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 Comptine funèbre [TP]

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Cornedor
Divine cerfette et ses lapins multicolores


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Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)

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MessageSujet: Comptine funèbre [TP]   Comptine funèbre [TP] EmptyJeu 5 Fév 2015 - 21:56




Troisième histoire de ma série Solitudes, l'un de mes "vieux" textes. (il ne s'agit pas d'une suite, c'est une histoire indépendante... oh et puis comme d'hab quoi, vous connaissez mon blabla maintenant !) fou
Ici le texte 1 : L'Errant
Texte 2 : Le temps d'un chat






Comptine funèbre


Une silhouette informe souille la chaussée. Une auréole de sang noirci macule le pelage tacheté, qui n'est plus qu'une loque. Les yeux se sont couverts d'un voile blanc.
A quelques mètres, une vieille chienne galeuse s'éloigne sur ses pattes tremblantes.







       Elle marche dans la ruelle étroite. Elle trottine, vole plutôt, explore les immondices qui jonchent le sol comme un oiseau curieux.
       Ses pas joyeux cliquettent sur les pavés de pierre, ses yeux doux sourient aux passants, qui la saluent avec bonne humeur. Elle accepte une gourmandise, offrande d'un enfant, dont le regard dit son envie de la toucher, de l'effleurer, mais qui n'ose pas et passe son chemin. Elle ne s'en soucie guère, ce pays est le sien, cette ville sale et odorante est son royaume, ces gens sont ses amis.
       Elle rejoint le boulevard bruyant, et salue la vieillarde recroquevillée contre le mur. Celle-ci suit les jambes graciles du regard, un éclat de nostalgie dans ses yeux mourants. La promeneuse est jeune, presque une enfant ; elle n'a pas encore vu la mort dans son manteau de souffrance, la peur dans ses haillons blafards, n'a pas encore rencontré cette solitude qui la prendra à la gorge lorsque transpercée de douleur, elle se traînera dans les rues sales en implorant de l'aide. La vieille connaît ces appels désespérés qui resteront vains et résonneront dans le vide immense de la ville ; elle les a déjà suppliés, ces passants à la gentillesse cruelle qui sourient mais jamais ne s'arrêtent, et qui passent, passent dans les rues comme des spectres légers. Mais pour la petite, ces fantômes sont  encore des amis, et l'aïeule n'a pas le courage ni la force de briser son bonheur. Alors elle replie ses jambes tordues en gémissant tout bas, pose la tête sur le pavé aussi froid que la mort, et observe les spectres passer, passer et passer encore, comme elle le fera jusqu'à-ce que la vie la quitte.

       La promeneuse se glisse dans la cohue quotidienne du boulevard ; à son approche, les bicyclettes s'arrêtent, les voitures et taxis brinquebalants gémissent en lui cédant le passage. Elle remonte l'avenue de son pas dansant, dévisage les gens qu'elle dépasse allégrement ; elle ne marche pas droit, zigzague en tentant de tout voir, de tout sentir et de tout entendre. Lorsqu'un pressé tente de dépasser l'obstacle qu'elle représente, elle sautille et s'amuse à le suivre, tâchant de le faire rire.
       Elle ne sait pas où elle va, mais qu'importe ; chaque rue est un chemin, chaque passant un nouvel ami. Elle accompagne un homme d'affaires à son immeuble ; ses yeux la traversent sans jamais se poser sur elle. Elle s'invite sur la terrasse d'un bar, qu'elle ne tarde pas à quitter lorsque le regard lointain des gens la transforme en simple objet.
       Une petite fille la remarque ; avec une joie sans égale elle accepte de partager son goûter. Ses parents sourient mais leurs yeux froids la fait fuir, loin de l'enfant triste qui l'appelle encore et encore.
       L'horloge marque la longue descente du soleil, et affolée elle traverse les rues, faisant crisser les pneus et grommeler les conducteurs. Elle est en retard…

       La voilà enfin devant la petite maison blanche ; ses pieds la brûlent et son cœur trépigne après sa course folle. Le petit garçon l'attend, son ballon sous le bras. Ils échangent un regard complice ; les éclats de rire dansent déjà contre les murs. Derrière eux, la mère hésite entre le sourire et le froncement de sourcils, son regard vigilant pesant sur la petite.
       Le ballon s'envole, trop haut pour elle ; elle connaît la règle du jeu et part à sa poursuite.
       Il rebondit sur une voiture, ricoche sur une autre et roule, roule sur le goudron. Elle bondit, esquive un vélo à pleine vitesse, grille un feu rouge. La voilà au centre du carrefour ; fière, elle attrape le ballon et reprend sa course... Soudain une voiture la frôle, tournoie, le conducteur hurle dans l'espoir de sauver leurs deux vies ; il est percuté par une autre voiture dans un crissement de tôle. Les deux véhicules s'immobilisent enfin, au centre d'un embouteillage hurlant et klaxonnant. La fautive est déjà loin...

       Face au petit garçon, elle attend sa prochaine passe. Son ami écoute d'une oreille les remontrances de sa mère, puis exécute un nouveau lancé. Elle attrape le ballon au vol et lui renvoie, surexcitée. Déjà le projectile est loin derrière elle ; son ami rit aux éclats. Elle pousse un faux grognement, fait volte-face et se faufile entre les monstres de ferraille à l'arrêt. Les gens énervés manquent de la piétiner ; elle traverse la rue une nouvelle fois. Où est donc le ballon ?
       Le voici, immobile sur le bitume désert, éclat rouge sur l'étendue grise. Elle se précipite, une forge dans la poitrine, un souffle rauque dans la gorge, un sourire illuminant son visage.
       Un crissement écorche ses oreilles ; elle n'y prend pas garde et se jette sur le ballon, aux anges.
       La mère tire son enfant à elle et plaque une main d'acier sur ses yeux écarquillés. Le petit garçon s'agrippe à sa main lorsque le choc sourd heurte ses oreilles.

       La petite silhouette s'envole dans une courbe parfaite. Puis s'écrase sur le bitume à quelques mètres de là. Elle n'a pas lâché le ballon.
       L'homme descend de sa voiture et se penche sur le petit corps, qui se ratatine à vue d'œil ; il soupire en secouant la tête, fait demi-tour et se remet au volant, grommelant pour lui-même. La voiture démarre, fait une embardée pour l'éviter et repart dans la rue déserte.
       La femme a rendu la vue à son petit garçon, mais le retient contre elle.  Il hurle en pleurant, se débat. Sa mère refuse de le laisser aller voir son amie.

       A quelques mètres de là, la vieillarde a tout vu. Elle se traîne jusqu'au bord de la route et s'assoit près du petit cadavre. Durant toute la nuit, écoutant son ventre gronder sa faim, elle regarde les voitures passer. Certaines évitent la petite. D'autres ne la voient pas. D'autres encore ne veulent pas la voir, et l'écrasent sans ralentir. La vieille voit tout cela et surveille les fenêtres éclairées de la maison d'en face. Le petit garçon veille tard, cette nuit-là.
       Demain, après l'école, échappant quelques instants au regard de sa mère, il viendra larmoyer sur le corps de son amie, enfin ce qu'il en restera. Ses copains de l'école viendront eux aussi, attirés par une curiosité morbide.

       La vieille étire ses jambes tordues et se lève laborieusement.
Après tout, elle sait bien ce qu'ils diront, ces adultes faibles et hypocrites : ils pollueront les larmes des enfants, jusqu'à les faire à leur image.

       Touche pas.
       C'est sale.
       Regarde, les mouches y sont déjà.
       Mais non, ce n'est pas la faute du conducteur.
       Les animaux, ça ne regarde pas avant de traverser…
       Ils pourraient ramasser les chiens crevés, quand même !



------------------------------------------------------------------------------------------------
Je sais ce que je suis. Et je sais ce que je ne suis pas.

Je suis un chaos de rêves et de couleurs,
je suis un Cerf divin chimérique,
je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel.
Et toi, qui es-tu ?

Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face...

***
Cap' d'aller lire ?

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Dernière édition par Cornedor le Dim 28 Fév 2016 - 14:33, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Comptine funèbre [TP]   Comptine funèbre [TP] EmptyVen 6 Fév 2015 - 20:08

Tout d'abord, j'avoue ne pas avoir lu le petit synopsis, j'ai tout de suite lancé la musique et lu d'une traite.
Déjà, ladite musique collait parfaitement bien surtout durant le tout premier paragraphe, c'est à peine si le texte était en osmose avec elle ! Elle rajoute beaucoup de force à ton écrit.

Bien sûr, j'adore toujours autant ton style, rapide, pétillant et très fantaisiste avec des images comme "les éclats de rire dansent déjà contre les mur." (D'ailleurs, c'est "murs"). Ton vocabulaire aussi est très varié et adapté à chaque situation, ça se voit notamment dans son ton : tantôt léger quand tu décris la promeneuse qui s'égare dans les rues, tantôt un peu dur juste avant l'accident ("les monstres de ferraille à l'arrêt", "éclat rouge sur l'étendue grise." qui sont de très jolies métaphores au passage).

Quelques personnages sont touchants, d'autres non mais ils sont tous humains, ou du moins réalistes dans le sens où l'on connaît beaucoup de personnes semblables. Seul point noir au tableau : Je trouve que ça aurait été infiniment plus triste si ç'avait été une vraie petite fille (Bien que les personnages y auraient tout de suite prêté beaucoup plus d'attention évidemment), ça m'agace un peu cette manie d'animaliser les personnages lors de twists de fin retentissants mais bon ; pas forcément besoin d'humains pour dépeindre les humains (Pixar est un excellent exemple en la matière) et vu que c'est dans la logique de tes deux autres textes (Je n'ai pas lu le synopsis encore une fois, donc pour le coup j'ai été bien surprise), je comprends.

Bref, excellent texte, tu as un style unique, bravow :la:
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MessageSujet: Re: Comptine funèbre [TP]   Comptine funèbre [TP] EmptySam 7 Fév 2015 - 0:05

Bonsoir
Je tiens à dire en préalable que mon commentaire n'engage que moi, il n'a pas d'autres prétentions que de transcrire mon avis à la lecture.
Celui-ci est comosé en deux deux, des avis au détails arsemé dans le corps de ton tete et un avis général d'apèrs lecture
@Cornedor a écrit:

Comptine funèbre


Une silhouette informe souille la chaussée. Une auréole de sang noirci macule le pelage tacheté, qui n'est plus qu'une loque. Les yeux se sont couverts d'un voile blanc.
A quelques mètres, une vieille chienne galeuse s'éloigne sur ses pattes tremblantes.







       Elle marche dans la ruelle étroite. Elle trottine, vole plutôt, explore les immondices qui jonchent le sol comme un oiseau curieux.
       Ses pas joyeux cliquettent sur les pavés de pierre, ses yeux doux sourient aux passants, qui la saluent avec bonne humeur Il y a un problème grammaticale dans la phrase. Tu ne peux pas mettre de subordonné comme ça. Le fait que ta phrase soit longue noie le sujet et la virgule avant le qui fait que ce dernier ne renvoie pas aux passants mais aux pas. Supprime la virgule. Elle accepte une gourmandise, offrande d'un enfant, dont le regard dit Mot trop faible. Trahi, divulgue... son envie de la toucher, de l'effleurerton énumération est bancale à mon avis (et là c'est un ressenti lus qu'une règle.) Des points de suspensions iraient mieux parce que ça pose le rythme et ne casse pas la lecture, mais qui n'ose pas et passe son chemin. Elle ne s'en soucie guère, ce pays est le sien, cette ville sale et odorantelà par contre j'eu mis les adjectifs entres virgules est son royaume, ces gens sont sestu pourrais ellipser le verbe amis.
       Elle rejoint le boulevard bruyant, etpas de virgule avant un et salue la vieillarde recroquevillée contre le mur. Celle-ci suit les jambes graciles du regard, un éclat de nostalgie dans ses yeux mourants. La promeneuse est jeune, presque une enfant ; elle n'a pas encore vu la mort dans son manteau de souffrance, la peur dans ses haillons blafards, n'a pas encore rencontrépourquoi tu remet un verbe, continué sur l'énumération aurait été moins lourd cette solitude qui la prendra à la gorge lorsque transpercée de douleur, elle se traînera dans les rues sales en implorant de l'aide. La vieilleVieillarde, vieille, au dessus jeune. Tu peux enrichir ce vocabulaire connaît ces appels désespérés qui resteront vains et résonneront dans le vide immense de la ville ; elle les a déjà suppliés, ces passants à la gentillesse cruelle qui sourient mais jamais ne s'arrêtent, et qui passent, passent dans les rues comme des spectres légers. Mais pour la petite, ces fantômes sont  encore des amis, et pas de virgule la vieilleVieille encore. Ancêtre, aïeule, presque morte, grand mère... n'a pas le courage ni la force de briser son bonheur. Alors elle replie ses jambes tordues en gémissant tout bas, pose la tête sur le pavé aussi froid que la mortmort encore. D'autant que l'image de la mort froide c'est peu original et ça ne m'a jamais convaincu, et pas de virgule observe les spectres passer, passer et passer encore, comme elle le fera jusqu'à-ce que la vie la quitte Je trouve que la formulation manque de pêche. l'idée est bonne, mais y'as moyen de faire une métaphore filé avec le texte (genre "que la vie l'abandonne sur place") ou une formulation plus choc, ce qui est toujours mieux à la fin d'un paragraphe.

       La promeneuse se glisse dans la cohue quotidiennejolie allitération du boulevard ; à son approche, les bicyclettes s'arrêtent, les voitures ellipse l'article et taxis brinquebalants gémissent en lui cédant le passage. Elle remonte l'avenue de son pas dansant, dévisage les gens qu'elle dépasse allégrement ; elle ne marche pas droit, zigzague en tentant de tout voir, de tout sentir et de tout entendre. Lorsqu'un empressé tente de dépasser l'obstacle qu'elle représente, elle sautille et s'amuse à le suivre, tâchant de le faire rire.
       Elle ne sait pas où elle va, mais qu'importe ; chaque rue est un chemin, chaque passant un nouvel ami. Elle accompagne un homme d'affaires à son immeuble ; son regard la traverse sans jamais se poser sur elle. Elle s'invite sur la terrasse d'un bar, qu'elle ne tarde pas à quitter lorsque le regardregard déjà usité au dessus lointain des gens la transforme en simple objet.
       Un enfant la remarque ; avec une joie sans égale elle accepte de partager son goûter. Il la présente à ses parents ; ils sourient mais leurs yeux froids la fait fuir ouag que cette phrase est maladroite, loin de l'enfant répétition triste qui l'appelle encore et encore.
       L'horloge marque la longue descente du soleil, et affolée elle traverse les rues, faisant préférence personnel, mais le participe présent de faire est à proscrire en littérature, c'est l'une des sonorités les plus hideuses de la langue crisser les pneus et grommeler les conducteurs. Elle est en retard…

       La voilà enfin devant la petite maison blanche ; ses pieds la brûlent et son cœur trépigne après sa course folle. Le petit garçon le même qu'avant? Sinon c'est "un" et pas "le" l'attend, son ballon sous le bras. Ils échangent un regard complice ; les éclats de rire dansent déjà contre les murs. Derrière eux, la mère hésite entre le sourire et le froncement de sourcils, son regard vigilant pesant j'aurai plutôt utiliser un verbe d'action du regard, comme "lorgnant" "dardé"... sur la petite.
       Le ballon s'envole, trop haut pour elle ; elle connaît la règle du jeu et part à sa poursuite après le point virgule c'est une formulation lourde.
       Il rebondit sur une voiture, ricoche sur une autre et roule, roule sur le goudron. Elle bondit, esquive un vélo à pleine vitesse, grille un feu rouge. La voilà au centre du carrefour ; fière, elle attrape le ballon et reprend sa course... Soudain une voiture répétition la frôle, tournoie, le conducteur hurle dans l'espoir de sauver leurs deux vies ; il est percuté par une autre voiture again dans un crissement de tôle. Les deux véhicules s'immobilisent enfin, au centre d'un embouteillage hurlant et klaxonnant. La fautive est déjà loin...

       Face au petit garçon, elle attend sa prochaine passe Heu...Bon je dois avoir l'esprit mal tournée Rolling Eyes . Son ami écoute d'une oreille les remontrances de sa mère Genre y'as eu un accident à côté qui s'est entendu et elle les laisse jouer dehors?, puis exécute un nouveau lancé. Elle attrape le ballon au vol et lui renvoie, surexcitée. Déjà le projectile est loin derrière elle ; son ami rit aux éclats. Elle pousse un faux grognement, fait volte-face et se faufile entre les monstres de ferraille à l'arrêt. Les Des, tu n'y as pas fait référence avant gens énervés manquent de la piétiner ; elle traverse la rue une nouvelle fois. Où est donc le ballon ?
       Le voici, immobile sur le bitume désert, éclat rouge sur l'étendue grise. Elle se précipite, une forge dans la poitrine, un souffle rauque dans la gorge, un sourire illuminant son visage.
       Un crissement écorche ses oreilles ; elle n'y prend pas garde et se jette sur le ballon répétition, aux anges.
       La mère tire son enfant à elle et plaque une main d'acier sur ses yeux écarquillés. Le petit garçon s'agrippe à sa main lorsque le un choc sourd heurte ses oreilles.

       La petite silhouette s'envole dans une courbe parfaite. Puis s'écrase sur le bitume à quelques mètres de là. Elle n'a pas lâché [b]J'eu mis "sans lacher"[/b] le ballon.
       L'homme descend de sa voiture et se penche sur le petit corps, qui se ratatine à vue d'œil ; il soupire en secouant la tête, fait demi-tour et se remet au volant, grommelant pour lui-même. La voiture démarre, fait une embardée pour l'éviter et repart dans la rue déserte.
       La femme a rendu la vue à son petit garçon, mais le retient contre elle.  Il hurle en pleurant, se débat. Sa mère refuse Concordance des temps! de le laisser aller voir son amie.

       A quelques mètres de là, la vieillarde a tout vu. Elle se traîne jusqu'au bord de la route et s'assoit près du petit cadavre. Durant toute la nuit, écoutant son ventre gronder Euh, non... rien à faire la formulation ne passe pas. Gronder est pas approprié sa faim, elle regarde les voitures passer. Certaines évitent la petite. Pourquoi un point? D'autres ne la voient pas. D'autres encore ne veulent pas la voir, et l'écrasent sans ralentir. La vieille voit tout cela et surveille les fenêtres éclairées de la maison d'en face. Le petit garçon veille tard, cette nuit-là.
       Demain, après l'école, échappant quelques instants au regard de sa mère, il viendra larmoyer sur le corps de son amie, enfin ce qu'il en restera. Ses copains de l'école viendront eux aussi, attirés par une curiosité morbide.

       La vieille étire ses jambes tordues et se lève laborieusement.
Après tout, elle sait bien ce qu'ils diront, ces adultes faibles et hypocrites : ils pollueront les larmes des enfants, jusqu'à les faire à leur image.

       Touche pas.
       C'est sale.
       Regarde, les mouches y sont déjà.
       Mais non, ce n'est pas la faute du conducteur.
       Les animaux, ça ne regarde pas avant de traverser…
       Ils pourraient ramasser les chiens crevés, quand même !



Ceci étant dit.
Fait attention à la grammaire. Tes phrases sont trop longues et, plus que de perdre le lecteur, tu te perd toi même dans tes sujet. Attention aux virgules, pas de virgules avant un et, (ni avant un mais je crois). Attention également au article. Tu peux pas utilisé le, la, les si tu n'as pas fait référence aux objets avant. C'est la distinction entre articles défini et indéfini.
Attentions également au style, des répétitions, des ruptures de ton parfois maladroite, des mots inappropriés et s'il y a un travail de recherche sur certaines idées d'autres ne sont que des poncifs et c'est dommage.

Sinon sur le fond, l'histoire est sympa mais peut être trop longue par rapport à sa chute très surprenante. Ce fut une lecture sympathique

Encore une fois, cette avis n'engage que moi, j'ai dégager une partie des éléments négatifs du texte parce que je considère que c'est de les mettre en exergue qui permet de s'améliorer, j'espère ne pas t'avoir brusquer

Bonne soirée
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MessageSujet: Re: Comptine funèbre [TP]   Comptine funèbre [TP] EmptySam 7 Fév 2015 - 13:05

Alors alors
Merci encore une fois d'avoir lu et commenté, Earl :la: (tu gagnes un point de reconnaissance :la:), et apprécié malgré la chute mille fois ressassée (et oui, désolée, mais il s'agit d'un vieux texte que je viens de retrouver, alors voilà quoi x)) et pour avoir confirmé le choix de la musique (trop courte, ça me dégoûûûte ! D:)


Ragne :
Argh, il a sorti la clé à molette et le tournevis pour tout démonter, à l'aiiiiiide
Bon, avant tout, je préviens que j'ai bien lu et assimilé ton commentaire détaillé, mais que je vais très peu l'appliquer (juste au niveau de quelques répétitions que tu as heureusement mises à jour !)... par principe je n'aime pas trop retoucher les textes, je pense qu'il faut les laisser tels quels pour retrouver la personnalité de l'auteur et voir, plus tard la progression ^^
Ensuite : je te remercie d'avoir pris autant de temps pour lire et bah... tout démonter, c'est assez rare sur ce forum (et heureusement ! //SBAFF)... mais je trouve les remarques liées notamment à la syntaxe et à la grammaire un peu trop poussées et... respectueuses des règles.
Personnellement, j'avoue que j'aime bien tordre légèrement les règles, notamment pour jouer sur le rythme. Je préfère jouer sur les pauses qu'offrent les virgules, plutôt que (et paf encore une virgule au mauvais endroit :la:) les mettre scrupuleusement là où elles doivent être. Peu de gens ont un respect parfait des règles syntaxiques et de la ponctuation, et heureusement, parce que c'est cela qui leur donne un style ! Je n'aimerais pas lire des textes tous semblables, ce serait vraiment monotone. Regarde Pierre Bottero, J-L Marcastel, tous ceux qui ont un style merveilleux, c'est le leur, pas celui de la langue française !
Brefouille, tout ça pour dire que... Toutes mes virgules avant les mots de liaison comme "et" ou "mais" sont là pour poser la phrase et ne pas la précipiter comme elle le serait si on la lisait d'une traite. Par exemple, pourquoi des points vers la fin, dans "Certains ne la voient pas. D'autres encore... etc) c'est pour bien alourdir le truc et faire sentir la nuit qui passe en posant chaque cas. Au contraire, au tout premier paragraphe, pour les points de suspension que tu conseilles lorsque je parle de l'enfant : ils appesantiraient l'action, lui donneraient trop d'importance voire de longueur. Cela doit tenir en une seule phrase et être très rapide, une rencontre parmi d'autres dans la ville : il partage son goûter avec elle, échange un regard puis s'en va.
Bon, après certaines répétitions qu'effectivement tu trouves lourdes ("n'a pas encore rencontré" qui revient par deux fois) visent à souligner quelque chose... pour moi le "encore" est très important, plus que l'énumération. ^^
Euh, pour la prochaine passe par contre, tu peux m'expliquer ? j'ai beau retourner le truc dans tous les sens, rien ne m'a sauté à l'esprit... tu dois effectivement avoir l'esprit mal tourné
Ah bon, pour le ventre qui gronde, tu ne dis jamais ça ? Je pensais que c'était une expression consacrée, fin un ventre affamé, ça gronde quoi x)
Bon après, pour l'accident et la mère qui les laisse jouer dehors, ils jouent sur la pelouse à l'entrée de la maison, pas sur le carrefour, et c'est pas non plus un accident avec sang et fractures hein, c'est plus un tête-à-queue ^^
Ah oui, et pour tout ce qui est des articles définis qui ont l'air de bien t'embêter, je les trouve logiques dans la mesure où oui, effectivement je ne mentionne pas explicitement le truc auparavant (les gens énervés, le petit garçon...) ; les gens énervés sont ceux de l'embouteillage, bien sûr, donc ils étaient déjà là avant dans la scène, et utiliser cet article défini pour le petit me permet d'être narrateur omniscient et de sous-entendre qu'ils ont l'habitude de se retrouver : c'est "le" petit garçon, celui du coucher du soleil, celui qu'elle connaît. Je ne sais pas si je m'exprime très clairement... :c

Bon, tout ce blabla pour me justifier de manière risible et immature et remonter un tant soit peu dans ma propre estime...  *va se défenestrer*  et maintenant, je vais tenter de corriger les répétitions ^^

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Je sais ce que je suis. Et je sais ce que je ne suis pas.

Je suis un chaos de rêves et de couleurs,
je suis un Cerf divin chimérique,
je suis une lapine en chocolat aux larmes caramel.
Et toi, qui es-tu ?

Fais un pas vers moi, j'en ferai un vers toi. Et peut-être un jour serons-nous face à face...

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MessageSujet: Re: Comptine funèbre [TP]   Comptine funèbre [TP] EmptySam 7 Fév 2015 - 13:20

Ne prend pas trop à coeur mon avis, je suis quelqu'un de perfectionniste et je souligne juste quand j'ai fait la grimace en lisant. Mais a part les articles définis et indéfini qui gène vraiment pour moi la lecture (autant les virgules, osef, mais les articles, si c'est important, on peut se permettre des entorses, mais tu en fait trop). Le texte était vraiment bien à lire :D


Pour la passe, ben, passe.. trottoir, ca fait un peu péripatéticienne chez moi ^^

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MessageSujet: Re: Comptine funèbre [TP]   Comptine funèbre [TP] EmptyDim 8 Fév 2015 - 22:27

Eh bien, eh bien...

Comme je ne suis qu'une Padawan, je préfère résumer mon commentaire qu'a un ressenti, puisque de toute façon, mon niveau ne me permet pas encore de faire de critiques objectives sur ce que je viens de lire.

A savoir que je n'ai pas pue dévorer ce récit en écoutant la musique  à disposition, car mes écouteurs se sont fait la malle. -Je ne sais pas si c'étais essentiel de souligner cela, mais on ne sais jamais -

Je pense que la première chose que j'aurais à souligner sur ce texte, c'est bien sa force. Sa morale à une puissance qui m'a particulièrement atteinte.
J'ai trouvée en tes mots un style unique qui je pense t'es propre, et se ressent plus particulièrement à travers tes métaphores et les sentiments que tu décide de mettre en avant.
Quelque chose qui m'a beaucoup plu, c'était surtout ta façon de décrire l'action. J'arrivais à me visualiser la scène comme un véritable film se déroulant devant mes yeux. Contrairement à certains textes que j'ai pue lire, celui-ci ne contenait pour moi aucuns passages flous à ce niveau là.

Pour moi, tu réussis à décrire une écrasante réalité d'une très belle manière, le fossé entre l'innocence puérile des enfants qui devient complètement ineffable au fil du temps aux yeux des adultes étant un sujet qui me touche beaucoup dans la vie de tous les jours. Et tu aborde ce point de façon subtile et brutale à la fois, par le biais de la mort et de l'injustice.

C'est le premier texte de ta plume que j'ai sous les yeux, et j'arrive déjà à éprouver à ton égard une certaine admiration. J'peux t’appeler Sempaï ?

Je vais jeter un œil aux opus précédents.

------------------------------------------------------------------------------------------------


La réalité n'est qu'un mensonge, l'imagination lui donne du sens.
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