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 L'errant [TP]

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Cornedor
Divine cerfette et ses lapins multicolores


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MessageSujet: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyDim 18 Mai 2014 - 16:41




Cette nouvelle (premier texte de ma série Solitudes) reste l'une de mes favorites (par rapport à sa chute :la:) ; j'espère que vous apprécierez le personnage...
Je vous jure que tout ça ne prend que 5 minutes à lire :hap: 

Texte 2 : Le temps d'un chat
Texte 3 : Comptine funèbre


Musique associée :
[/center]


L'errant
 

 
Chaque solitude dissimule une histoire. Alliage complexe de souvenirs, de dilemmes, et d'attentes.
Chaque solitude est différente, mais toutes sont à double tranchant.
 
 
 
 
            Je n'ai pas de maison, et pas davantage de nom. Les deux vont de pair, or je les ai perdus – abandonnés plutôt – il y a longtemps. Je vis seul dans le dédale sombre et puant de la ville, j'appartiens à la classe errante des vagabonds de bas étage. Beaucoup survivent par le délit, voire par le crime. Beaucoup se regroupent en clans, strictement hiérarchisés. Aucun des deux ne m'attire. Voler ne me procure aucun plaisir ; quant à ces groupes plus ou moins violents, je leur préfère la solitude. On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même.
            Cela m'a coûté, bien souvent, de n'avoir ni refuge, ni frères de vadrouille pour surveiller mes arrières. Dans les nuits glacées d'hiver, lorsque brûle le pavé gelé et souffle le vent de givre, lorsque les heures avides passent au compte-goutte, lorsque je me recroqueville au pied d'un mur immense, noir et impassible, maculé de mon sang, il m'arrive de regretter un coin chaud, un lit douillet, une présence tendre arrachés de mes souvenirs. Mais je suis fort et refuse d'être consolé, enlacé puis tordu par les tentacules de ma mémoire. Ce ne sont pas les regrets qui me guérissent, au contraire, c'est ma capacité à me battre quoi que cela me coûte, à souffrir en silence, dans les affres de l'enfer, pour mieux recouvrir mes forces et me relever. Et me venger, le plus souvent.
            Celui qui me tuera n'est pas encore venu.
            A vrai dire, je doute même que quelqu'un essaie, à présent. Chez les vagabonds, on respecte le statut de territoire. Surtout si son propriétaire a failli vous écorcher vif la dernière fois que vous y avez fait une incursion.
            Or il s'avère que je suis très fort pour écorcher les gens.
            J'ai dû en distribuer, des beignes – pour parler trivialement –, avant qu'on me remarque. Chaque malfrat qui se respecte se constitue un répertoire de ses confrères les plus connus. Histoire de savoir qui est à éviter – ou à tuer – en premier.
            Je suis vite parvenu à la première place. D'abord celle de la liste "A tuer le plus vite possible". Les rôdeurs les plus anciens et/ou les plus forts n'avaient pas envie de voir leur statut de chef de meute menacé. Mais j'ai réussi à me débarrasser de certains, à en défigurer d'autres, et les derniers m'ont accordé un petit bout de territoire, histoire que je me tienne tranquille ; comme un petit roquet énervé à qui on donne un os pour le calmer.
            Dans mon cas, l'os a vite été broyé et digéré, et bientôt une rue entière m'appartenait. Par la suite, j'ai vite compris que pour se faire respecter, il ne sert à rien de massacrer tous les visiteurs, au contraire, vite remplacés par d'autres. Non, le plus efficace, ce sont les rumeurs. Or logiquement, une rumeur ne peut pas se propager lorsque ses messagers sont morts. J'ai donc décidé de laisser la vie aux indiscrets qui passent par chez moi, mais de leur promettre d'effroyables tortures – synthétisées par un bon crochet du gauche dans la mâchoire –  avant de les laisser filer magnanimement. Lorsqu'ils sont en état de le faire, s'entend.
 
            Seulement, lorsque j'ai eu tous les déchets de la rue pour moi seul – ne faites pas cette mine dégoûtée, vous n'avez jamais vu toutes les denrées que les commerces jettent chaque jour ? – je me suis vite rendu compte que faire les poubelles ne me satisfaisait pas vraiment. D'abord parce qu'un "seigneur de la rue" perd de sa dignité à fouiller dans des conteneurs ; ensuite parce que les habitants se rendaient bien compte qu'on vandalisait leurs poubelles, et que je ne tenais pas à connaître la prison.
            C'est à ce moment-là que j'ai eu une idée particulièrement retorse, mais qui s'avéra aussi incroyablement efficace.
            Je ne l'ai peut-être pas précisé – ou vous n'avez pas percuté, ce qui reviens au même – que mon petit jeu d'intimidation me confère non seulement une tranquillité totale, mais également une aura de prestige, voire même provoque la gratitude. Parce que le petit malin qui s'est introduit chez moi m'est reconnaissant de l'avoir laissé filer avec une oreille en moins – que voulez-vous, il faut être inventif de nos jours – lorsqu'il a eu vent de la mort d'un de ses amis, saigné par un autre type moins compréhensif – et moins rusé.
            Ainsi donc,  ce genre de jeunes garçons – voire de jeunes filles – n'ayant pas froid aux yeux, je me suis rapidement retrouvé en position de bienfaiteur admiré. Ce qui – vous commencez à me connaître – n'est pas pour me déplaire. L'avantage étant surtout qu'ils acceptent avec un soulagement sans bornes que je les héberge dans un coin sombre de ma rue, en échange de quelques menus services. Ainsi, ils parcourent la ville, tout à fait libres, mais tenus de rapporter une pièce de viande, une pâtisserie, un sachet de fromage – enfin bref, quelque chose à me mettre sous la dent – au retour, sinon ils sont éjectés de mon territoire pour la nuit. Ce qui n'est pas sans risques dans notre quartier. Ils ont parfaitement compris le deal et m'offrent même de petits suppléments pour me remercier de mon immense commisération. N'est-ce pas charmant ?
            Voilà pour la dignité du "seigneur de la rue". Je ne me suis pas si mal débrouillé, et pourtant, je vous assure qu'à mes débuts, ce n'était pas gagné.
            Tout d'abord parce que m'exiler – je crois que le mot est juste – dans les bas-fond de la ville sans rien en connaître était tout de même dangereux. Car oui, il fut un temps où j'étais jeune, innocent, généreux,  naïf et fleur bleue.
            J'en ai encore honte, rétrospectivement.
            Il faut dire que la première partie de ma vie n'incitait pas à la ruse, ni au courage, ni à la violence, au contraire. Héritier d'une famille de petit-bourgeois qui vivaient dans une opulence paisible, j'ai eu droit à une vie facile faite de tendresse et de richesse.
            Inutile de dire que la rencontre avec l'univers de la rue a tout bouleversé. Je suis devenu sale et puant, jusqu'à m'en détester. J'ai vécu les premières semaines dans la terreur la plus totale. Tous les jours j'assistais, silencieux, à des bagarres mortelles entre des êtres déformés par leur crasse, leur bassesse et leur cruauté ; je ne fermais que rarement l'œil, de peur de me faire égorger dans mon sommeil.
            Lorsque j'ai eu suffisamment de courage pour défier un voleur, qui refusait de me rendre mon reste de sandwich, il m'a ri au nez. Je n'étais qu'un fils de bourgeois, une petite ordure incapable de se battre ou de tuer, qui ne survivrait pas à l'hiver.
            Je pense qu'il a changé d'avis une fois mort.
            C'est à partir de ce premier meurtre que j'ai commencé à me transformer, à la fois moralement, intellectuellement et physiquement. Jour après jour les combats devenaient quotidiens, au fur et à mesure que je m'affirmais dans ce monde de l'ombre. J'appris à réfléchir rapidement et efficacement, voire à ne pas réfléchir et à réagir instinctivement. Voilà ce qui me faisait défaut au début : l'instinct. L'instinct du fauve qui gagne sa pitance et sa tanière à la force de ses griffes. J'ai laissé tomber les belles pensées existentielles, les raisonnements construits. Désormais, j'avais droit à une unique seconde pour trancher, à un seul instant d'indécision.
            Mon corps a commencé à s'adapter aussi, plus lentement malheureusement, ce qui m'a coûté de nombreuses déconvenues. Je maigrissais implacablement, travaillais mes mouvements d'esquive et de frappe pour devenir toujours plus rapide. Mes muscles s'allongèrent et se firent acier ; ma vue se fit aussi perçante qu'une lame acérée, mon ouïe et mon odorat se développèrent incroyablement et s'adaptèrent aux bruits et senteurs de la rue. Long, maigre, sale et incroyablement fort, j'étais devenue une arme. Pas une épée d'apparat ; je me rapproche plutôt du couteau brut ou du hachoir à viande.
 
            Aujourd'hui je sais que je mourrais dans la rue, en me vidant de mon sang, sous le regard torve d'un autre malfrat. Pas couché dans un lit, à un âge respectable, et entouré de ma famille.
 
            C'est un de ces soirs où l'automne bascule brutalement vers l'hiver en soufflant les feuilles des arbres comme la flamme d'une bougie. Je vadrouille tant bien que mal, résistant au vent furieux en arpentant la rue glacée, sachant que par un temps pareil d'autres errants vont avoir envie de s'abriter dans un petit coin sec et obscur. Or je ne compte pas leur faire ce cadeau – déjà trop de protégés, l'hôtel est complet.
            Arrivé au bout de la rue, j'entends des cris et des coups, étouffés par le mugissement du vent ; certain qu'une bagarre se déroule non loin, voire qu'un clan s'est approprié la zone, je me persuade de l'utilité de me geler le derrière à l'entrée de la rue –  préférant monter la garde dans le froid, plutôt qu'aller dormir et  me faire égorger dans mon sommeil.
            Je suis donc assis au pied d'un mur, les yeux plissés dans l'attente d'une menace, lorsqu'une haute silhouette se précipite dans ma direction, traversant la rue déserte et obscure. Je me lève d'un bond et me presse contre le mur, tous muscles bandés, prêt à défendre mon territoire si chèrement acquis.
            Je me dégonfle littéralement en réalisant que la silhouette en question n'est pas une menace, d'abord parce que ce n'est visiblement pas un vagabond – vêtements de marque oblige –  ensuite parce qu'il s'agit d'une jeune femme que je… connais.
            Visiblement épuisée, elle reprend haleine, appuyée contre le mur à peine à un mètre de moi. Moi, à nouveau recroquevillé dans l'ombre, je retiens mon souffle tant bien que mal. M'a-t-elle vu ? Pourvu que non. Pourtant je doute d'avoir jamais désiré quelque chose aussi fort dans ma vie.
            Neuf mois. J'ai vécu presque neuf mois dans la rue. Le temps de connaître les griffes de l'automne et les crocs de l'hiver, aiguisés sur les murs sales de la ville. Neuf mois pendant lesquels j'ai délibérément choisi de circuler dans les quartiers les plus éloignés de sa – de notre – maison. Neuf mois à oublier la musique de sa voix, l'allégresse de son rire, la douceur de ses mains et l'éclat de ses yeux, à étouffer la chaleur qu'elle a laissée dans mon cœur.
            Voilà que tout est à recommencer. Je la maudis et me maudis moi-même. Pauvre idiot qui se pensait à l'abri derrière une armure illusoire, dont le cristal vient de voler en éclats.
            Elle se met à pleurer, son visage entre ses mains, et chacun de ses sanglots me tord le cœur, jusqu'à ce que je sois aussi fragile qu'un bibelot de verre. Me toucherait-elle, je me briserais.
            Peut-être est-elle perdue. Peut-être a-t-elle été volée ou brutalisée. Peut-être me cherche-elle désespérément – non, cela je ne veux pas l'imaginer. De toute manière, elle ne sait plus rien de moi. C'est une coïncidence.
            Sans essayer de déterminer si c'est la joie ou la peur qui fait cogner mon cœur aussi fort dans ma poitrine, je tente de réfléchir efficacement. Un choix : la rejoindre ou m'enfuir comme un mauvais rêve.
            Je me découvre incapable de trancher.
            Fidèle à l'instinct de celui que je suis devenu, j'adopte la première solution qui me vient en tête. Je vais me remettre à respirer et me redresser. Si elle me voit, je resterai. Si je reste une ombre invisible à ses yeux, je me glisserai dans la ruelle à ma droite et disparaîtrai.
            Mon cœur s'affole tant que je crains qu'elle l'entende, tout en espérant que cela soit possible.
            Je relâche lentement l'air emprisonné en moi. Lorsque je reprends un rythme respiratoire normal, je lève les yeux.
            Elle n'a pas fait un mouvement, et, désormais vide de larmes, fixe le bitume crasseux, tentant de calmer sa respiration haletante.
            Lentement au début, centimètre par centimètre, je me redresse ; puis brutalement je finis de me mettre debout.
            Elle a un infime sursaut et son regard balaie l'obscurité qui me camoufle. Les yeux écarquillés, je suis prêt à éclater sous la tension.
            Son regard se pose sur moi.
            Froid comme la glace, brûlant de fièvre, le regard verrouillé dans le sien, je suis tendu comme un arc. Je…
            Ses yeux balaient lentement ma cachette. Qu'est-ce que…
            Elle soupire, observe les alentours, puis essuie d'une main furtive les traces salées sur ses joues.
            J'expire doucement. Je suis resté invisible, ses yeux ont glissé sur l'ombre qui m'engloutit.
            C'est donc ainsi que cela finira. Cela vaut mieux. Sale, dépenaillé, cruel et implacable, je ne suis plus celui qu'elle a aimé. Quant à elle, elle a sûrement déjà comblé le vide qu'a laissé mon absence.
            Elle fait un pas mal assuré dans ma direction, mais son regard fixe le bout de la rue. Si proche que je pourrais la toucher.
 
            Le cœur tordu et la tête en vrac, je recule dans la ruelle adjacente, m'enfonçant, m'enlisant dans ce noir visqueux. De toute manière, je ne suis plus que l'ombre de celui qu'elle a aimé. De toute manière, elle m'aurait repoussé, pensant avoir affaire à l'un de ces ivrognes puants qui hantent les rues… De toute manière… trop tard. Je disparais de sa vie, aussi silencieux qu'un mauvais rêve.
 


            Des voix. Je me fige, un pied en l'air, que je repose doucement au sol l'instant suivant.
Une voix inconnue, ou presque… Je repousse les volutes de souvenirs qui me reviennent en tête.
            – Te voilà enfin ! Des heures que je te cherche. Tu as vu le genre de loqueteux qui errent par ici ? Tu aurais pu te faire…
            – C'est bon, je suis là.
            Je serre les mâchoires, au supplice. Sa voix a pris l'accent inflexible qu'elle réserve à cet ami hautain que j'ai toujours détesté. Je ne peux les voir, ils sont trop loin dans l'ombre ; quant à moi, je dois faire la sourde oreille et repartir dans ma rue. Chez moi.
            – Je suis sûre qu'il est là, quelque part. C'est le seul endroit où il pourrait vivre.
            – Des mois que tu écumes les quartiers pauvres… Honnêtement, tu penses vraiment qu'il est encore…
            – Je ne sais pas.
            Je ne veux plus rien entendre. Suffit ! Je suis mieux ainsi. Je n'ai que faire d'elle et de mes souvenirs. Si je ne m'en vais pas, c'est uniquement parce que je crains d'attirer leur attention.
            Des pas. Ils s'éloignent. Moi aussi, mais dans la direction opposée.
            – Il ne reviendra pas. Tu n'as pas à avoir de remords, c'est lui qui t'as abandonnée. Tu devrais cesser ces excursions dans la ville, à n'importe quel moment. C'est dangereux.
            – Il ne reviendra plus tout seul, à présent. C'est pour cela que je le cherche.
            – Il est plus heureux là où il est. Tu devrais le laisser faire sa vie.
            – Mais nous étions tellement bien tous les deux…
            – Et bien, reprends un chat, mais plus affectueux.
 
 
 
            Trahison !
            Mon corps fait volte-face, mes pattes s'emballent sous moi. Avant d'avoir pu fixer mon esprit sur quelque chose de cohérent, je file aussi vite que le vent, vers elle, vers notre vie, vers le passé.
            Le bout de la ruelle se profile dans l'obscurité. J'entends toujours les deux voix mais elles sont couvertes par le battement de mon cœur, lent et puissant.
            Trop tard pour reculer.
            Et de toute manière, je suis irremplaçable.




~> A lire après : Le temps d'un chat


Correction de Jack Vessalius

fleur-bleue -> fleur bleue
petits bourgeois -> petit-bourgeois (oui le français est curieux)

   

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Je sais ce que je suis. Et je sais ce que je ne suis pas.

Je suis un chaos de rêves et de couleurs,
je suis un Cerf divin chimérique,
je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel.
Et toi, qui es-tu ?

Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face...

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Dernière édition par Cornedor le Dim 28 Fév 2016 - 14:32, édité 20 fois (Raison : changement de 'zic =D)
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Meredith Epiolari



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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyDim 18 Mai 2014 - 18:01

Wahou !

Pour quelqu'un qui se dit spécialisée seulement en commentaires et en dessins, on peut dire que tu as ce qu'on appelle une plume :)
Je me doutais que (attention spoiler) :

Spoiler:
 

...mais grâce à la fausse piste de la "femme" qu'il aurait quittée neuf mois auparavant (on suppose logiquement qu'il a eu un enfant, ce qui déroute encore plus), tu m'as bernée et j'ai pensé que je m'étais trompée ^^

Bravo, très bonne nouvelle, très bien écrite, chute très bien amenée (et pour le coup inattendue). En plus, tu fais presque pas de fautes ! :la:(juste un mot oublié et une petite terminaison que tu n'as pas orthographiée correctement, sûrement pas distraction. Mais tout ça est maintenant corrigé par Rimi the Great Hunter Wink)

Par contre je déteste cette musique, mais ce n'est pas de ta faute ^^
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Cornedor
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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyDim 18 Mai 2014 - 18:24

Un cooooom !!  affraid 

Ooooh merci merci infiniment !!
Figure-toi qu'au début, en choisissant 9 mois, j'avais même pas pensé à ça...  What a Face 
Merci the Great Hunter  ☀ y'a toujours des fautes invisibles qui me narguent dans les coins !
Euuuh... Tu es sûre que "pour ce genre de jeunes garçons - voire de jeunes filles - n'ayant pas froid aux yeux", c'est correct ? Moi ça me paraît bizarre mais bon...


[édition] En fait je viens de changer la musique ^^ c'est pas du tout le même style, c'est plus triste mais c'est mieux !
Merci beaucoup en tout cas  🐱

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Dystopies Elliptiques



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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyMer 21 Mai 2014 - 12:50

Moi aussi j'adore ~ (mais je suis beaucoup moins constructive :(). En revanche, j'avais pas du tout capté que c'était un chat jusqu'à... la fin. J'me sens idiote :la:. Ta façon d'écrire est très fluide, agréable à souhait et on est rapidement bercé dans les mots et l'histoire. Si bien que pour une longue nouvelle... Ça paraît pas si long en fin de compte :o. Aussi, j'ai beaucoup aimé les reprises des clichés et stéréotypes qui, pourtant dosés, ne m'ont pas tant que ça ennuyés à la lecture surtout qu'en comprenant la fin... Et bien il faut les prendre au contrepied. C'est très joliment amené comme l'a dit Rimi !

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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyJeu 22 Mai 2014 - 9:28

Haha, j'adore ! *w* J'ai adoré le caractère du personnage et la narration.

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Cornedor
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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyVen 23 Mai 2014 - 19:45

Merci beaucoup toutes les deux   

Génial Dys, je me demandais si la chute fonctionnait vraiment et OUI elle fonctionne, il y a des gens qui ne pigent pas tout de suite !! (non, ce n'est pas une insulte mais un compliment  ) Merci merci !!

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Tiunterof
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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyVen 23 Mai 2014 - 21:01

Wouaw ! J'adore !
Ta façon d'écrire est vraiment très agréable, c'est fluide, c'est captivant...
Et pour la chute moi non plus je ne m'y attendais pas du tout ! J'ai beaucoup aimé, bravo et continue comme ça ! :D
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Sang d'encre



Poissons Messages : 78
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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyLun 2 Juin 2014 - 17:41

C'est génial comment on découvre petit à petit l'histoire de cet homme qui s'est transformé. Je pense honnêtement beaucoup de gens se retrouvent malheureusement comme ça et que certains n'arrivent pas à survivre. Dans le monde d'aujourd'hui, c'est la loi du plus fort et pas seulement dans la rue ! Je ne sais pas si c'était ton but mais le texte le montre bien.
J'aime beaucoup aussi les phrases d'ironie cinglante et un peu noires comme Je pense qu'il a changé d'avis une fois mort. Ca donne un aspect au texte encore plus poignant, plus réaliste ...
Pour résumer : bravo !

Le chef d'oeuvre de l'homme, c'est de durer - Goethe
Les bras des hommes leur servent surtout à se dégager - Giraudoux (Ondine)

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Nulle en commentaire, cela n'échappera pas à l'habitude !
Mes derniers poèmes :
→ Les Murs de Verre
→ Echec à Vivre

Le chef d'oeuvre de l'Homme c'est de durer - Goethe
To write or not to write : there is no question ! - Déviation
Les bras des hommes leur servent surtout à se dégager - Giraudoux (Ondine)
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige - Charles Baudelaire (Correspondance)
L'enfer, c'est les Autres - Jean-Paul Sartre (Huis clos)
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Cornedor
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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyLun 2 Juin 2014 - 21:52

Merci beaucoup Tiunterof pour ce gentil com !
Euuuh... Lol Floflo, merci pour ton commentaire, mais est-ce que tu as vraiment lu - et compris - la chute de la nouvelle ??
Citation :
cet homme qui s'est transformé
Tu me fais peur là...  What a Face Tu devrais relire la fin.

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Ilya
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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyMar 3 Juin 2014 - 17:51

J'ai beaucoup aimé aussi! Ton style est accrocheur, c'est bien amené et moi non plus je ne m'attendais pas à la chute! Et c'est ça que j'ai le plus aimé. Par contre, pourquoi le chat est-il parti?
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Cornedor
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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyMer 4 Juin 2014 - 21:53

Merci merci !  :D 
Aha, ça, c'est au lecteur de se l'imaginer... Personnellement, vu comment il parle de son ancienne existence, je pense qu'il ne se supportait plus en tant que chat d'appartement oisif et obèse, et qu'il s'est enfui sur un coup de tête afin de découvrir "la vraie vie"...
Mais chacun peut se faire son idée !

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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyJeu 5 Juin 2014 - 7:42

Très beau texte, je n'ai moi aussi pas pensé que le narrateur pouvait être un chat, jusqu'au dernier dialogue.
Ton style d'écriture est superbe, tu transportes ton lecteur et ne le lâche pas une seconde avec tes phrases très romancées.
J'ai aussi bien aimé la fin, qui présage de belles retrouvailles entre le chat et sa maîtresse.

Bravo pour ce sublime récit, Cornedor; je n'en attendais pas moins de toi. :)
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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyJeu 5 Juin 2014 - 18:47

J'adore le texte, le style est excellent, tu arrive a faire monter une tension presque magique, je ne m'attendais pas du tout a la fin, et elle est très bien amenée
Félicitations

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“Parle sans savoir, on te croira sot ;
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“Petit est le nombre de personnes qui voient avec leurs yeux et pensent avec leur esprit.” -Albert Einstein

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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyLun 9 Juin 2014 - 21:50

 Merci à vous deux, les gars (ouiii, parce que maintenant je sais que Far est bien un gars !  :la: 
//BAFF !// * tant de violence pour un si petit quiproquo *...)

Non, sans blague, ça me fait très plaisir.
Bientôt une autre nouvelle à venir !  

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Je suis un chaos de rêves et de couleurs,
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je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel.
Et toi, qui es-tu ?

Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face...

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MessageSujet: Re: L'errant [TP]   L'errant [TP] EmptyVen 20 Juin 2014 - 16:53

C'est un Chat !!!! Alors là je l'avais pas vu venir.
J'adore ce texte.
Désolée j'ai pas de critique à formuler ^^

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