle semblait connaître assez vaguement : — Toi Damien, tu t’intéresses à la physique ? Elle commença à mener deux conversations à la fois. Puis lorsque je réagis à l’un des propos échangés, elle m’amena à lui expliquer mes idées politiques. Sam se gardait bien de décrocher un mot, mais elle l’entreprit sur les motifs de sa chemise et Sam fut à son tour happée dans cette étrange conversation.
Ensuite, je ne me souviens plus. J’ai repris conscience en entendant l’ambulance, et il semble qu’elle était déjà partie à ce moment-là. La table de pique-nique était vide, vide comme nos propres esprits. Je me sentais si vide que j’ai mangé un brin d’herbe, pour voir si ça changeait quelque chose. Vous pouvez me resservir un peu de pain et de saucisson ?
------------------------------------------------------------------------------------------------ Utilisez le pronom iel et les accords neutres ou masculins pour parler de moi, merci. Je chasse les fautes dans les sections romans, théâtre et fanfictions, n'hésitez pas à demander un coup d’œil. Mon signe est &. Voici la liste de mes textes, merci d'avance pour vos commentaires !
Bims Maître du Temps
Messages : 203 Date d'inscription : 27/04/2020
Sujet: Re: CC 4.08 Sujets Sam 29 Aoû 2020 - 22:25
Hello, j'ai choisi détermination.
Encore une fois, ses bourreaux l'attendaient au coin de la rue. Tous les soirs en rentrant de l'école, ils étaient là. Pourquoi s'en prenaient-ils à lui? Il ne leur avait pourtant rien fait. Sa tête ne leur revenait sans doute pas. Il espérait chaque jour qu'ils ne soient pas là. Mais invariablement, la même scène, à peu de chose près, se répétait, jour après jour. Cela faisait à présent trois mois que ça durait. Il n'en parlait à personne. Il avait trop honte pour se confier à quelqu'un. Et puis, à qui se confier? Il n'avait plus que sa mère chez lui, elle trimait toute la journée jusque tard pour pouvoir apporter à manger à la maison. Il ne voulait pas lui donner de soucis supplémentaires. Il n'était pas assez fort pour se défendre comme il le fallait, ni physiquement, ni moralement. C'était un garçon chétif, le visage assez blanc de ne pas voir assez la lumière du jour. Il faut dire que la maison qu'il habitait était au fond d'une ruelle, entre deux grands immeubles. Le soleil n'entrait jamais dans la maison coincée entre ces deux mastodontes. Quand il rentrait, il faisait ce qu'il pouvait pour aider sa mère, faisait le ménage, la lessive, mettait la table. Elle rentrait souvent exténuée de sa journée et parlait peu. Le matin elle partait de bonne heure, laissant son fils aller à l'école tout seul.
Un jour qu'il rentrait, ses tortionnaires le battirent un peu plus qu'à l'accoutumée. Les coups pleuvaient, plus forts que d'ordinaire. Il se retrouva par terre, en sang, resta prostré un moment, attendant que le déluge de coups cesse. La bande détourna son attention de lui, voyant qu'il ne répondait pas, et partit se trouver une autre victime. Un homme avait vu la fin de scène. Il s'est approché du garçon, l'a soulevé de terre et l'a ramené chez lui. Il l'a soigné du mieux qu'il a pu. Celui-ci s'est laissé faire, sentant la bienveillance de l'homme.
" Comment t'appelles-tu? - ....."
L'homme hocha la tête. " Depuis combien de temps ça dure? - ......"
Il soupira:
"Il ne faut pas te laisser faire ainsi mon petit. Ils reviendront toujours à la charge, jusqu'au jour où tu aura de très grave blessures. Que dira ta mère, dit-il d'une voix douce."
Le garçon leva des yeux larmoyants vers lui:
"Mais que puis-je faire, je ne suis pas assez fort... - Pas besoin d'être très fort, il suffit de quelques techniques bien placées, souri-t-il. Demain c'est les vacances, viens ici tous les jours si tu le souhaites et je t'apprendrai."
Le garçon reparti chez lui, la tête pleine d'interrogations. Pourra -t-il vraiment se défendre un jour? Il fit ses tâches quotidiennes, rêveur... Le lendemain, il se présenta chez l'homme, une toute nouvelle détermination au fond des yeux. Fini les temps des brimades, des coups, il se sentait prêt à apprendre à leur rendre la monnaie de leur pièce.
------------------------------------------------------------------------------------------------ If you have a dream go chase it, ( si tu as un rêve, poursuis-le) If you feel hope, Don't waste it, (si tu ressens d l'espoir, ne le gâche pas) If you find love, embrace it (si tu trouves l'amour, garde le bien) And never take a single breath for granted ( et ne considère pas une seule respiration comme garantie) The story's yours, go write it ( c'est ton histoire, vas-y, écris-la!)